Le mot de notre Rabbin Chimon Tapiero

L’heure est venue de célébrer les fêtes de Tichri, et en premier lieu les fêtes de Roch Hachanna. Cependant, nous sommes encore marqués, et quelque part traumatisés, par les évènements tragiques que nous avons vécus au cours de cette année.

Plus encore que la tristesse qui a accompagné ces évènements, c’est surtout le sentiment de vivre une fin de cycle et de voir notre horizon s’assombrir brusquement, qui nous tourmente. L’inquiétude des parents, qui se concentre généralement sur l’avenir de leurs enfants, porte aujourd’hui sur leur propre avenir.

Il existe un point commun à tous les événements qui sont arrivés cette année, qu’ils soient tristes ou joyeux : ils ont tous, sans exception, été décidés à Roch Hachanna. Ils ne sont que l’expression de notre jugement passé.

Dès lors, il ne tient qu’à nous de tout mettre en œuvre pour que le jugement de cette nouvelle année soit plus clément.

Les étapes sont connues de chacun : introspection, aveu, repentir…et elles nous mènent toutes à un des points fondamentaux du judaïsme, qui est la responsabilisation de chacun d’entre nous.

Oui, plutôt que de chercher à fuir, nous préférons prendre sur nous de nous améliorer dans notre pratique des commandements de la Torah, dans notre caractère aussi, afin de faire en sorte qu’Hachem nous inscrive dans le Livre de la vie.

Oui, le travail est long et difficile, mais ne nous inquiétons pas car Roch Hachanna n’est que l’occasion d’amorcer ce processus d’amélioration. Nous n’arriverons peut être pas (surement pas pour être francs) au bout de cette tâche, mais qu’importe, nous nous serons engagés sur la bonne voie.

Il est intéressant de noter que la traduction littérale de Roch Hachanna est « tête » de l’année. Pourquoi ne pas avoir choisi de l’appeler « début d’année » tout simplement ? Peut-être est-ce là une allusion au fait que le jugement de Roch Hachanna dépendra de la direction vers laquelle se tourne notre esprit.

Quelle chance avons-nous ! Malgré nos fautes et nos imperfections, un simple regard – sincère – tourné vers le haut pourra faire pencher la balance en notre faveur.

Je souhaite à toute la communauté ainsi qu’à tout Israël d’être inscrits dans le Livre de la vie, une vie d’abondance matérielle et spirituelle. Qu’Hachem envoie une guérison complète à tous nos malades et que nous puissions dire : «Que termine l’année et ses malédictions, et que commence la nouvelle année et ses bénédictions ».

Chimon Tapiero, Rabbin de Sucy en Brie