Message du Président Raphy Marciano : réunion annuelle

Sucy, le 23 Mai 2023

Chers Amis,

Je sais combien notre KAHAL de qualité est dévoué, chacun d’entre nous participe avec abnégation à la vie de Beth Hillel.

Je suis toujours très sensible à votre soutien financier et moral.

J’apprécie constamment vos engagements au Rabbin et aux responsables.

Comme chaque association, je veille à ce que vous receviez tous les ans le Bilan préparé par Michel Maarek et réalisé par notre Ami Mr Znaty, à qui je rends hommage pour sa généreuse contribution.

Vous avez souhaité à juste titre que nous puissions maintenir notre réunion annuelle pour échanger, réfléchir et partager nos projets pour demain.

Je sais qu’il reste quelques questions à clarifier et c’est là l’occasion de débattre dans un cadre respectueux et constructif.

Je vous propose une réunion de travail le Dimanche 11 Juin de 18h30 à 20h30.

Je demeure persuadé que chacun d’entre vous participera d’une manière constructive pour le bien de notre communauté.

Raphy Marciano

AJCF94 : décès de Pierre Girard

L’Amitié Judéo-Chrétienne du Val de Marne est en deuil.

Pierre Girard

vient de décéder, dans sa 67e année, à la suite d’une longue maladie.

 Pierre était diacre, responsable des Relations avec le Judaïsme dans le diocèse de Créteil,

Il était membre du Comité Directeur de l’Amitié Judéo Chrétienne de France,

Président de l’Amitié Judéo-Chrétienne de Sucy-en-Brie et du Val de Marne depuis de nombreuses années.

Il organisait, présidait et animait toutes les réunions de notre groupe avec sa compétence et sa bonne humeur contagieuse.

Nous garderons tous dans nos cœurs sa générosité, sa disponibilité, son ouverture aux autres.

 À lui, gratitude et prières.

 Ses obsèques auront lieu :

Église Sainte-Bernadette de Sucy-en-Brie

mardi 16 mai à 14 heures 30.

 Sincères condoléances à son épouse et sa famille.

Raphy Marciano : Bilan financier 2022

Très chers Fidèles,

Je vous adresse ci joint comme chaque année le Bilan financier pour l’année 2022.
La grandeur d’une communauté se mesure aussi à sa capacité de clarté politique, de transparence financière et à sa dimension anticipée.
Je profite de cette occasion pour exprimer ma gratitude à notre Commissaire aux Compte, Jonathan Znaty, pour sa complicité bénévole et à notre trésorier Michel Maarek.
Je vous souhaite une très bonne fête de Pessah, Pessah cacher Vé-Sameah.
Amicalement,
Raphy Marciano

https://zimbra.free.fr/service/home/~/Bilan%202022%20signe%CC%81.pdf?auth=co&loc=fr&id=518903&part=2

Communication de notre Président : PROGRAMME ECJS

Le 11 Novembre 2022

Chers Amis,

Dans le cadre des activités de Beth Hillel, je vous prie de bien vouloir noter les dates suivantes :

A l’initiative du Rabbin Shimon Tapiero, Beth Hillel organisera la

FETE DE HANOUKA : le Dimanche 25 Décembre 2022 de 15h à 18h

Beignets, clowns, cadeaux, allumage de la 8ème bougie.

POURIM : Mardi 7 Mars 2023 Michté à 17h30 –

Séoudat grillade, buffet, cadeaux pour les enfants.

PESSAH 5783 : Opération Paniers de Pessah

GALA : à l’occasion de la célébration des 20 ans de l’ECJS le Dimanche 4 Juin 2023

Salle des Familles en présence de nombreuses personnalités du monde rabbinique, institutionnelles et Communautaires avec le soutien de Radio J.

MACCABIADES : Dimanche 25 Juin 2023 de 9h à 17h au Parc Omnisports.

Cette année Beth Hillel souhaite présenter une équipe pour chaque discipline en tenant compte des possibilités.

TICHRI 5784 : La salle des Familles est réservée d’année en année pour Kippour-

Cette année, la réflexion est ouverte afin de réfléchir pour ROCH HACHANA et SOUCCOTH (SIMHA TORAH) pour l’accueil des fidèles en augmentation ;

Opération Paniers de TICHRI.

Chers Amis, afin de réfléchir à cet ambitieux programme et devinant que plusieurs d’entre vous souhaite être des acteurs actifs, je vous propose une réunion de travail le :

DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2022 A 19H à BETH HILLEL.

Je suis persuadé que vous avez le souci de traduire les idées en action et de transformer les rêves en réalité.

La bonne idée, ce n’est pas celui qui l’a…… Mais celui qui la réalise.

Bien à vous

Raphy Marciano

Cour de la Recette – 94370 Sucy-En-Brie

Merci de régulariser vos dons !!!

🔯EN CETTE VEILLE DE ROCH HACHANA🔯 

Nous vous souhaitons, ainsi qu’à vos proches, tous nos vœux de bonne année 5783.

Chana Tova Oumétouka 

Nous vous disons MERCI pour Beth Hillel de Sucy en Brie 🙌!

Votre soutien pour notre belle et petite communauté nous est très précieux et en cette veille de Roch Hachana 5783, nous vous rappelons l’importance de régulariser vos promesses de dons de l’année 5782. 

Nous rappelons que la déduction fiscale est de 75% sur les dons à hauteur de 554€

Au-delà, les dispositions fiscales ne changent pas, le taux est de 66% 

Message IMPORTANT : Réouverture de notre synagogue

Chers amis, chers fidèles,

Réouverture de la synagogue et reprise des offices à compter du 28/11/2020

Baroukh Hachem

Nous allons pouvoir reprendre les offices dans notre synagogue à partir de ce chabbat 28/11/2020 matin.
(Merci a Raphy Marciano et Michel Marek pour la vérification et la mise à disposition des moyens nécessaires au bon fonctionnement en cette période de pandémie).

Exceptionnellement l’office de samedi matin commencera à 9h.

Afin de pouvoir gérer les offices correctement nous demandons aux personnes souhaitant participer de s’inscrire (par retour de texto sur le numéro 06 22 72 7 55) pour l’office de ce chabbat matin (inclus femmes et enfants).
30 personnes maximum

Il est impératif que le retour aux offices se fasse dans le respect des gestes barrières ( port du masque obligatoire, lavage des mains, distance entre chacun…etc….).

Le protocole sanitaire sera affiché dans la synagogue.

Dans l attente de nous retrouver ce chabbat, je vous remercie d avance pour vos réponses.

Beth Hillel Sucy
Cour de la Recette.

Raphy Marciano : Bilan financier 2019

Très chers Fidèles,

Je vous adresse ci joint comme chaque année le Bilan financier pour l’année 2019.
La grandeur d’une communauté se mesure aussi à sa capacité de clarté politique, de transparence financière et à sa dimension anticipée.
Je profite de cette occasion pour exprimer ma gratitude à notre Commissaire aux Compte, Jonathan Znaty, pour sa complicité bénévole et à notre trésorier Michel Maarek.
Vous recevrez dans quelques semaines, le Bilan 2020.
Amicalement
Raphy Marciano

Discours du maire de Sucy pour les voeux intercommunautaires 2019

Echange de vœux avec les communautés religieuses de Sucy

Dimanche 27 janvier 2019

Message de Marie-Carole CIUNTU, Maire de Sucy

 

Madame, Messieurs les représentants des communautés religieuses, juive, musulmane, catholique, orthodoxe, protestante,

Mesdames, Messieurs les élus du Conseil municipal, Chers Collègues,

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

 

Permettez-moi de vous remercier des paroles que vous venez de prononcer dans cette salle des mariages où j’ai toujours plaisir à vous entendre et à vous accueillir avec mes collègues du Conseil municipal. Je voudrais tout particulièrement souhaiter cette année la bienvenue parmi nous à Madame Céline SICK, nouvelle pasteure du temple de Boissy et de la communauté protestante.

 

Tous les ans, nous formons tous ensemble des vœux de paix, de sérénité et de tolérance dans un monde qui en manque toujours cruellement. A commencer par la France.

Chacun s’en souvient, le 11 décembre dernier, une attaque terroriste a été perpétrée sur le marché de Noël de Strasbourg faisant cinq victimes et de nombreux blessés de toutes origines. Ainsi, renaissait le spectre des attentats de 2015. La veille, c’est le cimetière juif de Herrlisheim (dans le Bas-Rhin) qui avait été profané.

 

Au même moment, notre pays connaît une crise sociale grave dont l’un des aspects préoccupants est, à mes yeux, d’officialiser la fracture de la population en deux parties distinctes selon le lieu d’habitation et le niveau social.

 

Responsables politiques ou responsables religieux, cette situation ne peut pas nous laisser indifférents. Plus que jamais, nous nous devons de dialoguer, d’échanger, d’écouter la parole de l’autre, non pour approuver tout ce qu’il dit ou tout ce qu’il croit, mais pour connaître sa pensée, comprendre son raisonnement, interroger ses propres certitudes. Cela permet d’éviter tous les discours systématiques. Cela nous sert à confirmer, qu’au-delà de ce qui peut nous séparer, nous pouvons nous rapprocher sur certaines valeurs essentielles qui fondent l’âme humaine. Et aussi, et peut-être surtout, se garder de certaines idées reçues ou démentir quelques idées fausses.

 

A Sucy, vous êtes, Madame, Messieurs les représentants des cultes, les porteurs de ce message d’ouverture. C’est déjà ici une longue histoire. L’Amitié Judéo Chrétienne de France a d’ailleurs salué très récemment la contribution de certains d’entre vous à cette histoire en attribuant, à Raphy Marciano et à Franklin Rausky, son prix annuel en raison de leur action ancienne et inlassable en faveur du dialogue entre les juifs et les chrétiens. N’ayant pas pu être à vos côtés lors de la remise de ce prix, j’en profite pour vous adresser aujourd’hui mes félicitations en même temps que mes remerciements car je sais que c’est aussi un peu Sucy qui était à l’honneur à travers vous. J’y associe également François Lerossignol pour lequel vous me permettrez d’avoir une chaleureuse pensée.

 

En ce qui concerne la Municipalité, nous avons le devoir – mais je sais bien que cela rejoint aussi vos préoccupations dans chaque communauté religieuse – nous avons le devoir de penser à ceux  qui connaissent des difficultés financières ou des situations sociales compliquées. Depuis quelques années vous le savez, l’épicerie solidaire, soutenue par la Mairie et aidée par des bénévoles dévoués, fait un travail de fond très utile. Nous cherchons comment aller plus loin, notamment dans deux directions : la précarité énergétique en matière d’habitat car une meilleure utilisation de l’énergie dans son logement ne doit pas être réservée qu’aux plus aisés ; deuxième direction, le domaine de la santé. Nous réfléchissons actuellement (au sein du CCAS) à la mise en place d’une mutuelle communale afin de permettre, en particulier à tous ceux ne disposant pas de mutuelles, de pouvoir en avoir une.

 

En 2019, puissions-nous unir nos efforts pour parvenir à maintenir les liens qui nous permettent de lutter contre toutes les fractures afin de former une seule et même Nation.

 

Le 8 décembre dernier, a eu lieu à Oran, la cérémonie de béatification des sept moines de Tibhirine. C’est l’occasion de rappeler le message profond qui était le leur. L’ouverture aux autres et l’amour de son prochain. Ces moines installés de longue date en Algérie, soignaient tous ceux qui venaient dans leur dispensaire. Ils étaient parfaitement intégrés à leur environnement. Ils ouvraient une salle pour l’éducation religieuse musulmane des enfants du village. Leur prieur, Christian de Chergé, aimait à répéter cette phrase si simple et si vraie : « Dieu » ne sert à rien s’il n’aide pas les hommes à vivre ensemble.

 

Alors, je souhaite, pour cette année nouvelle, que nous restions sur le chemin du vivre ensemble sans nous éparpiller sur les bas-côtés de la route. Si chacun de nous y contribue à sa façon, à sa mesure, même modestement, nous aurons plus de chance d’y parvenir.

 

Mes chers amis, bonne et heureuse année du fond du cœur à vous tous et, pour conclure, je voudrais laisser à votre méditation cette pensée de Sir Thomas More. J’ai appris très récemment que le célèbre auteur de « l’Utopie » avait été fait Saint Patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques  il y a quelques années par le Pape Jean-Paul II.

Voici une raison de plus, en particulier pour mes collègues et moi, d’écouter ce qu’a encore à nous apprendre ce fabuleux humaniste du XVIème siècle. Il écrivait notamment ceci : « l’homme sage prévient le mal plutôt que d’employer les remèdes ; il évite ainsi la douleur plutôt que de recourir aux soulagements. »

 

Mesdames, Messieurs, je vous remercie.

Discours de notre Président Raphy Marciano à la remise de son prix 2018 de l’ACJF

PARIS CENTRE SAFRA

21 NOVEMBRE 2018

PRIX DE L’A.J.C.

REMERCIEMENTS

BONSOIR

Mes remerciements tout d’abord à l’Amitié Judéo Chrétienne de France, ma gratitude à vous Madame Jacqueline Cruche, à vous Cher Bruno Charmet, à toi chère Ezbietta.

Je remercie le Grand Rabbin de France, qui nous honore de sa présence.

Ma reconnaissance à vous, François Lerossignol, au Père Louis Marie Coudray et à mon Ami le Père Patrick Desbois.

Ma gratitude au Grand Rabbin, Gilles Bernheim à qui je dois tant….

Le 31 octobre 1971 Emmanuel Levinas, directeur de ce lieu prestigieux ouvrait le colloque des Intellectuels juifs par ces mots que je reprendrais volontiers à mon compte

« J’ai l’honneur de souhaiter la bienvenue aux membres du XII colloque… sans évoquer tous les noms que je voudrais saluer individuellement…Je les salue au nom de l’école qui les accueille dans ces locaux et au nom de l’Alliance Israelite Universelle, mère de cette école. Mère et fille, toutes les deux sont âgées, mais jeunes par leur ouverture sur le monde et par la jeunesse qui circule dans les veines de cette maison »

Mesdames et messieurs, chers amis,

Si je ne peux évoquer, moi aussi, tous les présents, permettez moi de rappeler des absents pour toujours, mais éternellement présent pour moi et c’est à eux que je dédie ce prix, au Révérend Père Jean Dujardin et à Elie Wiesel.

A Jean Dujardin, en souvenir de toutes nos rencontres hebdomadaires jusqu’à la veille de sa disparition et à Elie Wiesel à qui je dois tant et qui a contribué pendant plus de 30 ans à enrichir mon judaïsme, et me rendre plus fier.

C’est avec une infinie tristesse que je mesure encore aujourd’hui leur grandeur au vide qu’ils laissent.

J’ai ce soir une pensée émue pour Alain Didier Weil disparu cette semaine.

Le prix que je reçois aujourd’hui honore d’abord la rencontre et le dialogue judéo-chrétien et tous les hommes de Foi.

Je le comprends d’abord comme le fruit de mes rencontres, de nos parcours, de nos actions engagées dans ce dialogue.

Ce prix je l’interprète comme la transmission de ce dialogue, parfois difficile certes, car il engage nos intimes croyances et nos profondes convictions. Il est enthousiasmant et prometteur, sur bien des points. C’est d’abord la reconnaissance de notre foi, comme fondement certain de la Paix Universelle. Derrière des vérités dogmatiques qui s’opposent, nous accueillons sans crainte la diversité des cheminements spirituels. Notre dialogue

implique la mise entre parenthèse des orgueils. Il ne vise pas l’œcuménisme, mais à l’obligation morale de la connaissance, de l’acceptation et du respect.

Le temps est venu aujourd’hui d’interroger et de revenir sur l’évolution de ce dialogue au cours des dernières décennies, quelles sont les divergences qui demeurent encore aujourd’hui ? Et comment pouvons nous les surmonter ?

C’est l’occasion de repenser les relations entre l’Eglise et la Synagogue.

Ce dialogue commence dans sa forme historique, comme un mouvement de rencontres d’Hommes et de Femmes, de différentes sensibilités religieuses, au lendemain de la 2ème

Guerre mondiale. Il est important de situer, les premières rencontres, dans le climat démocratique et humaniste de l’immédiat après-guerre. Les chrétiens qui avaient pris part à ces premières tentatives, étaient des hommes et des femmes ecclésiastiques et laïques qui avaient participé à la Résistance armée ou pacifique, contre l’occupant nazi et au projet de sauvetage des juifs européens menacés d’extermination ; Ces pionniers chrétiens, avaient pris durant la guerre des initiatives courageuses pour rester fidèles à leur foi.

A l’origine pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait plutôt de secourir des juifs persécutés, que de dialoguer avec le judaïsme. Lentement dans leur esprit a cristallisé l’idée que le juif, n’est pas simplement la cible d’une haine injustifiable, mais aussi porteur d’un message spirituel.

Il a fallu de la part de ces croyants chrétiens souvent éduqués, dans une vision méprisante d’Israël, un remarquable courage intellectuel : reconsidérer le rapport entre judaïsme et christianisme.

Du coté des juifs, ceux qui s’engageaient dans ce dialogue étaient souvent des rescapés de la Shoah et des résistants, qui avaient connu la clandestinité. Ils découvraient un autre visage du christianisme celui des résistants avec qui ils partageaient le rêve d’une société de liberté : Le défi aujourd’hui est de transmettre l’esprit de la déclaration de SELIGSBERG.

Juifs et chrétiens ont vécu sur les mêmes terres pendant 2000 ans en se contemplant en chien de faïence. Il y avait une proximité géographique très étroite, mais une distance psychologique très significative. Pour combler ce gouffre il a fallu l’expérience terrifiante de la Shoah.

Le monde chrétien a accepté de réexaminer dans son enseignement, la place du judaïsme et du peuple juif, pour dépasser les préjugés de l’antique enseignement chrétien, des pédagogues, des théologiens, des historiens se sont attelés à cette tache, remarquable de courage. Il est important que dans le monde juif, dans notre enseignement pour les nouvelles générations, nous donnions une vision éclairée et ouverte du christianisme et des chrétiens.

Chers amis, j’ai eu tout au long de mon parcours, l’honneur de rencontrer des personnalités exceptionnelles, acteurs et actrices du dialogue interreligieux.

Ces rencontres furent l’occasion de surmonter, ensemble des stéréotypes toujours ancrés, et de m’investir dans la connaissance de l’autre d’une part, et d’autre part dans la présentation de mon judaïsme, dans le cadre de ce qui m’apparait, comme un combat pacifique pour la reconnaissance.

Il ne s’agit pas de se contenter d’un dialogue de surface, ou d’échanger des propos consensuels, mais bien dans le prolongement d’un dialogue exigeant, ne ménageant pas la critique, toujours nécessaire, de se confronter aux conflits et aux préjugés

Au delà de ces rencontres il y a cependant une volonté guidée par la spiritualité en partage, qui souhaite réaffirmer la présence de Dieu pour l’Humanité.

J’ai confiance dans notre capacité mutuelle à œuvrer de concert pour l’approfondissement de ce dialogue.

Il me faut à présent revenir sur ma perspective, et sur ce qui rend peut être ce témoignage particulier. Il s’agit bien entendu d’un point de vue, d’un Homme Juif, pénétré du sentiment d’appartenir à un grand peuple, à un vieux peuple, à une mémoire sacrée, à une histoire unique et singulière. Cette fierté n’est pas le signe d’un quelconque complexe de supériorité, mais bien plutôt le signe d’une mission éthique, qui indique des Devoirs, des obligations, des juifs envers les Nations.

Adolescent j’ai vécu à ma mesure, une sorte de « choc des civilisations », « choc des cultures » même si celui-ci n’a pas la même tonalité conflictuelle, que la thèse du professeur HUNTINGTON.

Je suis en effet, né dans la ville blanche, baignée de lumière à Casablanca. Mes souvenirs me dépeignent une enfance heureuse, sous un ciel bleu, au milieu d’une rue située entre 2 églises anglicane et catholique.

Evidemment j’étais bien incapable à l’époque de comprendre la différence entre ces 2 lieux de culte. J’en admirais l’architecture, la vie chaleureuse qui s’y déroulait, j’aimais le son des cloches, j’aimais observer la foule de jeunes chrétiens élégamment habillés, se rendre à la messe.

Pour ma part, je me rendais toujours avec joie à leur Kermesse respectives, j’y rencontrais alors mes amis « français » de l’école. Nous disions «français» pour désigner les «chrétiens». Ces enfants sages, propres et si polis. Aurais-je eu une seule raison de m’en méfier ? Pourtant j’avais peur de rentrer dans une église.

Mon éducation tant familiale que religieuse n’a jamais été empreinte de haine à l’égard des chrétiens. Parfois même, je ressentais une espèce d’admiration à l’endroit des chrétiens. Mais incontestablement nous rejetions le message chrétien qui nous semblait porteur de haine à l’égard des juifs.

Ma grand-mère ne prononçait jamais le nom de Jésus, et par une rhétorique élégante, elle disait simplement « El Hijo de su madré » « le fils de sa mère ». J’ai ainsi évolué dans mon environnement chrétien, avec des sentiments contradictoires ; Le chrétien ne générait aucune suspicion de ma part, mais le christianisme m’inquiétait, lorsque je regardais une croix, je percevais une Epée, autrement dit la violence des croisades, de l’inquisition, des souffrances infligées au nom d’une religion. Je ressentais un malaise indicible, une déchirure intérieure.

Chers amis, des juifs, vous en avez rencontré tout au long de votre existence, ils ont partagé avec vous toutes sortes d’expériences, vous les avez rencontré, sur les bancs de l’école, à l’université, dans le cadre professionnel, les juifs d’une certaine manière ne vous sont pas inconnus ; mais vous vous interrogez cependant sur ce qui constitue leur judéité, leur différence…

Le dialogue avec les chrétiens n’est pas un dialogue entre une majorité, 1 milliard de chrétien et une minorité de 12 millions de juifs.

Mais entre 2 minorités, des juifs engagés d’une part, dans ces problématiques dialogiques et une minorité de chrétiens d’autre part très impliquée, dans cette rencontre. On réalise alors, que les autres ne sont pas, le double de nous-mêmes, et que nos différences sont une source d’enrichissement mutuel. Le dialogue avec les chrétiens nous enrichit, dans la mesure où il nous permet de mieux comprendre le christianisme vivant, tel qu’il s’exprime et qu’il ne suffit pas de le connaitre à travers les livres.

Lorsque nous contemplons 2000 ans d’histoire, des relations entre la judéité et la chrétienté, nous ne pouvons certes pas ignorer le poids considérable de l’histoire, et de la violence, de l’intolérance, de la destructivité et même de la cruauté. Mais ce que nous avons réussi à instaurer en France peut servir de paradigme. Nous avons refusé de nous résigner à la fatalité du fanatisme et de l’intolérance.

Nous avons compris dans la nouvelle vision de l’Eglise que le prosélytisme doit céder la place à la reconnaissance de « l’autre » comme « autre », dans une fraternité, dans l’altérité, une altérité qui ne saurait être provisoire, Israël n’est pas Israël pour quelques années, Israël est là pour l’Eternité.

Dans le même état d’esprit le judaïsme n’a aucune mission prosélytique à accomplir auprès des chrétiens. Leur christianisme n’est en rien un scandale à tolérer, il est un accomplissement de leur Foi.

Le judaïsme et le christianisme doivent se garder de toute tentation de syncrétisme, il ne s’agit pas d’arriver par palier successifs à un seul culte, «le culte unifié universel » fabriqué de bribes de judaïsme et christianisme.

Nous avons montré ensemble avec courage, avec co-responsabilité, que dialoguer c’est vivre ensemble et partager l’expérience d’une recherche spirituelle commune, dans le respect de nos différences. La différence n’est pas un malheur, le malheur c’est la différence haineuse et conflictuelle. Il faut continuer à tendre vers une autre forme de reconnaissance la différence heureuse et conviviale.

Nous avons compris que le dialogue c’es d’abord que « l’on est d’accord sur quoi nous ne sommes d’accord »

Entre nos théologies, il existe des zones d’opposition, le dialogue n’y mettra pas fin. Il nous faudra vivre dans la reconnaissance des domaines théologiques conflictuels. L’objectif du dialogue n’est pas d’imaginer des compromis théologiques ou historiques. La foi n’est pas un programme à raboter, à rendre conforme.

De là, l’existence de la LEGITIMITE d’une opposition entre la foi juive et la foi chrétienne, qui n’est en rien une opposition entre juifs et chrétiens.

Dialoguer c’est apprendre à vivre, à construire ensemble, alors que nos convictions restent profondes et différentes.

Nous sommes en train de réussir le dialogue de demain. Nous continuerons à aborder les questions qui sont au cœur du dialogue.

Les réponses à la Shoah, la place de la loi (la notion de la Mitsvah) et l’Etat d’Israël.

C’est parce qu’il y a dialogue que notre regard change, être en situation de dialogue c’est avoir un regard historique critique et lucide, c’est nous considérer comme des partenaires d’un projet collectif divin. Nous devons rester optimistes et confiants.

Nous voyons effectivement, que si nous avons des points communs, si nous avons une vision communes du monde, les deux messages ne sont pas identiques.

Seront-ils alors différents pour toujours ?? Pour nous juifs, le message n’est pas destiné à converger vers une sorte de religion, où juifs et chrétiens se retrouveraient ensemble dans une seule Vérité. Pour le juif, le monde est un monde de différence, de l’altérité, composé de l’un et de l’autre, du Moi et du prochain, et en conséquence. Que les chrétiens restent chrétiens ne me troublent en rien, ils ne constituent pas un désaveu du message juif.

Alors, est ce que le fait de rester juif, est un désaveu du christianisme ??

Il faut que le chrétien cesse de le penser, nous ne sommes pas juifs, par refus du christianisme, nous sommes juifs par l’acceptation du message de le Torah et des Mitzvots.

Il est important que le chrétien redécouvre le judaïsme qu’il connaissait de façon fort déformée à travers les écrits des pères de l’Eglise, à travers l’apologétique chrétienne. Et pour découvrir la pensée de l’autre ! Il faut commencer par écouter le message de l’autre … D’autre part, l’interlocuteur juif découvre la vision chrétienne qu’il connait très mal, souvent à travers des stéréotypes. Le juif découvre que le christianisme est un vrai monothéisme – et en quoi il a des racines juives, en quoi le christianisme a une lecture de la Bible qui peut nous interpeller…

Le dialogue permet le face à face ! Il faut que juifs et chrétiens acceptent que nos deux théologies ne se rencontrent pas, qu’elles ne se rencontreront jamais –elles se rencontreront peut-être dans un autre temps de l’Histoire – on s’interroge sur plusieurs points.

Dans le judaïsme très clairement, il y a une transcendance absolue de Dieu. Il n’y a pas immanence. Dieu est transcendant dans le sens où il ne s’incarne pas dans l’Homme : Il n’entre pas dans l’Histoire de l’Homme.

L’idée chrétienne de l’incarnation, où Dieu nous envoie un fils qui est engendré par Lui, est une idée profondément contraire à tout ce que nous enseigne le judaïsme. Dans le judaïsme, l’homme est crée par Dieu.

Il n’est jamais engendré par Dieu, il n’existe aucun être humain, qui soit engendré par Dieu.

Dés le départ, l’idée même de « Jésus fils de Dieu » et fils d’une mère humaine est contraire au judaïsme et sur ce qu’il nous enseigne, c’est-à-dire la distance infinie qui existe entre Dieu et l’Homme…

Le judaïsme part du principe de la transcendance absolue de Dieu et en conséquence, l’idée chrétienne de « l’Immaculée conception », de « la virginité de Marie », de « l’incarnation de Jésus », « Jésus fils de l’Esprit Saint » sont des principes contraires à la tradition juive.

D’ailleurs, ils n’apparaissent dans le monde chrétien que tardivement, les premiers apôtres, d’ailleurs, qui étaient juifs ne s’exprimaient pas dans ces termes…

Dans le judaïsme, l’espérance messianique ne s’est pas encore réalisée, nous vivons dans un monde encore inachevé, imparfait, un monde à reconstruire, à refonder ; il est encore un monde de l’aliénation, de l’oppression, de la souffrance. Nous avons un espoir messianique…

mais nous ne vivons pas dans un monde qui a connu la rédemption. Mais dans un monde qui est en attente de la rédemption.

La Loi, c’est ce qui permet aux hommes de vivre ensemble, de construire un monde meilleur. La Loi n’est pas simplement une convention établie par les hommes. La Loi – Mitzva, ce n’est pas simplement un épisode de l’histoire humaine ; la Loi c’est le fondement même de l’existence humaine collective. Le rôle, l’idée dans le judaïsme que le monde ne pourrait avoir ni compréhension, ni sens… sans la Loi.

Le christianisme par du principe que l’amour, la grâce, la miséricorde remplacent la Loi, et que la foi remplace la législation. Le judaïsme au-delà d’une vision émotionnelle, considère que la loi ce n’est pas la froideur, c’est au contraire la chaleur d’un lien humain fondé sur des exigences.

Le judaïsme c’est la foi d’un peuple, pas celle de l’humanité.

Ce que nous voulons, c’est améliorer, le peuple d’Israël, pour qu’il soit en mesure, de transmettre à l’Humanité, ses valeurs, et il ne s’agit pas de transformer l’Humanité en futur peuple d’Israël…

Les chrétiens demeurent convaincus qu’à l’avenir l’Humanité reconnaitra la vérité de l’Evangile. Nous juifs, nous ne pensons pas, qu’à l’avenir l’Humanité reconnaitra la Vérité de la Torah : ce n’est ni notre espoir, ni notre désir.

A la fin du dialogue chacun demeure ce qu’il est, nous nous sommes enrichis : les juifs restent juifs et les chrétiens restent chrétiens.

L’espoir ? C’est de réduire les tensions, supprimer la haine, abolir l’antagonisme et reconnaitre les différences dans la dignité, dans sa légitimité.

La vérité ce n’est pas le consensus… la vérité c’est la dimension qui nous permet de pacifier nos désaccords…

Quels enjeux, quels défis pour demain ? Pour la première fois, notre siècle voit les églises tenir un langage positif sur le peuple juif, le reconnaitre comme celui qui n’a pas cesser d’être : le partenaire de l’Alliance de Dieu. Des amis chrétiens commencent à aborder des questions neuves :

* Comment se définit alors l’Eglise quand elle affirme que le peuple juif n’a pas cessé d’être le peuple de Dieu ?

* Comment confesser « Jésus Sauveur » tout en reconnaissant l’actualité de l’existence juive pour le salut des nations ?

* Comment penser une eschatologie qui ne soit pas un triomphe du christianisme sur le judaïsme ?

* Pour bien des chrétiens, parler des juifs c’est parler des contemporains de Jésus, oubliant ceux d’aujourd’hui ?

* Oui ou non, le peuple juif est-il encore aujourd’hui l’Israël de Dieu ? Est-il le peuple éternel de l’éternelle alliance de Dieu au Sinaï ?

Chers Amis, il y a incontestablement une mutation radicale dans le regard des Eglises. En ce qui concerne le judaïsme, il convient dans le monde juif d’amorcer une mutation toute aussi significative dans le regard porté par les croyants juifs sur le monde chrétien. Il est important

que ses autorités spirituelles, ses institutions, ses écoles, ses moyens de communications, ses penseurs, continuent à réfléchir à une nouvelle vision du christianisme, en donnant une vision éclairée. Il faut aller vers une éducation de rapprochement. Nos écoles sont étrangères au dialogue judéo-chrétien. La coexistence ne doit pas être uniquement pragmatique. Nous Juifs, nous devons continuer à comprendre que nous ne pouvons pas avoir un rapport avec les chrétiens uniquement pour leur signifier ce qu’ils n’ont pas fait, leurs lacunes et leurs taches. Il faut aller vers un Renouveau de la rencontre.

Chers Amis, nous vivons un moment exceptionnel de l’Histoire des relations entre l’Eglise et la Synagogue. Pour la première fois nous parlons d’égal à égal, il n’est plus question d’une relation de domination, de triomphalisme entre une Eglise puissante et une Synagogue faible et réduite, même si la chrétienté est majoritaire et le judaïsme minoritaire. Ce qui par ailleurs n’a jamais été un phénomène troublant pour les juifs, dans la mesure où la vérité est totale et indépendante du nombre de voix qui la proclame.

Peu après la deuxième guerre mondiale, un évènement inattendu et déconcertant est venu troubler la sérénité et le confort de la conscience occidentale. Dans un petit territoire au bord de la méditerranée, les juifs venus du monde entier ont fondé le nouvel état juif « l’Etat d’Israël ». Pour la première fois depuis 2000 ans, il y avait un pays ou les juifs constituaient une majorité. Dans cet état démocratique, pluraliste, tolérant, respectueux des différences, toutes les confessions sont reconnues et respectées. Pour la première fois les chrétiens se retrouvent en minorité.

Les chrétiens allaient-ils s’engager comme en diaspora dans le dialogue véritable avec la confession juive majoritaire ? C’était là le test d’une véritable réciprocité pour les consciences. Fallait se résigner à un dialogue déséquilibré, dans lequel les chrétiens ne parlent aux juifs que là ou l’Eglise est majoritaire ?

Aujourd’hui le dialogue est au point mort tout se passe comme si les chrétiens vivent en vase clos ; Certes des rabbins sont reçus au Vatican, mais c’est pratiquement un dialogue entre les juifs d’Israël et des chrétiens de l’Etranger.

Il est plus facile pour un juif de Jérusalem de rencontrer l’archevêque de Paris que de rencontrer le Patriarche Latin de Jérusalem. Que se passe t-il ? Quelles sont les raisons de cette extrême difficulté à entamer le dialogue. Nous posons simplement la question car nous ne pouvons prétendre formuler une réponse définitive face à cette amère réalité.

Je voudrais rappeler dans la mesure où il existe dans le dialogue aujourd’hui en France une extrême correction à l’égard du judaïsme, de la part de l’Eglise.

Nous avons admis qu’on ne peut dialoguer avec des juifs en mettant entre parenthèse l’existence de l’Etat d’Israël.

Le Peuple juif n’est pas l’équivalent d’une Eglise, il n’est pas une fédération de Synagogues. Le peuple juif est une communauté historique. Ce que nous défendons c’est la légitimité de la présence juive et les droits historiques du peuple juif sur cette terre et pas une autre.

Vous avez raison de parler de Jérusalem comme une ville Unique et Universelle. Mais elle est unique et universelle que parce qu’elle est Juive.

Amis chrétiens vous savez combien votre amitié nous est précieuse. Il nous faut nous entêter, nous obstiner pour préserver nos rencontres au-delà des contingences…

Je demeure profondément convaincu que nous saurons ensemble honorer notre coresponsabilité à l’égard de l’Humanité.

Demeurons nous-mêmes, profondément à l’écoute de l’autre, car notre monde pour survivre à ses bouleversements dramatiques doit être le monde de l’Un et de l’Autre, pas l’Un sans l’Autre.

Pour conclure, une histoire hassidique :

Un vieillard avait l’habitude de se rendre au cœur de la foret dans un endroit secret pour chanter une mélodie –hymne de louanges à Dieu.

Son fils par négligence n’a plus su retrouver cet endroit, mais il se souvenait de la mélodie et de la prière.

Le petit fils savait fredonner l’air, mais avait oublié la prière et l’endroit.

L’arrière petit fils avait tout oublié.

Mais un jour ce petit fils, après un long périple arrive à Eretz Israël, sa communauté, il a retrouvé la Mélodie, le Prière, et le Lieu.

MERCI

Discours de notre Rabbin lors de la cérémonie des vœux des communautés à la Municipalité.

Vœux du Maire
Dimanche 22 janvier 2017
Discours de Shimon Tapiero, Rabbin de Sucy-en-Brie

Dans un monde tourmenté et incertain en proie à la terreur, à la haine et à la violence, 2017 commence avec ses espérances, ses désirs d’une société pacifiée et rassemblée.
A l’image de notre belle ville de Sucy qui a toujours été en France un paradigme d’harmonie et de coexistence entre toutes les confessions et les Communautés dans le respect mutuel et dans le dialogue créatif.
La nouvelle année est pour nous un moment privilégié de réflexions sur le vivre ensemble.
Quelle est pour nous la signification de cette rencontre d’aujourd’hui ? Au-delà des vœux que nous formulons pour vous, Madame le Maire, à votre équipe, à toute la Ville de Sucy, des vœux de sérénité, de fraternité et de partage, nous voulons aussi vous dire notre sensibilité et notre reconnaissance pour votre soutien et vos encouragements à l’égard de toutes les Communautés.
Votre extrême attention pour nos réalisations, nos rencontres, nos célébrations de fête nous conforte et nous encourage.
Je voudrais aussi souligner à l’attention des autres responsables religieux de notre Communauté et leur dire combien ils honorent notre Cité.
Avec votre aide constante, Madame le Maire, nous poursuivons pour notre part, notre
participation dans le très riche dialogue Judéo-Chrétien, ainsi que toutes les réunions
interconfessionnelles.
Selon le principe talmudique « les chemins vers la paix », les Sages de la tradition insistent sur la valeur primordiale de ce principe.
Les Hommes, les familles, les Communautés, les villes, la société dans leur ensemble, doivent s’engager dans cette perspective des voies vers la paix.
C’est une paix à construire, elle sera le fruit de nos efforts, de notre énergie, de notre
détermination à tous, la paix et le dialogue entre toutes les confessions religieuses et toutes les familles spirituelles. La paix et le dialogue entre notre Nation et l’Etranger, le réfugié, le migrant cherchant un refuge, loin de la barbarie planétaire. Nous sommes conscients que  dans une société marquée par le culte du « moi » où le souci égocentrique du bonheur privé apparaît comme une valeur dominante et légitime, le contrepoids de l’éthique juive est plus que jamais fondamental pour l’équilibre de la civilisation apportant aux hommes et aux femmes de notre temps le message de la Bible et des Sages de la Tradition orale : le souci des Autres, la relation
entre nous et nos prochains sans laquelle le monde serait réduit à une collection de coquilles fermées vivant à huis clos des existences parallèles.
Dans la vision juive, l’Homme ne peut se préoccuper exclusivement de ses intérêts, de ses goûts et de ses désirs, il doit aller à la rencontre d’autrui dans un effort de sensibilités.
Cette société réconciliée sera l’œuvre de tous, à l’exemple de cette cérémonie, Madame le Maire qui réunit dans un élan de solidarité les représentants de tous les courants de notre cité.
Que 2017 soit pour la Ville de Sucy sous votre direction un temps fort de rencontres, de paix et de créativité.

Raphy Marciano « Voeux à mes amis Chrétiens »…

A mes amis Chrétiens,

A l’occasion des fêtes de Noël et du jour de l’an, nous adressons à tous nos amis voisins et  compatriotes chrétiens, nos meilleurs vœux de bonne et heureuses fêtes 2017 dans la paix et la joie.

Dans ce monde contemporain en proie à des menaces gravissimes, nous avons plus que jamais besoin de réconciliation, d’unité, et de solidarité pour affronter tous ensembles les défis de la société à venir.

Notre époque doit être celle où juifs et chrétiens, associes aux croyants de toutes les confessions, et aux citoyens de toutes les convictions et sensibilités, doivent œuvrer en commun pour construire la Cité de demain. Dans cette cité tous les hommes ont droit à une place digne et juste.

A nous tous d’avoir une pensée à la veille du Nouvel An pour tous les désemparés, les oubliés, les abandonnés au bord de la route. Nous avons un devoir impératif de venir en aide à tous ceux qui sont dans le besoin, pour qu’ils partagent avec nous la réjouissance des festivités.

Dans ce monde trouble et conflictuel, nous croyants chrétiens et juifs avons réussi, une incroyable mission : un dialogue créatif, fécond et constructif, tourné résolument vers l’avenir. Nous avons réussi à dépasser les méfiances et les détestations des siècles précédents. Cette exceptionnelle réussite de la rencontre nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme : les conflits ne sont pas éternels, les oppositions ne sont pas définitives. C’est ce message de confiance, dans le rôle de la rencontre que je vous adresse à l’occasion des fêtes chrétiennes, dans l’espoir d’aller tous ensemble vers des nouvelles et riches expériences d’actions communes pour un monde meilleur et plus juste.

Dans ce tournant du temps présent, nous nous rappelons de la grande idée force de la liturgie hébraïque : Que la nouvelle année marque la fin des tyrannies sur terre et le rassemblement de tous les peuples et de tous les hommes dans un faisceau unique dans la Paix et la Liberté.

Que ces fêtes et ses Lumières brillent pour tous les Hommes et que vos prières soient source de bénédictions pour toute l’Humanité.

 

                                                                                               Raphy Marciano

Raphy Marciano : « La dignité de la différence »

Le billet de Raphy Marciano, Directeur de l’Espace Culturel et Universitaire Juif d’Europe.

Le titre du magnifique essai du Grand Rabbin Jonathan Sacks, ancien Grand Rabbin d’Angleterre, « La dignité de la différence » mérite réflexion. La différence n’est pas honteuse, condamnable, absurde. Elle n’est pas source nécessaire de conflits, de tensions de haine, elle peut être vécue dans le respect mutuel, dans le dialogue et dans la compréhension réciproque.
Que cette idée soit énoncée est significatif de l’effort de pensée, qui voit le jour dans l’espace planétaire : comment vivre avec l’autre… avec tous les autres ? Le judaïsme n’est pas étranger, à cette réflexion…
En Israël et en diaspora le rapport de notre peuple aux autres cultures, aux autres confessions, aux autres sociétés, est au cœur d’un débat où des positions doctrinales très différentes s’expriment. Nous ne sommes pas dans la posture des maîtres à penser officiels du judaïsme, rôle qui d’ailleurs n’existe pas. Notre réflexion est moins dogmatique et plus ouverte. Nous invitons à un grand débat démocratique sur le judaïsme, face à l’autre, car nous sommes les héritiers d’une tradition de plus de 3000 ans, où s’exprime (dans les textes bibliques, talmudiques et rabbiniques) l’impératif éthique de l’amour de l’étranger, de l’accueil du refugié, dans le respect de l’autre.
Comment les juifs de notre temps traduisent-ils au sein de leurs sociétés, et dans le pays où ils vivent cet impératif majeur de la tradition d’Israël ? Il s’agit d’une question sociétale urgente dans un monde menacé par la peur et le soupçon de la différence car l’autre nous apparaît trop souvent comme menaçant, troublant, dangereux. Sommes-nous véritablement fidèles aux leçons de la sagesse juive millénaire ?
Notre identité juive nous impose de réfléchir, en toute liberté, loin des clichés idéologiques et des préjugés collectifs, à ce qui pose problème dans la Cité d’aujourd’hui, que représente dans la réalité concrète l’autre, l’autre en face de vous, celui qui n’est pas une pure abstraction, mais un être réel, l’étranger qui partage avec nous la condition humaine, mais qui incarne une autre identité spirituelle, culturelle, historique ?
Comment réagissons-nous face à lui ? Avec tolérance, empathie, ouverture ou avec méfiance, froideur, indifférence ?
A nous de nous interroger sur cette question incontournable, comment aller vers l’autre en étant soi-même. L’étranger ne doit plus nous être étranger.
Mais, une question tout aussi préoccupante se pose, le judaïsme contemporain, sera-t-il capable de reconnaître la légitimité des différences à l’intérieur de la société juive, car celle-ci n’est pas monolithique, elle est composée de multiples sensibilités, de courants divers.
Allons-nous vers une reconnaissance mutuelle et un dialogue fécond entre tous les courants de la vie juive ? Ou allons-nous refuser à ceux qui vivent le judaïsme d’une autre façon, le droit à une légitime différence ? Non tolérée avec résignation et regret, mais plutôt reconnue et acceptée comme une source de richesse et d’épanouissement pour une civilisation juive plurielle.

« Réfléchir, en toute liberté, loin des clichés idéologiques et des préjugés collectifs. »

L’idée de la dignité de la différence implique que l’autre est porteur de valeurs, il nous enrichit avec sa propre culture, il ne doit pas éliminer sa personnalité, et se fondre dans la masse pour jouer un rôle positif dans la société d’aujourd’hui.
C’est cette réflexion sur l’avenir qui doit être l’impératif historique des défis, des ambitions et des projets pour la communauté juive d’aujourd’hui et de demain.
Ce souci de l’autre ne saurait être purement théorique, il doit s’affirmer par des actions concrètes, par des gestes courageux de solidarité. C’est le sens du mois de la Tsédaka qui nous encourage tous à être les acteurs d’une œuvre d’humanité bienveillante dans la tradition du message de nos sages et de nos prophètes.

Raphy Marciano

FETE DE HANOUKA à Sucy en Brie – Dimanche 25 décembre 2016

Chers amis,

 Merci de retenir la date du

Dimanche 25 décembre 2016 de 15h00 à 18h00 à la Salle des Familles de Sucy.

 A l’occasion de Hanouka, nous organisons une animation pour les enfants et les adultes.

Les enfants seront pris en charge à partir de 14h30 par une équipe d’animation puis vers 17h un super spectacle de magicien.

A 18h nous allumerons ensemble la seconde bougie de Hanouka.

Les traditionnels beignets sont prévus avec de nombreux cadeaux pour les enfants !

Nous vous attendons nombreux en famille

Bien à vous

 Raphy Marciano

Communiqué important de notre Président…

Beth Hillel, Communauté Juive de Sucy-En-Brie

Chers Amis, chers fidèles,

C’est avec consternation mêlée d’une infinie tristesse que nous apprenons la terrifiante nouvelle du meurtre d’un prêtre catholique dans sa paroisse.

Pour la première fois dans l’histoire contemporaine de France, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un homme  de religion est victime de la terreur la plus aveugle et fanatique.

Nous comprenons la tristesse et l’angoisse de nos frères chrétiens devant la cruauté et la barbarie de cet odieux crime.

 Nous, Juifs de France, qui avons connu dans notre chair l’horreur et la haine, partageons votre douleur et vous assurons de notre peine et entière solidarité dans cette épreuve face à ce drame et à tous les autres que nous avons, hélas, connu depuis quelque temps, il nous faut être plus que jamais unis pour préserver la liberté, la dignité et la fraternité dans notre pays.

 A nous tous de nous lever ensemble, contre la barbarie, pour une société de tolérance et de respect mutuel.

 A nous tous de refuser l’indifférence, la complaisance, le silence qui nous rendraient complices des assassins.

 Telle est la leçon que notre regretté maître Elie Wiesel transmit au monde, au crime, le silence est une gravissime faute morale.

 Nous sommes à vos côtés et vous prions de croire, à nos profonds sentiments de fraternité dévouée.

 Raphy Marciano

Président                                                                             

Bilan des comptes d’ECJS pour l’année 2015‏

Chers amis,

 Comme nous en avions pris l’habitude depuis quelques années, je vous adresse le bilan des comptes d’exploitation de l’année 2015.

 Vous aurez le loisir de prendre connaissance des différentes dépenses et des recettes de notre Communauté, et il nous vous aura pas échappé, que contrairement aux précédents exercices nous accusons un déficit de 923 €.

 En vous remerciant, et en vous saluant de Jérusalem, je vous prie d’agréer mes sentiments les plus amicaux.

 Raphy Marciano

Du  01/01/2015  au  31/12/2015

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Comptes Comptes mouvementés

110 Report à nouveau (solde créditeur) 26 544,86 -26 544,86
120 Résultat de l’exercice (excédent) 3 379,63 3 379,63 0,00
Total Classe 1 3 379,63 29 924,49 -26 544,86
2184 Mobilier 13 557,36 13 557,36
Total Classe 2 13 557,36 0,00 13 557,36
5081 Autres valeurs mobilières 15 675,00 11 800,00 3 875,00
512 Banques 77 155,97 68 366,63 8 789,34
531 Caisse du siège 700,00 1 300,00 -600,00
Total Classe 5 93 530,97 81 466,63 12 064,34
6063 Fournitures d’entretien et de petit équipement 2 343,37 2 343,37
6135 Locations mobilières 2 614,18 2 614,18
6161 Multirisques 540,52 540,52
6181 Documentation générale 30,00 30,00
6251 Voyages et déplacements 189,20 189,20
6257 Réceptions 17 932,01 19,11 17 912,90
626 Frais postaux et de télécommunications 255,10 255,10
627 Services bancaires et assimilés 189,60 84,00 105,60
6411 Salaires, appointements 14 772,80 14 772,80
6451 Cotisations à l’URSSAF 7 008,00 7 008,00
6453 Cotisations aux caisses de retraites et de prévoyance 1 978,00 1 978,00
6713 Dons, libéralités 3 956,49 3 956,49
Total Classe 6 51 809,27 103,11 51 706,16
778 DONS 1 300,00 52 083,00 -50 783,00
Total Classe 7 1 300,00 52 083,00 -50 783,00
Total Balance 163 577,23 163 577,23 0,00
Total des comptes de Bilan 110 467,96 111 391,12 -923,16
Total des comptes de Résultat 53 109,27 52 186,11 923,16