Spécial Lag Baomer

Suivant les sources rabbiniques, le 33e jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée.

Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se couper les cheveux, de se raser la barbe, d’écouter de la musique, etc. Le 33e jour du Omer où « l’épidémie s’est arrêtée » est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir.

Rabbi Shimon Bar Yohaï

Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération.

Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien. C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah.

Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher, avec son fils Rabbi Eléazar, dans une caverne pendant treize ans et où il étudia la Torah.

Après la mort de l’empereur romain, les Sages envoyèrent une délégation à Rome et choisirent Rabbi Chimon bar Yo’hai pour la conduire. En arrivant à Rome, ils apprirent que la fille de l’Empereur romain était atteinte d’une grave maladie et que personne ne pouvait la guérir. Après quelques jours de traitement, la princesse fut guérie par Rabbi Chimon bar Yo’hai. L’Empereur désirant se montrer reconnaissant, lui proposa de choisir la chose la plus précieuse du trésor romain. Rabbi Chimon y trouva les décrets relatifs aux persécutions ordonnées contre les Juifs. Il les demanda en récompense de ses services. C’est ainsi qu’il réussit à écarter le danger qui planait sur les Juifs à cette époque.

Rabbi Chimon bar Yo’haï mourut à Mérone, un petit village près de Safed, en Israël. Nombreux sont ceux qui se rendent chaque année à Lag Baomer (le 18 Iyar), anniversaire de sa mort, en pèlerinage sur son tombeau, où ils allument des bougies et récitent des prières.