Tragique assassinat d’Alain Ghozland l’un des piliers de la communauté juive de Créteil et conseiller municipal de la ville…

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A Créteil, le tragique assassinat d’Alain Ghozland, un pilier de la communauté juive

Alain Ghozland, conseiller municipal de Créteil (Val-de-Marne) a été retrouvé mort à son domicile, indiquent plusieurs sources, mardi 12 janvier. L’homme, âgé de 73 ans, a été retrouvé chez lui ce mardi matin. C’est son frère, inquiet de ne pas le voir à la synagogue lundi soir, qui a donné l’alerte. « L’appartement présente un grand désordre et la voiture de la victime a disparu », selon des sources policières.

Une autopsie pour déterminer les causes de la mort

Selon RTL, le corps présenterai des traces de coups de couteau. Le Parisien écrit pour sa part que la victime a été battue. La Brigade criminelle de Paris est chargée de l’enquête. Une autopsie va être pratiquée pour déterminer les causes de sa mort.

Alain Ghozland était conseiller municipal Les Républicains à Créteil, commune dirigée par le socialiste Laurent Cathala. Il était, selon RTL, l’un des piliers de la communauté juive de la ville.

C’est parce qu’il ne s’était pas présenté lundi soir à l’office de Minha que ses proches se sont inquiétés pour lui. Le lendemain matin, son frère a découvert son corps gisant au sol au domicile de sa maman. Âgée de 102 ans, elle était partie passer quelques jours en famille au moment des faits. Sans doute Alain Ghozland s’était-il rendu à son domicile pour récupérer son courrier ? Nul ne le sait pour l’heure. Il semble en revanche que l’appartement familial aurait été largement fouillé. Des cartes bleues auraient disparu, ainsi que les clés et la voiture de la victime.

Contrairement à ce qui a pu être dit, Alain Ghozland n’aurait pas subi de coups de couteaux, bien qu’il ait été agressé. Des morceaux de tissu arrachés, retrouvés dans sa main, accréditent la thèse d’une lutte. Aurait-il succombé suite à des coups ou après avoir fait une crise cardiaque ? Les médecins légistes doivent désormais déterminer les causes de cette mort tragique.

L’annonce de l’assassinat d’Alain Ghozland a plongé tous les habitants de Créteil dans l’effroi et la tristesse. Ce chef d’entreprise à la retraite était connu et apprécié de tous, y compris de ses adversaires politiques. Élu conseiller municipal Les Républicains et siégeant au conseil de la ville depuis dont il était le doyen, il était aussi actif à la mairie qu’au sein de la communauté juive dont il faisait là aussi partie des piliers. Ses parents, arrivés d’Algérie dans les années soixante-dix, avaient fait partie des premières familles juives installées dans cette nouvelle banlieue qu’était alors Créteil. Son père, Haïm Ghozland avait été l’un des fondateurs du centre communautaire de Créteil et adjoint au maire de la Ville.

« C’était une figure légendaire de la vie locale », raconte Michel Zerbib, le directeur de l’information de Radio J, qui était l’un de ses amis de longue date. « Il allait au centre communautaire tous les jours. Tout le monde le connaissait et l’appréciait. C’est absolument tragique », confie aussi Albert Elharrar, le président de la communauté de Créteil.

L’enquête ouverte pour « homicide volontaire » a été confiée à la Brigade criminelle de Paris. Toutes les pistes sont, pour l’heure à explorer même si celle d’un cambriolage qui aurait dégénéré semble être privilégiée.