Discours prononcé par notre Président à l’occasion de la commémoration du 8 mai 1945

Discours de Raphy Marciano à Sucy-en-Brie le  8 Mai 2015 
Le 8 mai 1945, les armées allemandes capitulaient
inconditionnellement après plus de 5 ans  de guerre d’in conflit
international terrifiant.
Dans les rues de Paris, Londres, New-York, Moscou on chantait
et on dansait célébrant la fin d’une conflagration, meurtrière ou
l’humanité à risquer de sombrer dans la tyrannie d’une
prétendue « race des seigneurs ».
Mais en même temps le monde découvrait horrifié, l’existence
de l’innommable, de l’indicible : l’intolérable vérité des camps
d’extermination, lieu de destructions des millions d’êtres
humains. Pour vaincre ce monstre totalitaire des millions de
combattants et résistants ont fait le sacrifice de leurs vies.
Le prix de la liberté retrouvée a été très élevé.
70 ans plus tard  où en sommes-nous ??

En ce début d’un 21 siècle incertain et inquiétant, nous n’avons
le droit, ni à la complaisance, ni à l’amnésie, les sociétés libres
sont menacées par des forces ténébreuses, les forces de la
terreur, du fanatisme, de la haine, frappant partout dans la
planète en orient et en occident au nord et au sud. A Paris et
Jérusalem, à New-York et à Tunis.

Personne n’est à l’abri des apôtres de la violence mortifère, au
nom d’une prétendue foi et d’un supposé idéal. La France a été
durement touché cette année par ces forces dévastatrices, certes
nous n’avons plus à faire aux armées toutes puissantes, des
grands empire totalitaires, ce ne sont plus les légions du 3ème
Reich qui envahissent notre continent et notre patrie.
Mais la terreur a déclaré la guerre à la civilisation.
C’est une vérité que nous avons hésité très longtemps, trop
longtemps, à reconnaître, mais qui aujourd’hui est acceptée par
les opinions publiques et par les gouvernants du monde
civilisé.

Nous ne pouvons plus célébrer le 8 mai comme le temps, d’un
retour définitif et heureux à la liberté, comme la disparition des
peurs et des menaces, auprès des monuments aux morts des
guerres pour la liberté de la France.
Nous devons tous, citoyens de ce grand et beau pays, de toutes
origines et confessions, Chrétiennes, Musulmanes, Juives,
croyants et incroyants, unir nos efforts pour défendre cette
civilisation de liberté que nous aimons,  et dans laquelle nous croyons.

Il serait naïf d’ignorer ou de minorer les épreuves auxquelles sont confrontés aujourd’hui 70 ans après la fin de la guerre, les sociétés libres.
La peur serait pour nous une mauvaise conseillère.
Bien au contraire, nous devons reprendre le flambeau de la
France libre et de la résistance. Le flambeau de ces hommes et
de ces femmes qui ont refusé résolument la résignation devant
la fatalité d’une soumission à l’occupation totalitaire nazi.
Dans le sillage de leur magnifique héritage moral, nous devons
tous, unis et solidaires réaffirmer, notre refus de nous
soumettre aux forces ténébreuses qui veulent plonger nos
sociétés dans le désarroi, et la dévastation.

Cette union de tous les citoyens n’est pas négative, il ne s’agit
pas seulement de s’opposer aux adversaires de la liberté.
Mais, réaffirmer les valeurs positives communes nous
rassemblent :
– La France des droits de l’homme et des citoyens.
– Le refus de toute haine raciale, ethnique ou national.
– L’égalité de tous, hommes et femmes devants la Loi.
– La liberté de conscience qui permet à chaque personne de
professer une religion, ou une doctrine philosophique sans
être inquiéter pour ces idées.
– Et aussi ce qui est particulièrement menacé et qui doit être
au cœur de notre combat.
– La pleine et entière liberté d’expression.
Cette liberté est bâillonnée, voire anéantie dans de nombreuses
contrés de la planète.
Nous avons le bonheur de vivre dans une société ou la liberté
d’expression est une réalité…
Ensemble nous devons défendre cette liberté contre tous ceux
qui voudrait la détruire au nom de l’idéologie.

Chrétiens, Juifs, Musulmans sommes des enfants de cette
République qui partageons pleinement et entièrement les
valeurs qui ont donné naissance à notre Nation.
Notre foi n’est pas opposée à notre fidélité aux principes de la
République. Au contraire
Ces principes qui nous permettent à tous de vivre ensemble
dans le respect mutuel.
Pour construire ensemble la société de l’avenir.
Tel est le message que continue à nous dire, année après année,
le 8 mai 45.
Ce jour ou un continent entier a retrouvé une liberté perdue.
A nous de poursuivre cette grandiose aventure.

Raphy Marciano