Tentative de meurtre ciblé, attaque aveugle et violence urbaine, loin de se calmer, la situation à Jérusalem apparait de plus en plus tendue.

La réponse sécuritaire

La police a relevé son niveau d’alerte au degré 3 pour l’ensemble du pays, juste en dessous de l’état d’urgence. Des renforts supplémentaires doivent être acheminés vers la capitale. Dans les heures qui ont suivi la tentative d’assassinat sur Yehuda Glick, le ministre de la Sureté, après des consultations avec le chef du gouvernement, a ordonné la fermeture du Mont du Temple à tous les visiteurs, musulmans et juifs. Une mesure qui n’avait plus été prise depuis le début de la 2^eintifada. Le chef de l’Autorité Palestinienne a déjà réagi en qualifiant l’interdiction de  «déclaration de guerre ».

Si la police a pu intervenir rapidement pour retrouver le terroriste, tué alors qu’il ouvrait le feu sur les policiers venus l’arrêter à son domicile, les forces de l’ordre n’ont pas la même efficacité pour faire cesser les autres incidents tels que les jets de pierres. Le déploiement à l’intérieur des quartiers arabes a cependant un effet dissuasif, même s’il est impuissant à enrayer l’acte d’un terroriste solitaire.

Les facteurs de dégradation

Malgré les demandes de la droite israélienne, le statu quo sur le Mont du  Temple n’a pas été modifié. Pourtant, l’effet médiatique du débat alimente la propagande anti-israélienne. L’installation de familles juives au cours des derniers mois dans le quartier arabe de Silwan a contribué à accentuer les tensions, même si les heurts restaient locaux. L’assassinat de l’adolescentde Shuafat au début de l’été a aussi eu un effet de radicalisation sur les jeunes Arabes.

La réponse politique

« Ça risque d’être long » reconnaissait ce matin Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien explique qu’il faut rétablir l’ordre public sur l’ensemble de la capitale, mais aussi dénoncer l’incitation palestinienne. « Mahmoud Abbas, le Hamas et les organisations islamiques appellent à la violence, et la communauté internationale se tait » constate Benyamin Netanyahou, qui rappelle que s’il a ordonné des renforts de police aussi en Vieille Ville, c’est pour faire respecter le statu quo sur le Mont du Temple.

Par Pascale Zonszain, http://www.actuj.com, Le 30/10/2014

Le terroriste palestinien à moto qui a attenté mercredi à la vie du rabbin Yehuda Glick, un membre important du Mouvement pour le Mont du Temple, a été tué lors d’un échange de tirs jeudi matin par la police israélienne, a indiqué un porte-parole de la police.

Le terroriste, Muataz Hijazi, membre du Jihad islamique palestinien, a été éliminé à son domicile dans le quartier d’Abou Tor à Jérusalem par une unité des forces spéciales de la police à la suite d’un échange de tirs », a précisé Micky Rosenfeld, le porte-parole de la police israélienne.​

M. Yehuda Glick, âgé de 50 ans, qui milite pour l’accès aux fidèles juifs sur le Mont du Temple, a été atteint à trois reprises par les tirs du terroriste, alors qu’il venait de participer à un débat au Centre de l’héritage de Menahem Begin sur le Mont du Temple, dans la Vieille ville.

Le mode opératoire de l’attaque est similaire à une attaque terroriste survenue au mois d’août dernier où un jeune soldat a été grièvement blessé à Jérusalem par un tir à bout portant par un motard vêtu de noir.

Mi-octobre, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les Palestiniens à empêcher l’accès à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem aux Juifs et à utiliser « tous les moyens possibles » pour protéger le site, le lieu le plus sacré du judaïsme.

La Knesset examine depuis plusieurs semaines un projet de loi visant à autoriser les fidèles juifs à venir prier sur le Mont du Temple sans les restrictions drastiques actuelles.

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Itzhak Aharonovitch a annoncé mercredi soir la fermeture du site du Mont du Temple à Jérusalem aux visiteurs, ainsi qu’aux fidèles juifs et musulmans, suite à la tentative d’assassinat.

Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info

Le Parlement danois va-t-il adopter une loi interdisant la circoncision dans le pays ? Réponse cette semaine.

Ce mercredi, le Parlement danois devait débattre de la question du maintien de l’autorisation de la circoncision, autorisation qui, depuis, quelques années est contestée dans la pays. D’ailleurs, un sondage publié par le journal local Metro Express a révélé que 74% des interrogés (soit un millier de personnes) étaient favorables à une loi interdisant la circoncision dans le pays et que seuls 10% des sondés pensaient que la décision en la matière appartenait aux parents du bébé ou de l’enfant.

Du côté du Parlement, deux partis (l’Alliance Rouge-Vert et l’Alliance Libérale qui représentent à elles deux 11% des élus) se sont clairement déclarés contre la circoncision et, au sein des autres, existent des avis divergents. Ainsi, l’ancien ministre de la Santé, Hans Christian Schmidt, s’est déclaré officiellement pour l’interdiction. « Je soutiendrai une loi contre la circoncision parce que je pense que cette procédure est contraire à la Convention des Nations unies sur les Droits de l’Enfant, a-t-il dit à Metro Express. Je veux laisser la décision en la matière à l’enfant lorsque celui-ci aura atteint l’âge de la maturité ».

Pas de position tranchée de l’Autorité danoise de la Santé et des Médicaments

A noter qu’en raison du débat public qui se poursuit depuis des années sur le sujet, l’Autorité danoise de la Santé et des Médicaments avait décidé de mener une étude pour déterminer si la circoncision avait des conséquences positives ou négatives pour la santé. Ce, afin d’en recommander la pratique ou l’interdiction. Après plusieurs mois de recherche, l’Autorité a publié une déclaration disant qu’elle n’avait pas trouvé de preuves irréfutables quant au caractère bénéfique de la pratique ; mais qu’elle n’avait pas plus découvert que cette dernière présentait des risques certains.

De ce fait, concluait-elle, elle ne pouvait pas prendre une position tranchée dans le débat. Rappelons, enfin, que 1.000 à 2.000 circoncisions sont pratiquées annuellement au Danemark, surtout sur des enfants juifs ou musulmans ; et que la Norvège et la Suède discutent aussi d’une éventuelle prohibition de cette pratique.

Par Catherine Garson, http://www.actuj.com, Le 29/10/2014