Dimanche 7 juin 2015 à 18h, Hommage à Philippe Braham…

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Chalom Philippe,

La France est sortie meurtrie et blessée des tragiques évènements de Janvier 2015.

Le Judaïsme français fut à nouveau après l’assassinat de Ilan Halimi, la tragédie de Toulouse, frappé douloureusement avec l’attaque terroriste de l’Hyper Cacher de Vincennes.

 Les barbares islamistes, fanatisés au nom d’une prétendue foi et d’un idéal supposé, ont massacré des Hommes Juifs parce que Juifs.

 Philippe Braham (Zal) fut malheureusement parmi les victimes de ce terrifiant attentat, fauché en pleine vie, victime de l’action funeste d’un fanatisme sans limites. Comme les autres victimes, il avait des rêves, des aspirations, des idéaux, des êtres aimés, une femme, 4 enfants.

 Philippe à l’éternel sourire, au regard lumineux, à la discrétion légendaire, mais combien présent pour se soucier d’autrui, pour servir son prochain, pour s’enquérir d’une famille dans le besoin…Philippe au-delà de sa tragédie personnelle, il perdit lui-même un enfant… c’est toujours avec dignité qu’il demeura d’une extrême attention à l’égard de son épouse et de ses enfants, il sut demeurer un père exemplaire, un mari attentionné, débordant d’une tendresse infinie…et c’est pour préparer un shabbat lumineux pour sa famille comme à l’accoutumé qu’il fut fauché dans l’Hyper Cacher.

 Il a su à travers sa profession comme ingénieur informatique, mettre ses compétences au service de la Communauté.

 Il était aimé et apprécié par toute sa famille, ses amis, sa Communauté…Il incarnait la vie joviale et généreuse.

 Aujourd’hui, on mesure sa grandeur au vide qu’il laisse.

 A Valérie, à ses enfants, à ses frères, à ses amis, Philippe mérite plus que cet hommage…Il restera l’exemplarité d’un Homme de foi, et d’un citoyen engagé.

Chalom Philippe

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Des arômes de viande dans les légumes Bonduelle…!!!

ATTENTION…ATTENTION…ATTENTION…

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Les légumes de la marque Bonduelle contiennent des arômes à base de viande (poulet, bœuf, porc et mouton), sans le mentionner sur les étiquettes. Les végétariens ou consommateurs de confession juive et musulmane s’indignent.

Les scandales sur la viande continuent d’alimenter la chronique. Cette fois-ci, il s’agit de Bonduelle. Le leader des légumes prêts à l’emploi aurait intégrer dans la composition de ses produits en conserve, surgelés et frais sous les marques Bonduelle et Cassegrain, des arômes à base de viande. Environ 0,5 % d’arôme de poule, poulet, bœuf, porc ou mouton entrerait dans la composition de 18 produits Bonduelle et neuf Cassegrain. Si la recette est conforme à la réglementation française, précise la marque, l’absence d’étiquetage a été révélée par le site Vegemag. Ainsi, les végétariens et les consommateurs de confession juive ou musulmane s’insurgent.

Modification des étiquettes sur le web

Immédiatement, Bonduelle a rectifié le tir et a modifié ses fiches produits sur son site Internet avec la mention « Présence d’ingrédients d’origine animale dans la composition d’un arôme de ce produit ». Pour les références vendues en magasins, le travail va être fait dans un délai de 6 mois.

Discours en hommage à Jeanine Devaux

CEREMONIE INTERRELIGIEUSE DU 8 MAI 2015 – SUCY EN BRIE

HOMMAGE A JEANINE DEVAUX

INTRODUCTION

2015 marque, de manière encore plus solennelle, le 70ᵉ anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme. Il y a 70 ans, que le 7 mai 1945, était signée à Reims la reddition inconditionnelle de toutes les forces allemandes.

Chaque tradition religieuse nous dira en quoi cette libération est porteuse d’espoir et à quoi nous sommes appelés aujourd’hui pour honorer la mémoire de ceux qui ont combattus et pour honorer la mémoire de tous ceux qui sont morts à cause de l’arbitraire du régime nazi.

2015 est aussi l’année où nous avons perdu une amie, Jeanine Devaux. Nous voulons en ce jour honorer la mémoire de cette grande dame que fut Jeannine.

De cette grande dame qui tous les ans, le 8 mai, se trouvait là au milieu de nous.

De cette grande dame qui a créé le groupe d’Amitié Judéo Chrétienne à Sucy.

REPERES BIOGRAPHIQUES

Jeanine est née en 1922. Elle avait 20 ans lorsqu’elle a été le témoin à Coeully-Champigny de l’arrestation de son amie Dora. C’est à ce moment que la « question juive » comme elle dit « est entrée dans ma vie ».

Jeanine est restée totalement incroyante jusqu’à l’âge de 26 ans. Elle date sa conversion du 7 mai 1948. A travers un article du journal Combat parlant de la Citadelle de Saint Exupéry, elle prend conscience que « Dieu ne s’atteint pas, il se propose ».

Un peu plus tard Jeanine lit l’Evangile de Matthieu, elle est saisie par le chapitre 5 et elle découvre les « Béatitudes ». « Bienheureux, bienheureux… ».

C’est ainsi que le 13 août 1949 elle est baptisée à Paris avec ses deux filles.

En juillet 1978, 30 ans après sa conversion, elle participe à un voyage organisé en Pologne par Télérama et se rend à Auschwitz.

En 1990 elle rejoint l’association CŒUR (Comité Œcuménique d’Unité Chrétienne) et participera à Yad Vashem à Jérusalem avec 70 personnes à la démarche de repentance envers le peuple juif.

En avril 1992, Jeanine participe avec les enfants de déportés au « Train de la mémoire, 50 ans après le premier convoi vers Auschwitz.

En 1994 elle crée avec Raphy Marciano le Groupe d’Amitié Judéo Chrétienne du Val de Marne dont elle cédera la présidence en 1999 à François Lerossignol

En 2003 elle fait le voyage à Auschwitz avec le Père Emile Shoufani.

C’est ainsi que Mr Poirier, maire de Sucy en Brie pourra accueillir en septembre 2003, dans la salle des fêtes archicomble celui que l’on surnomme «  le curé de Nazareth ». [1]

En janvier 2015, le jour des vœux interreligieux, nous l’avons entouré pour lui dire au revoir. Elle quittait Sucy en Brie pour rejoindre son fils à Lyon.

Puis le 18 février 2015, Jeanine nous a quitté. Elle nous a quitté l’année du 70ième anniversaire de la libération de la France et l’année du 50ième anniversaire de la déclaration « Nostra Aetate ».

HOMMAGE A JEANINE

Suite à son décès de nombreux témoignages sont parvenues à l’AJC du Val de Marne. Nous ne pouvons pas tous les citer. J’en ai extrait quelques-uns.

  • Jeanine appartient à cette magnifique minorité des grands esprits. Elle a compris très tôt dans sa vie, la cruauté insoutenable de la persécution contre ses amis et voisins juifs.

Au lendemain de la libération, elle a été de ceux et celles qui considéraient que la lutte pour les valeurs, pour la résistance, ne s’achevait pas avec la libération des territoires. Il fallait faire en sorte que les fantômes de la haine, des soupçons, du mépris et de l’humiliation ne reviennent pas salir la conscience de notre démocratie.

Il ne s’agissait pas seulement pour Jeanine d’un devoir civique, d’une mission patriotique, d’un engagement national, il s’agissait aussi et surtout pour cette grande dame d’intelligence, de sensibilité et de compassion, de bâtir, après des siècles d’incompréhension, de méfiance et d’antagonisme, une passerelle entre les deux grandes religions du livre, le Christianisme et le Judaïsme.

Ce fut l’origine de l’Amitié judéo chrétienne du Val de Marne à Sucy. Des croyants juifs et chrétiens se sont rencontrés pour explorer ensemble, les fondements de leur héritage spirituel commun et pour réfléchir ensemble aux voies d’avenir dans lequel il y aurait place pour toutes les confessions dans la tolérance mutuelle, dans le respect réciproque et dans la conscience d’un héritage commun. [2]

  • Jeanine est partie, c’est une merveilleuse femme de bien, investie totalement dans le dialogue et le souci de rapprocher, de faire comprendre. Femme volontaire et convaincue, de celles qui font avancer les idées, sûres de leurs convictions, n’ayant aucune crainte de s’exposer. Qu’elle continue à nous apporter là où elle se trouve, son soutien dans la période si rude et pénible que nous traversons. [3]
  • Aujourd’hui le Groupe de Sucy est le premier en nombre d’adhérents de tous les groupes d’AJCF, avec des personnalités, juives et chrétiennes qui débattent de questions fondamentales de société. Judaïsme et Christianisme apportent ainsi, de façon précieuse, ensemble, leur pierre dans la construction d’un vivre ensemble qui est loin d’être achevé [4]
  • Ainsi nous pouvons dire : Heureuse est-tu Jeanine, dès à présent, tu te reposes de tes travaux et l’Amitié judéo-chrétienne du Val de Marne, ton œuvre, continue.
  • Plus qu’un souvenir, Jeanine est pour nous une petite flamme qui brille dans les rencontres qui existent et se poursuivent grâce à sa ténacité et sa générosité. Pour nous elle est présente, figure vivante de l’AJCF [5]
  • De Jeanine je ne dirai rien que nous savons tous. Je vous propose seulement de lever les yeux vers les deux étoiles de sa vie : l’étoile de David et l’étoile de Bethléem. Oui nous l’affirmons aujourd’hui : « Tout au long de ta longue vie, tu as marché en Sa présence sur la terre des vivants. »[6]

De tout cela Jeanine nous te disons merci et remercions le Tout puissant d’avoir croisé ta route.

Pierre Girard                                                                                                       Président du Groupe AJC du Val de Marne.

 

[1] http://www.leparisien.fr/val-de-marne/le-cure-de-nazareth-porte-son-message-de-paix-a-08-09-2003-2004371646.php

[2] Raphy Marciano, texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

[3] Un ami juif de l’Association Davar

[4] Bruno Charmet, Directeur de l’Amitié Judéo Chrétienne de France

[5] Gaby Barbier texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

[6] François Lerossignol, texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

Discours prononcé par notre Président à l’occasion de la commémoration du 8 mai 1945

Discours de Raphy Marciano à Sucy-en-Brie le  8 Mai 2015 
Le 8 mai 1945, les armées allemandes capitulaient
inconditionnellement après plus de 5 ans  de guerre d’in conflit
international terrifiant.
Dans les rues de Paris, Londres, New-York, Moscou on chantait
et on dansait célébrant la fin d’une conflagration, meurtrière ou
l’humanité à risquer de sombrer dans la tyrannie d’une
prétendue « race des seigneurs ».
Mais en même temps le monde découvrait horrifié, l’existence
de l’innommable, de l’indicible : l’intolérable vérité des camps
d’extermination, lieu de destructions des millions d’êtres
humains. Pour vaincre ce monstre totalitaire des millions de
combattants et résistants ont fait le sacrifice de leurs vies.
Le prix de la liberté retrouvée a été très élevé.
70 ans plus tard  où en sommes-nous ??

En ce début d’un 21 siècle incertain et inquiétant, nous n’avons
le droit, ni à la complaisance, ni à l’amnésie, les sociétés libres
sont menacées par des forces ténébreuses, les forces de la
terreur, du fanatisme, de la haine, frappant partout dans la
planète en orient et en occident au nord et au sud. A Paris et
Jérusalem, à New-York et à Tunis.

Personne n’est à l’abri des apôtres de la violence mortifère, au
nom d’une prétendue foi et d’un supposé idéal. La France a été
durement touché cette année par ces forces dévastatrices, certes
nous n’avons plus à faire aux armées toutes puissantes, des
grands empire totalitaires, ce ne sont plus les légions du 3ème
Reich qui envahissent notre continent et notre patrie.
Mais la terreur a déclaré la guerre à la civilisation.
C’est une vérité que nous avons hésité très longtemps, trop
longtemps, à reconnaître, mais qui aujourd’hui est acceptée par
les opinions publiques et par les gouvernants du monde
civilisé.

Nous ne pouvons plus célébrer le 8 mai comme le temps, d’un
retour définitif et heureux à la liberté, comme la disparition des
peurs et des menaces, auprès des monuments aux morts des
guerres pour la liberté de la France.
Nous devons tous, citoyens de ce grand et beau pays, de toutes
origines et confessions, Chrétiennes, Musulmanes, Juives,
croyants et incroyants, unir nos efforts pour défendre cette
civilisation de liberté que nous aimons,  et dans laquelle nous croyons.

Il serait naïf d’ignorer ou de minorer les épreuves auxquelles sont confrontés aujourd’hui 70 ans après la fin de la guerre, les sociétés libres.
La peur serait pour nous une mauvaise conseillère.
Bien au contraire, nous devons reprendre le flambeau de la
France libre et de la résistance. Le flambeau de ces hommes et
de ces femmes qui ont refusé résolument la résignation devant
la fatalité d’une soumission à l’occupation totalitaire nazi.
Dans le sillage de leur magnifique héritage moral, nous devons
tous, unis et solidaires réaffirmer, notre refus de nous
soumettre aux forces ténébreuses qui veulent plonger nos
sociétés dans le désarroi, et la dévastation.

Cette union de tous les citoyens n’est pas négative, il ne s’agit
pas seulement de s’opposer aux adversaires de la liberté.
Mais, réaffirmer les valeurs positives communes nous
rassemblent :
– La France des droits de l’homme et des citoyens.
– Le refus de toute haine raciale, ethnique ou national.
– L’égalité de tous, hommes et femmes devants la Loi.
– La liberté de conscience qui permet à chaque personne de
professer une religion, ou une doctrine philosophique sans
être inquiéter pour ces idées.
– Et aussi ce qui est particulièrement menacé et qui doit être
au cœur de notre combat.
– La pleine et entière liberté d’expression.
Cette liberté est bâillonnée, voire anéantie dans de nombreuses
contrés de la planète.
Nous avons le bonheur de vivre dans une société ou la liberté
d’expression est une réalité…
Ensemble nous devons défendre cette liberté contre tous ceux
qui voudrait la détruire au nom de l’idéologie.

Chrétiens, Juifs, Musulmans sommes des enfants de cette
République qui partageons pleinement et entièrement les
valeurs qui ont donné naissance à notre Nation.
Notre foi n’est pas opposée à notre fidélité aux principes de la
République. Au contraire
Ces principes qui nous permettent à tous de vivre ensemble
dans le respect mutuel.
Pour construire ensemble la société de l’avenir.
Tel est le message que continue à nous dire, année après année,
le 8 mai 45.
Ce jour ou un continent entier a retrouvé une liberté perdue.
A nous de poursuivre cette grandiose aventure.

Raphy Marciano

Discours des communautés chrétiennes pour le 8 mai par Philippe Jospin

Madame le Maire, Mesdames et Messieurs les élus, chers amis,

Il me revient le redoutable honneur de prendre la parole au nom des communautés chrétiennes de Sucy. Je ne sais pas si je mesure bien l’ampleur de ma responsabilité, en cet instant.
8 mai 1945 – 8 mai 2015.
Soixante dixième anniversaire de la fin de la guerre en Europe, 70ème anniversaire de  la victoire.
Amère victoire qui arrive après que des dizaines de millions de combattants et de victimes civiles des bombardements soient morts. La France a elle-même perdu       200 000 soldats, près de 20 000 étaient maghrébins.
Après que des millions de juifs aient été victimes de cette abomination que fut l’holocauste. Après que des milliers de tsiganes, d’homosexuels, de résistants aient été victimes des camps de concentration.
Amère victoire qui a vu notre pays dévasté par la guerre et sa population épuisée après 5 ans d’occupation.
Amère victoire mais victoire qui mettait un terme à cette guerre de 30 ans, franco-allemande,commencée en septembre 1914.
Amère victoire, mais victoire qui portait en elle-même l’obligation de la réconciliation entre la France et l’Allemagne et aussi l’obligation de la réconciliation entre français eux-mêmes.
Cet anniversaire du 8 mai 1945 réveille en moi un certain nombre de souvenirs à tout jamais gravés dans ma mémoire.
Pendant la guerre, ma famille habitait un quartier populaire du 11ème arrondissement.
Je me souviens avoir vu, dans notre rue, un autobus de la RATP dans lequel des personnes étaient forcées de monter par la police française. Nous savions bien qu’il s’agissait de personnes juives et je me rappelle ma mère dire : « les pauvres gens ». J’avais alors assisté à un épisode de ce que l’on appellera, plus tard : »la rafle du Vel D’hiv  » en 1942.

Plus tard, en 1945, à l’école primaire j’ai eu des petits camarades de classe qui s’appelaient Cohen, Eskénazi, Goldestein (à l’époque l’usage du prénom n’avait pas cours) et d’autres. J’ai appris qu’ils étaient juifs. Ces jeunes garçons étaient orphelins, pupilles de la Nation.
L’un d’entre eux nous racontait avoir été caché dans une poubelle par une personne courageuse,
pour ne pas être emporté avec ses parents vers on ne savait quelle destination. Puis ce jeune enfant, 4 ans, a été pris en charge par des personnes de bonne volonté et jamais dénoncé. Il est devenu un copain d’école.
Plus tard encore, j’ai appris que deux villes d’Europe avaient été proclamées « Justes parmi les nations » par le mémorial Yad Vashem et que l’une d’elles se trouvait en France : Le Chambon sur Lignon. Vingt-cinq de ses habitants ont eux-mêmes été proclamées « Justes parmi les nations ».
Là, sur cette terre huguenote du nord des Cévennes, des centaines de personnes juives ont été accueillies, cachées, sauvées par des chrétiens qui, au péril de leur vie, ont mis en pratique ce Commandement essentiel des Evangiles : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Bien sûr, il y eut bien d’autres personnes en France qui ont eu ce courage. Je ne vous ai donné ces exemples que parce que je les connais bien.
Dans la nuit de l’occupation, tous ces français, du onzième arrondissement, du Chambon et d’ailleurs ont fait briller la lumière de la fraternité.
Ils ont résisté, ils ont sauvé l’honneur de la France. Nous leur devons une reconnaissance et un respect infini.
Réconciliation et Résistance : ce sont bien là les messages essentiels du 8 mai.
Aujourd’hui, à une époque où un vent mauvais souffle sur notre pays, le vent mauvais du racisme, de l’antisémitisme, du rejet de l’autre au motif qu’il est différent,               A une époque où des personnes juives sont assassinées à Toulouse ou à Vincennes au motif qu’elles sont juives, à une époque où la communauté catholique de Villejuif a fait l’objet d’un projet d’attaque dont les résultats auraient été dramatiques, au motif qu’il s’agissait de chrétiens, à une époque où, en conséquence, des mosquées sont dégradées, à une époque où des sépultures sont profanées, à une époque où nous sommes tous, sans exception, menacés parce que nous sommes français et républicains, par des barbares qui voudraient nous imposer une idéologie mortifère
qui n’a d’égale que celle du nazisme,
Nous avons, nous chrétiens, le devoir absolu de résister.
Résister à la tentation du repli communautaire et du repli identitaire,                 Résister à la méfiance vis-à-vis de l’autre,                                                          Résister à la tentation de la peur de l’autre,
Nous avons le devoir de nous réconcilier.
De nous réconcilier toujours avec nos frères, quelle que soit leur religion. L’appel lancé
par Mgr PONTIER, président de la Conférence des évêques de France, puis par Haïm KORSIA, Grand Rabin de France et enfin par Dalil BOUBAKEUR, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, est, à cet égard, exemplaire : soyons tous, plus que jamais, les gardiens de nos frères.
Nous avons ainsi  le devoir de, toujours davantage, développer la coopération et  la solidarité entre nos communautés.
Nous avons le devoir d’amener les jeunes de nos différentes communautés à se rencontrer pour se mieux connaître, pour comprendre les spécificités de leurs religions dans le respect mutuel et en pleine lumière. En pleine lumière car de l’obscurité nait l’obscurantisme.
Résistance et réconciliation. Voici, pour nous, chrétiens, les deux messages du 8 mai.
N’oublions jamais, à cet égard, l’exemple qui nous a été donné par Jeanine Devaux.
Antoine de Saint Exupéry a écrit : « l’Amour de Dieu a fait de l’espérance une vertu ». Que nos communautés soient toujours et toujours porteuses d’espérance pour nos compatriotes, d’espérance dans une société où chacun se sentira libre, où chacun sera traité de façon égale et où chacun pourra vivre la fraternité.
Je vous remercie de votre attention.

Philippe Jospin

Le Consistoire présent pour inaugurer la nouvelle plaque en mémoire d’Ilan Halimi…

Mardi 5 mai, le Ministre de l’Intérieur, le Président du Consistoire, le Grand Rabbin de France, le Président de la communauté juive de Bagneux, le Président du CCJ 92 ainsi que 150 personnes, politiques, élus ou simples citoyens sont venus inaugurer la nouvelle plaque commémorative en mémoire d’Ilan Halimi.

Tué en 2006 par le gang des barbares, l’affaire d’Ilan Halimi avait ébranlé la communauté nationale et bien plus encore, la communauté juive. Dégradée le week-end dernier, la stèle dédiée au jeune homme a été remplacée à l’identique et dévoilée hier soir au centre-ville de Bagneux.

Dans son allocution, Bernard Cazeneuve a notamment affirmé avec force qu’ « aucun acte, aucune agression, aucune profanation, aucune menace meurtrière ne doivent rester impunies » et il a aussi rappelé qu’une enquête pour « dégradation volontaire » était actuellement en cours « pour identifier les auteurs de cet acte abject ».

Le Maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, à l’initiative de ce rassemblement, a quant à elle fait part de sa « colère » et de son « indignation » et a conclu son discours par un émouvant « Bagneux n’oublie pas ».

Soirée de Lag Baomer, un grand MERCI aux membres de la communauté…

Hier soir, à l’occasion de la belle fête de Lag Baomer, nous tenons particulièrement à remercier tous les membres de la communauté de Sucy qui ont participés en famille, dans une ambiance joyeuse et détendue, au repas  » à l’israélienne » au centre Beth- Hillel de Sucy en Brie.

Cela a été l’occasion également, de fêter dignement la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yoraï, marqué par un excellent cours de notre Rabbin et par une très belle vente de magnifiques bougies acquises par de nombreux et généreux donateurs.

Encore un grand merci à tous les participants ainsi qu’aux membres du Bureau d’ECJS et à l’équipe d’organisateurs (Jo Z, Michel B, Gilles Z, et Patrick A ) qui espèrent vous retrouver encore plus nombreux à la prochaine rencontre familiale, au Centre Beth-Hillel de Sucy en Brie. Une mention particulière pour Eric F. et Benjamin S. pour leur aide précieuse aux barbecues, Bravo 🙂 🙂 !!!

A très bientôt, Kol Touv.