Recette de la traditionnelle confiture de coings

La confiture de coings

Ingrédients :

3 à  4 beaux coings, ½ citron, sucre en poudre, vanille.

Mise en place :

Bien laver et éplucher les coings.

Avec un couteau bien tranchant couper le coing en 2 dans le sens de la largeur.

C`est assez difficile a faire, car le cœur du coing est très dur.

Pour ne pas que ca glisse, aidez vous d`un torchon a disposer en dessous.

Ensuite couper en 2, puis en quartier.

Plonger les morceaux de coing au fur et a mesure dans 2 ou 3 verres d`eau avec 1/2 citron pressé.

Quand tous les morceaux de coing sont prêts, les disposer dans une casserole avec l`eau citronnée.

Ajouter de l`eau a hauteur si nécessaire, puis ajouter le sucre et la vanille. Remuer un peu.

Poser sur feu doux. A partir de l`ébullition, remuer encore une fois, puis laisser mijoter.

Ecumer de temps en temps.

La confiture va prendre une couleur rouge orangée.

La confiture est prête lorsqu`elle fait beaucoup de mousse même à petit feu.

Verser la confiture dans un pot a confiture ou un bocal hermétique préalablement plongé dans de l`eau bouillante pendant 5 a 10 mn puis égoutté sur un torchon très propre afin qu`il refroidisse.

On peut saupoudrer de grain de sésame le dessus.

Fermer le bocal ou le pot tant que la confiture est encore chaude.

Apres ouverture, conserver la confiture au frigo.

Discours de bonne année 5778 de la Communauté Chrétienne de Sucy en Brie

Le 22 septembre 2017,

Roch Hachana 5778 à Sucy en Brie,

Merci une fois de plus, à vous tous ici présents, (M. le Président et/ou Mr le Rabin,) de nous accueillir chez vous dans votre synagogue à l’occasion des fêtes de Tichri et plus particulièrement pour Roch Hachana.

Sachez que c’est la 25ème année consécutive, que les communautés chrétiennes sont invitées, au cours de cette période, à tisser ou à renforcer des liens amicaux avec des personnes ou des communautés juives de leur entourage, par l’envoi de cartes de vœux et d’affiches. C’est pourquoi nous pouvons ainsi à chaque nouvel an juif vous remettre cette affiche fruit du travail de représentants de la communauté catholique et de représentants de la fédération protestante de France.

La citation biblique qui figure sur cette affiche dit :  « Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais ». Cette citation extraite du Psaume 145 (144) au verset 2 est une prière de louange (tehillah), attribuée au roi David. Elle clôt la petite collection des psaumes davidiques (Ps 138-145) et ouvre l’horizon à l’Alléluia final, qui se déploie des Ps 146 à 150. D’ailleurs la tradition rabbinique a choisi ce psaume comme hymne le matin de Shabbat. Et le tamuld de Babylone (Berakhôt, 4b) nous dit : « Celui qui récite trois fois par jour la tehillah de David est assuré de devenir un fils du monde futur… »

En cette année qui se termine, nous voudrions faire souvenir d’ « un fils du monde futur » le Cardinal Lustiger (de mémoire bénie) qui nous a quitté, il y a dix ans en 2007. Nous juifs et chrétiens nous nous souvenons que c’est ici à Sucy qu’il a donné sa dernière conférence publique. Il traçait déjà la route d’après les retrouvailles : « L’avenir commun entre juifs et chrétiens ne se réduit pas à limiter le contentieux possible. Il ne peut se contenter d’une pacifique compréhension mutuelle, ni même d’une solidarité dans le service de l’humanité. Cet avenir demande un travail sur ce qui est commun, comme sur ce qui sépare, travail désormais possible car fondé sur la certitude d’une amitié voulue de Dieu. Que les différences et les tensions deviennent un stimulant pour un approfondissement toujours plus attentif et docile au mystère dont l’histoire nous constitue les héritiers en indivis. »1 J’aime particulièrement cette expression du Cardinal « héritiers en indivis » car elle parle non seulement de la fraternité dont nous avons hérité mais aussi de la fraternité que nous devons faire advenir.

Cette leçon de fraternité est décrite dans un passage de la Michna : « Un rabbin demandait : “à quoi peut-on reconnaître le moment précis où s’achève la nuit et où commence le jour ?”  À cette question, une première réponse fut donnée, “quand on peut distinguer de loin un chien d’un mouton”. “Non”, dit le Rabbin. “Quand on distingue un dattier d’un figuier”. “Non”, dit-il encore. Mais alors, à quel instant ? “C’est, explique-t-il, lorsqu’en regardant le visage de n’importe quel être humain, tu reconnais en lui ton frère ou ta sœur. Alors tu peux être sûr que le jour s’est levé. Mais, jusque-là, il fait nuit dans ton cœur” ».

Les fêtes de Tichri sont sous le signe de la Teshouva, du retour, de la metanoïa, de la purification de la mémoire, « d’une préparation spirituelle primordiale » dirait votre rabbin. Sachez qu’aujourd’hui les chrétiens recherchent : « La conversion et la guérison qui consistent à vivre la gratitude pour la miséricorde reçue, à vivre la recherche de Dieu dans le dialogue, à vivre le pardon comme mission et responsabilité fraternelle.  Sachez qu’aujourd’hui les chrétiens recherchent : • « La bénédiction au lieu de la malédiction, l’amour au lieu du rejet, la promesse partagée au lieu de la substitution. »2 Aujourd’hui juifs et chrétiens nous nous devons de travailler à une fraternité apaisée, une fraternité pacifiée. En effet « La fraternité pacifiée des héritiers fait fructifier l’héritage messianique et contribue à l’achèvement de l’histoire. Elle prépare la plénitude spirituelle de l’humanité à l’école de la bonté du Père. »3 Pour cela juifs et chrétiens peuvent s’apporter une aide mutuelle pour que se renouvelle pour chacun l’amour de la Loi dans sa plénitude.

Cette fraternité nous essayons de la vivre au niveau local à Sucy en Brie. Chaque année l’AJCF du Val de Marne vous propose des conférences à deux voix : une voie juive et une voix chrétiennes, conférences de qualité qui veulent traiter de thèmes et de question du temps présents: religion et fondamentalisme, éducation et transmission, religion contrainte ou liberté…

Cette fraternité qui demande des efforts et de la fidélité a besoin d’être encouragée car elle ne repose que sur les épaules de quelques uns. Nous avons tous des obligations mais nous pouvons une fois de temps en temps faire une exception. Cela serait pour nous un encouragement de vous voir un peu plus nombreux.

Que cette année soit une année de bonheur. Que cette année soit une année sans agressions, sans attaques de toute sortes. Que cette année soit celle de la Paix en Israël. Que cette année soit une année où nous cherchons ensemble et avec humilité et droiture la trace de la Transcendance. Que l’année qui s’achève avec ses épreuves laisse la place à une année de bénédictions.

תכלה שנה וקללותיה, תחל שנה וברכותיה  שנה טובה ומתוקה

Chana Tova

Que l’Eternel vous bénisse.

Pierre Girard,  président de l’AJC du Val de Marne