Israël et le peuple juif en deuil : mort à 93 ans du Nobel de la Paix Shimon Peres…

COMMUNIQUE :

Une cérémonie à la mémoire de Shimon Peres (zal)

en présence de Aliza Bin Noun

Ambassadeur d’Israël en France

aura lieu

jeudi 29  septembre 2016

à 18h30

Grande synagogue de La Victoire

44 rue de la Victoire – 75009 Paris

Le Consistoire honore la mémoire de Shimon Peres, dernier père fondateur de l’Etat d’Israël, prix Nobel, visionnaire et artisan de la Paix.

Il nous a quittés cette nuit, entouré de l’affection de tous les siens et du respect de tous les grands de ce monde.

Le Consistoire partage le deuil et la tristesse de sa famille et de l’ensemble de ses frères et soeurs israéliens, pour lesquels il était le dernier père de la Nation.

Shimon Peres a joué à maintes reprises un rôle décisif dans la survie du jeune Etat d’Israël, en permettant à son armée d’assurer sa mission avec des moyens militaires adaptés sous la supervision de David Ben Gourion.

Européen de naissance et francophile convaincu, il aimait la terre des Droits de l’Homme, son histoire, ses arts et sa culture de la liberté et de l’égalité. Imprégné des valeurs du Judaïsme et amoureux de l’Etat d’Israël, Shimon Peres n’a eu de cesse de convaincre tous ses interlocuteurs de la nécessité vitale d’établir la paix entre Israël et ses voisins arabes. Il a disparu hélas avant d’avoir vu se réaliser son rêve, commun à l’ensemble du Peuple d’Israël.

Le Consistoire prie pour que la nouvelle année qui s’annonce laisse derrière elle son lot de tristesse et soit une année de Paix et de réjouissances, en France, en Israël et partout dans le monde.

L’ancien président israélien Shimon Peres est décédé mercredi à l’âge de 93 ans, à l’hôpital Tel-Hashomer de Ramat Gan, près de Tel-Aviv.

En début d’après-midi, l’état de santé du dirigeant israélien, déjà peu rassurant, s’était brusquement dégradé. L’hôpital avait appelé la famille pour lui permettre de faire ses adieux.

Shimon Peres, 93 ans, était le dernier survivant de la génération des pères fondateurs de l’Etat d’Israël.

Premier ministre à deux reprises, entre 1984 et 1986 et en 1995-1996, puis président de 2007 à 2014, il a occupé pendant plus de 50 ans de vie publique de nombreux postes à responsabilité: Défense, Affaires étrangères, Finances…

M. Peres avait reçu en 1994 le prix Nobel avec les dirigeants israélien Yitzhak Rabin et palestinien Yasser Arafat « pour leurs efforts en faveur de la paix au Moyen-Orient ».

L’ancien président, dont le dernier mandat s’est achevé en 2014, est resté actif dans la sphère publique par le biais de son « Centre Peres pour la Paix », qui prône la paix et la coexistence entre Juifs et Arabes au Moyen-Orient. Il était également très actif dans la promotion des innovations technologiques partout à travers le monde.

Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info

L’ancien grand rabbin de France Joseph Haïm Sitruk est mort, Barouh Dayan Haemet

bougie

Avec une immense tristesse nous vous annonçons la perte du
RAV JOSEPH HAIM SITRUK zatsal, Barouh’ Dayan Haémet.

Joseph Sitruk, grand rabbin de France pendant plus de 20 ans et gardien sourcilleux de l’orthodoxie religieuse, est mort dimanche à Paris à l’âge de 71 ans, indique l’entourage de son successeur Haïm Korsia.

Ce séfarade, né à Tunis le 16 octobre 1944 et malade depuis plusieurs années, a été le guide spirituel de la première communauté juive d’Europe de 1987 à 2008.

C’est un Maître incontesté, un orateur hors pair dont aucun n’est arrivé à imiter.
Le plus grand rav jamais en France, Joseph Haïm Sitruk (né Joseph Sitruk à Tunis en Tunisie, le 16 octobre 1944) nous a quitté il y a peu de temps après avoir été envoyé à l’hôpital suite a une détérioration de son état général.

Il a été le grand rabbin de France de juin 1987 à décembre 2008 et le 22 juin 2008, Gilles Bernheim a été élu pour lui succéder le 1er janvier 2009.
Le prénom Haïm (signifiant « vie ») a été ajouté à son nom en 2001 dans l’espoir d’une guérison après l’attaque cérébrale dont il est victime suivi par une tumeur au visage.
Rabbin diplômé depuis 1970 après ses études en école rabbinique, il est nommé rabbin de Strasbourg et aumônier de la jeunesse, avant de devenir l’adjoint du grand rabbin Max Warchawski.
En 1975, le rabbin Joseph Sitruk succède à Israël Salzer au poste de grand rabbin de Marseille. Il est élu en 1987 pour occuper la charge de Grand-rabbin de France. Il est ensuite réélu pour deux autres mandats de 7 ans chacun. Il est notamment à l’initiative des différents Yom Hatorah (au Bourget et au Parc Floral de Paris), événements qui ont réuni des milliers de personnes.
Dans les années 1990, il crée à Neuilly-sur-Seine, hors le Consistoire central, le centre Aleph, centre communautaire strict quant à la halakha qui correspond mieux à sa conception du judaïsme que la synagogue consistoriale de Neuilly. Ce centre est en 2009 dirigé par le rabbin Ariel Gay, gendre du grand rabbin Sitruk.
Le 16 mars 2007, il reçoit la distinction de Commandeur de la Légion d’honneur.
Début février 2008, il annonce son intention de briguer un nouveau mandat de Grand Rabbin de France , alors que le grand rabbin Gilles Bernheim se déclare aussi candidat. Le 22 juin, Gilles Bernheim est élu pour lui succéder. Le mandat de Bernheim qui est de sept ans prend effet le 1er janvier 2009.
Il était marié et laisse sa femme Daniele et ses neuf enfants : Rebecca, Yacov, Hanel, Elie, Sarah, Ephraim, Esther, Isaac et Myriam.
Il est fort possible que son corps soit envoyé en Israel, pour y être enterré.
C’est une grande perte pour toute la communauté juive en France mais aussi en Israël.

Une cérémonie d’hommage aura lieu ce soir

dimanche 25 septembre à 19h30

à la Grande Synagogue de La Victoire

44 rue de La Victoire – Paris 9ème

TIENS, TIENS ! QUAND ON EST INTRANSIGEANT, ET QU’ON S’EN OCCUPE, LES ACTES ANTISEMITES RECULENT…

Sur les 7 premiers mois de 2016, « Des actes antisémites en baisse de 64% par rapport à l’an dernier ».

Ils restent hélas encore à un niveau très élevé. Mais avec un Premier Ministre Manuel Valls qui n’a pas peur de déclarer, comme il l’a fait à l’université de Tel-Aviv à mes côtés:

« Cette réception à l’université de Tel-Aviv, restera pour moi un souvenir émouvant, témoignage de cette belle relation entre nos deux pays, et reconnaissance de mon combat personnel, le combat d’une vie contre l’antisémitisme. Quand on s’attaque aux Juifs, on s’attaque à la France et à la civilisation ».

« Le combat d’une vie ». Et il l’a prouvé, en nommant, il y a près de deux ans, à la tête de la DILCRA, un préfet déterminé, sans concessions aucune avec les antisémites de tout bord, le préfet Gilles Clavreul

Lisez cet interview de Gilles Clavreul, dont je salue, le courage, la détermination, la luciidté et les résultats.

Par leur action, Valls et Clavreul démontrent ce que beaucoup de militants contre l’antisémitisme clament depuis 16 ans:

En nommant le crime, en pratiquant la tolérance zéro contre les antisémites, par la répression des actes, la formation des professeurs et l’éducation cela permet de contenir, voire de faire reculer les actes antisémites.

Lisez cet interview de Gilles Clavreul (*ci dessous). Il est lucide, il sait que le combat sera encore long. Il trace le lien entre l’antisémitisme, le racisme comme terreau des terroristes. Mais au moins avec lui et Valls, le combat est engagé et porte ses premiers fruits.

Espérons, qu’après 2017, celui-ci continue et que nous ne retombions pas dans les aveuglements de Chirac et Jospin, comme de l’inaction de Sarkozy malgré ses déclarations.

Francois Heilbronn

  • La DILCRA vient de publier le bilan de la première année de mise en œuvre du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Des résultats qui, comme l’estime le délégué interministériel, encouragent à poursuivre les différentes actions.

Actualité Juive : Le premier bilan publié par la DILCRA montre des résultats plutôt satisfaisants dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme…
Gilles Clavreul : La décrue est amorcée depuis juin 2015, après la forte hausse observée en 2014 et début 2015. Pour les 7 premiers mois de l’année, on enregistre une baisse des actes antisémites de 64% par rapport à l’an dernier. Si cette tendance se poursuit, nous passerons sous la barre des 400 faits annuels, l’un des meilleurs résultats des quinze dernières années. A titre de comparaison, en Grande-Bretagne on comptabilise quelque 900 à 1000 faits par an.
Même s’il n’y a pas de corrélation immédiate et totale entre l’ensemble des actions que nous avons engagées et la baisse des actes de violence, celles-ci ont fait leur œuvre. Les mesures de sécurité et de protection mises en place aux abords des synagogues et des écoles juives ont eu un effet dissuasif. Les mesures que nous avons engagées en matière éducative ont sans doute aussi contribué à une prise de conscience collective. Enfin, nous avons assisté à un sursaut citoyen qui dépasse l’action des pouvoirs publics. Au sein de la société française, on se dit qu’il n’est plus possible de laisser progresser la haine, d’où qu’elle vienne et quelles qu’en soient les cibles.

A.J. Les attentats de novembre et d’août dernier ont visé l’ensemble de la société française. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme ne risque-t-elle pas d’être perdue de vue dans ce contexte de menace globale ?
G.C. : Non, bien au contraire car le racisme et l’antisémitisme sont au cœur du sujet. Depuis les premiers attentats, l’approche des facteurs et des modalités de basculement dans la radicalité s’est beaucoup enrichie et affinée. Beaucoup de jeunes qui basculent développent ce que l’on pourrait appeler une tolérance à l’intolérance : l’accoutumance aux images violentes, l’adhésion aux théories complotistes dans lesquelles des êtres malfaisants – juifs ou allégories du juif, la plupart du temps – tirent les ficelles et font le malheur des peuples, tout cela rend possible la rupture.
Si tous les conspirationnistes ne deviennent pas djihadistes, tous les djihadistes ont commencé par adhérer à une vision manichéenne. Lutter contre le racisme, l’antisémitisme et plus généralement contre toutes les formes de haine, c’est se situer au niveau de la prévention primaire. La DILCRA a d’ailleurs été associée aux différentes démarches de lutte contre la radicalisation.

« Education, formation, sensibilisation »

A.J.: La DILCRA soutient plus de 250 associations et institutions qui luttent contre le racisme et l’antisémitisme. Comment les choses s’opèrent-elles concrètement ?
G.C. : Notre axe d’action dominant est celui de l’éducation, la formation, la sensibilisation, le partage de la mémoire et de la connaissance historique. Nous avons ainsi signé des conventions de partenariat avec les grandes institutions mémorielles (mémorial de la Shoah, Camp des Milles…). Ces actions permettent notamment d’accueillir davantage de scolaires et de former plus d’enseignants.
Nous soutenons aussi beaucoup les actions des associations locales à travers nos comités départementaux. Lors du lancement de notre appel à projets, nous avons reçu plus de 350 dossiers, souvent de grande qualité. C’est dire à quel point il y a, sur le terrain, une volonté de mener des actions qu’il nous fallait ranimer et soutenir.
On nous a longtemps expliqué que c’était des questions trop complexes, trop délicates, qu’il ne fallait pas gratter les plaies, etc. J’ai acquis la conviction inverse : le racisme prospère dans le silence et l’évitement. Il faut mettre des mots sur la haine si on veut la combattre.

source : Actuj.com

Etiquetage des produits israéliens : Scandaleux, Auchan remplace Israël par « Palestine »…

L’enseigne Auchan d’Olivet (à proximité d’Orléans, Loiret) a remplacé Israël par la « Palestine » sur une pancarte d’étiquetage de dattes de la marque israélienne Mehadrin.

Le groupuscule français anti-israélien EuroPalestine a qualifié cet étiquetage de « tricherie ».

La marque israélienne Mehadrin est victime depuis plusieurs années d’appels au boycott de ses produits par les organisations anti-israéliennes, dont le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS).

En 2015, la Commission européenne, dans le but de faire pression sur Israël, avait adopté des « lignes directrices » imposant un étiquetage spécifique sur les produits israéliens des localités juives de Judée-Samarie, territoire juif non reconnu comme tel par la communauté internationale et revendiqué par les Palestiniens.

Les dirigeants israéliens accusent l’UE de pratiquer une nouvelle forme d’antisémitisme en appliquant un étiquetage spécial à Israël alors qu’il y a plus de 200 territoires disputés dans le monde.

Fin janvier, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait justifié cet étiquetage au nom du « droit à l’information » des consommateurs européens.

Éric Hazan – © Le Monde Juif .info |

Deux vitres de la synagogue de Bussy-Saint-Georges ont été brisées dans la nuit de vendredi à samedi à coups de poutres

Selon le quotidien local, ce sont des membres de la communauté juive qui ont fait la découverte, ce samedi matin. Aucune inscription antisémite n’a été constatée.

« Allez soulever ces poutres ! Et puis les fenêtres sont en hauteur. Les vitres sont en triple épaisseur. Il faut de la force. Ce sont des adultes qui ont fait ça », a dénoncé un fidèle pour qui il s’agirait d’un acte hostile aux juifs.

La synagogue de Bussy se trouve dans un bâtiment préfabriqué. La première pierre du futur édifice sera posée dans les mois à venir.

Présente sur place, Chantal Brunel, la maire LR, s’est engagée à installer une caméra à l’entrée de l’esplanade des religions, là où se trouvent plusieurs lieux de culte, précise Le Parisien.

Éric Hazan – © Le Monde Juif .info |