Islamisation du Mont du Temple : colère des Juifs de France, 1500 personnes manifestent contre le vote français à l’UNESCO…

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Près de 1500 personnes ont participé jeudi soir à Paris à un rassemblement, devant le Quai d’Orsay, pour protester contre le vote français à l’UNESCO sur Jérusalem.

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La France fait partie des 26 pays qui se sont abstenus pendant le vote de la première résolution, qui a été présentée par les Palestiniens et acceptée le 13 octobre.

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« Les falsificateurs de l’UNESCO viennent d’effacer tout lien entre le Judaïsme et Jérusalem, niant ainsi l’histoire juive et chrétienne », ont dénoncé les organisateurs, un collectif de plusieurs organisations juives.

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« Le gouvernement français s’est fait complice de cette infamie en ne s’opposant pas à cette négation historique », ont accusé les organisateurs.

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Parmi les manifestants, plusieurs ont déploré l’organisation de ce rassemblement plusieurs jours après le vote français, alors que la date du vote à l’UNESCO était connue depuis déjà plusieurs semaines.

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Mercredi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) avait exprimé « une profonde déception face au choix de la France de s’abstenir lors du vote au Comité Exécutif « .

« La France, disent certains, a corrigé l’erreur de son vote favorable d’avril dernier. C’est donner bien peu de sens à l’abstention ! S’abstenir, lorsqu’il s’agit de choisir entre la vérité et le mensonge, entre l’honneur de l’histoire et l’infamie du révisionnisme, n’est pas digne de la France et de ses valeurs. C’est l’expression d’un renvoi dos-à-dos insupportable et indécent, avait dénoncé dans un communiqué le président du CRIF », Francis Kalifat.

Malgré ces protestations, le CRIF compte tout de même inviter à son prochain Dîner annuel les principaux responsables de cette insulte au peuple juif, à savoir l’ancien président Nicolas Sarkozy, promoteur de l’entrée de la « Palestine » à l’UNESCO, et le gouvernement socialiste qui a choisi, au mépris de la vérité historique, de s’absenter lors du vote sur Jérusalem.

Éric Hazan – © Le Monde Juif .info | Photos : Le Monde Juif .info

Manifestation pour Jérusalem

Le Président du Consistoire a participé jeudi soir à la manifestation devant le Quai d’Orsay, suite au vote absurde et inacceptable de l’Unesco, niant le lien originel entre le judaïsme et Jérusalem. Il a notamment exprimé sa déception sur l’abstention de la France lors de ce vote.
De nombreux intervenants, du monde politique, associatif et culturel, se sont succédés à la tribune pour exprimer leur profonde déception, leur incompréhension, et leur révolte, devant une foule de plus de 3.000 personnes.
Le Consistoire remercie les organisateurs de cette manifestation pacifique et unitaire au sein de la communauté. Cette soirée a rassemblé bien au-delà des associations juives, tant cette résolution de l’Unesco conteste une vérité universelle, Jérusalem étant le socle des 3 religions monothéistes et de la culture occidentale.

Voeux de Chana Tova du Grand Rabbin de France, Haïm Korsia…

Chers amis,

Cette année encore, la France fut la cible d’ennemis de la démocratie, de la liberté et des Lumières, qui ont semé la mort, à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre, à Magnanville, à Nice le 14 juillet dernier et à Saint-Etienne du Rouvray. Des terroristes ont attenté à la vie de centaines de personnes, mais aussi aux symboles qui nous rassemblent. Blessée au coeur, meurtrie dans sa chair, la communauté nationale s’est retrouvée autour des valeurs de notre devise qu’elle a choisi de porter en étendard. Elle est parvenue à se relever, elle continue de vivre, sans jamais oublier ni renier ce qu’elle est. Nous partageons aujourd’hui le risque, bien conscients que solidarité et fraternité sont la meilleure réponse républicaine à ceux qui veulent mettre à mal notre société.

Depuis peu, des voix s’expriment pour suggérer de nous inspirer collectivement de l’exemple israélien où la menace est malheureusement si présente et où la vie l’emporte, où la joie et le bonheur sont plus forts que tout. Certains parlent même d’israélisation de la société, ce qui est un bel hommage au courage et à la volonté de « choisir la vie » des Israéliens.

La religion peut et doit pouvoir apporter des éclairages aux questions auxquelles nous sommes collectivement confrontés. Les religions doivent avoir leur place dans le débat d’idées ; elles doivent continuer de se parler et d’échanger, sans syncrétisme, pour promouvoir et défendre les principes humanistes d’amour du prochain, de solidarité et de fraternité et mettre en échec les stratégies de ceux qui détournent ces préceptes, instrumentalisent et dévoient la religion pour tuer au nom de Dieu. Car la radicalisation islamique, ce fléau de nos temps modernes, ne peut concerner exclusivement l’islam de France, mais doit être la préoccupation de tous les citoyens.

A cet égard, on aurait voulu être en mesure de saluer l’initiative novatrice de quarante-deux intellectuels musulmans qui ont pris la plume dans le Journal du Dimanche du 31 juillet pour signer une tribune intitulée « Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités ». Encore aurait-il fallu qu’ils n’ « oublient » pas dans leur longue énumération des victimes de récents attentats, celles de l’Hypercacher, de Toulouse et de Montauban.

Que cette omission ait été consciente et volontaire, ce qui serait grave, ou involontaire, ce qui le serait plus encore, car venant d’un sur-moi incompréhensible, cette blessure est terrible et particulièrement douloureuse pour la communauté juive qui a si longtemps dénoncé et regretté le climat d’indifférence qui régnait au sein de la société française.

Parce que notre souffrance est grande et en fidélité à mon ami Samuel Sandler, je veux ici redire les noms des victimes et éclipser ceux des bourreaux, comme nous l’enseigne la Bible : « Efface le souvenir d’Amalek, mais n’oublie pas » (Dt. XXV ; 19) : Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf, Mohamed Legouad, Myriam Monsonégo, Arié, Gabriel et Jonathan Sandler, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohann Cohen, Yohav Hattab, François-Michel Saada. Il est de notre responsabilité collective de conserver pieusement leurs noms.

Alors que nous nous apprêtons à refermer le livre d’une année à maints égards difficile, choisissons d’inscrire la nouvelle année qui s’ouvre dans le rassemblement et la fraternité. A nous de resserrer les liens qui nous unissent comme citoyens ; d’aller à la rencontre de l’Autre, dans le respect et la tolérance, sans que jamais personne n’ait le sentiment d’être abandonné au bord du chemin, car nous sommes à l’aube de nouveaux défis, de nouveaux combats.

L’élection présidentielle à venir suscitera sans nul doute questionnements et remises en cause. Peut-être verrons-nous également poindre des tentatives de segmentation de la communauté nationale. Il nous faut plus que jamais, et plus fermement encore, rappeler le danger des extrêmes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, et en particulier ceux qui cherchent à démystifier un passif antisémite honteux et prônent la mise au ban de certains de nos concitoyens, alors même que la Constitution ne reconnaît qu’une seule entité, la communauté nationale. A vous, à nous, de faire nos choix en conscience, pour partager et non diviser, pour porter haut et tous ensemble les couleurs de notre drapeau, pour construire chaque jour cette France que l’on aime et incarner ses valeurs humanistes et universelles que l’on admire.

Continuons à faire vivre au quotidien nos synagogues et nos centres communautaires, à développer leurs activités et leurs projets. L’engagement de chacune et de chacun est notre fierté, car sans votre implication, ce judaïsme de la rencontre, de l’ouverture et de l’accueil se perdrait. En ce sens d’ailleurs, la reconduction du Chabbat mondial, initié par le Grand Rabbin d’Afrique du Sud pour une troisième édition les 11 et 12 novembre prochains (Chabbat Lekh Lekha) permettra au plus grand nombre, je l’espère, et en particulier à celles et ceux qui se sentent parfois éloignés, de vivre rassemblés les joies et l’esprit de Chabbat.

Ce souffle qui nous porte de semaine en semaine est toujours partagé avec nos proches, avec des invités ou des gens de passage. C’est ce même souffle de fraternité que nous participons à créer lors des grandes fêtes de Tichri, en nous rassemblant largement dans nos synagogues, en particulier lors du dernier jour de Soukot, la fête des cabanes, pour Hochana Raba. Nous utilisons un bouquet de branches de saule. Le Imré Emet, Rabbi de Gour au début du XXème siècle, en donne la signification suivante : parmi les quatre espèces agitées quotidiennement à Soukot (le palmier, la myrte, le cédrat et le saule), ce dernier est le plus modeste, car il ne donne aucun fruit comestible, ni ne dégage le moindre parfum. Il représente ces personnes dépourvues de la connaissance de la Torah et distantes de la pratique des commandements. Au terme de notre chemin de vingt jours d’élévation spirituelle du mois de Tichri, nous tenons, en nous saisissant de ces branches de saule, à associer au destin de notre peuple, toutes ces personnes, de leur tendre la main et leur garantir qu’elles ont leur place dans nos communautés, dans nos synagogues et dans nos coeurs. C’est avec la diversité et la fraîcheur qu’ils portent que nous ferons bouger les choses et que nous retrouverons le bonheur de faire découvrir notre judaïsme si ouvert. J’ai rencontré nombre de communautés et j’ai pu mesurer votre volonté si forte et si belle de faire perdurer ce judaïsme si chaleureux et si vivant, partout en France. A vous, à nous, de transmettre les valeurs du judaïsme, toujours dans le respect de la Halakha et des lois de la République. C’est le projet du Consistoire, dont la devise est Religion et Patrie, celui que nous portons et défendons en permanence, en France et à l’étranger, et c’est celui que nous porterons avec vous, si l’Eternel nous prête réussite et bonheur.

Que cette année soit douce et belle, qu’elle vous comble et vous réjouisse.

Puisse cette année être porteuse de santé, de bonheur, de paix et de prospérité pour la communauté juive, pour la France, pour Israël et pour le monde.

Puissiez-vous, ainsi que vos proches et celles et ceux qui vous sont chers, être inscrits dans le Livre de la Vie.

Chana Tova

« Étudiants juifs de France, la laïcité ne vous interdit pas de célébrer Yom Kippour »…

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a appelé mercredi les présidents d’universités à se conformer à la loi Fillon relative aux autorisations d’absence pour les grandes fêtes religieuses.

L’UEJF lance un appel :

« Depuis quelques jours, nous recevons des séries de messages et d’appels d’étudiants alarmés parce que leur université refuse d’excuser leur absence, pour le jour de Kippour. Les étudiants nous transmettent les réponses que leur ont adressées leur professeur, ou l’administration de leur fac », déplore l’UEJF dans un communiqué.

« Il ne s’agit pas de modifier les plannings, mais seulement d’excuser l’absence de quelques élèves pour le jour le plus solennel de l’année juive. Cette demande n’est pas excentrique. L’Etat s’est prononcé à ce sujet, par une circulaire publiée chaque année en décembre au BOEN (Bulletin officiel de l’Education nationale) qui indique les grandes fêtes religieuses ouvrant droit à des autorisations d’absence : trois fêtes orthodoxes, trois fêtes arméniennes, trois fêtes musulmanes, trois fêtes juives (Kippour, Rosh Hashana, Chavouot), une bouddhiste. Kippour fait partie des trois fêtes juives autorisées et excusées », poursuit l’organisation juive.

« Etudiants juifs de France, vous avez le droit de demander à être excusés pour Yom Kippour. Si vous rencontrez des difficultés, contactez-nous, nous vous aiderons à faire valoir vos droits », conclut le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz, qui appelle les présidents d’universités à « faire respecter tant la lettre que l’esprit du principe de laïcité qui constitue l’un des fondements de notre République ».

Selon la circulaire du 18 mai 2004, « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé (…). L’institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses ».

Éric Hazan – © Le Monde Juif .info

Discours des voeux pour Roch Hachana de Pierre Girard, Président de l’AJCF du Val-de-Marne…

Merci une fois de plus, à vous tous ici présents, (Mr le Rabin, M. le Président) de nous accueillir chez vous dans votre synagogue. Vous nous permettez ainsi de perpétuer ce geste d’amitié qui nous permet à chaque nouvel an de vous remettre cette affiche fruit du travail de représentants de la communauté catholique et de représentants de la fédération protestante de France.

Les convocations d’automne de Rosh Hashana et de Kippour appellent au questionnement existentiel, à la remise en cause intérieure, au processus de retournement de l’homme sur le chemin de Dieu et de Sa loi.

Les convocations d’automnes permettent à l’homme de se transfigurer, d’opérer des changements structurels dans la vie, en un mot, de renaître.

C’est ce qu’exprime le verset du psaume figurant sur l’affiche de Rosh Hachana ; « Fais nous revenir D.ieu de notre salut ».1

Revenir vers D.ieu qui nous a donné sa Torah au mont Sinaï, Torah qui nous unit indéfectiblement par delà nos différences. Petit à petit nous prenons conscience que Juifs et Chrétiens nous n’avons qu’une seule Alliance et que la Torah est Parole de D.ieu et pour les Juifs et pour les Chrétiens. C’est aussi cela qu’exprimait le Grand Rabbin à Paray le Monial lorsqu’il disait ; « En œuvrant ensemble, Juifs et Chrétiens créent une humanité plus forte ».2

Une humanité où la fraternité n’est pas une option mais une nécessité. C’est à cela que servent les rencontres de l’Amitié Judéo Chrétienne à réfléchir sur cette « fraternité » qui nous unit, Juifs et Chrétiens. Car dans ces temps troublés nous avons besoin d’avoir confiance les uns dans les autres. En effet « Si c’est la haine et le soupçon qui gouvernent, s’il n’y a plus de bien commun partageable, alors il n’y a plus d’humanité, et encore moins de démocratie, possibles. »3

Les fêtes de Tichri sont sous le signe de la Teshouva, du retour, de la metanoïa  C’est pourquoi je voudrai partager avec vous ce que me disait un de mes amis juifs :

« Il y a incontestablement une mutation radicale dans le regard des Eglises, en ce qui concerne le judaïsme mais il revient  au monde juif d’amorcer une mutation tout aussi significative dans le regard porté par les croyants juifs, envers le monde chrétien ».

Et il ajoutait :

« Il est important que dans le monde juif dans notre enseignement pour les nouvelles générations nous donnions une vision éclairée et ouverte du christianisme… »4

Puisse son souhait se réaliser.

Je terminerai en reprenant la liturgie de Roch Hachana :

« Puisse l’année qui s’achève emporter avec elle toutes ses malédictions ! » Puissiez-vous être mentionnés et inscrits dans le livre de vie, de bénédiction, de paix et de prospérité. Puissiez-vous jouir, vous et toute la maison d’Israël, d’une vie heureuse et paisible ! » Et j’ajouterai avec le psalmiste :

«  Qu’ils soient heureux ceux qui t’aiment ! – Oui que la paix habite dans tes murs, – la prospérité dans tes palais, – Je demande pour toi la paix… -Je désire pour toi le bonheur » 5

Que cette année 5777 soit douce comme le miel. Chana tova, pour chacun d’entre vous, pour vos familles, pour vos projets, pour votre communauté et pour le vivre ensemble dans la cité.

Que l’Eternel vous bénisse.

Pierre Girard,  président de l’AJC du Val de Marne