Manuel Valls à l’Université de Tel-Aviv :  » L’invitation à la coopération universitaire est la meilleure réponse au boycott d’Israël »

Le Premier Ministre français, Manuel Valls était hier dimanche 22 mai à l’Université de Tel-Aviv, à l’occasion du 60e anniversaire de l’Université. Il y a reçu la médaille Georges Wise,  la plus haute distinction de l’UTA, des mains du Prof. Joseph Klafter, président de l’Université, du Prof. Jacob Frenkel, président du Conseil des Gouverneurs et du Prof. François Heilbronn, président de l’Association des Amis français de l’Université, en présence de l’ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave et de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin Nun. Après un discours dans lequel il a vivement dénoncé le mouvement de boycott contre Israël, le Premier ministre, à la tête d’une importante délégation officielle, dont  la ministre de la Culture Audrey Azoulay, a dialogué avec une dizaine d’étudiants de l’Université.

Valls1Faisaient également partie de la délégation de nombreux députés et élus français, des représentants des organisations juives ainsi que Serge et Baete Klarsfeld, qui ont consacré leur vie à la poursuite des anciens criminels nazis.

Rappelant les mesures prises en France par le Premier Ministre contre le racisme et l’antisémitisme, le Prof. François Heilbronn a souligné que Manuel Valls était « un vrai ami d’Israël, à l’encontre de ceux qui, après avoir été élus oublient qu’ils l’ont été ».

« L’Université de Tel-Aviv est le pont scientifique majeur entre la France et Israel »

Le Prof. Jacob Frenkel  a déclaré que l’Université était très  honorée de la visite du Premier Ministre, « qui reflète les liens de longue durée en Israël et la France et général, et l’Université de Tel-Aviv et les universités françaises en particulier. Nous vous admirons pour votre courage et vos principes, et vous remercions pour votre lutte contre l’antisémitisme et le boycott d’Israël, et votre soutien aux Juifs de France », a-t-il ajouté.  » A l’Université de Tel-Aviv, nous croyons dans l’excellence, la tolérance, l’ouverture, l’innovation, le dialogue, et ce sont également les valeurs de la France ».

Le Prof. Joseph Klafter, a  de plus mis en garde contre les nuages orageux qui se font jour en Europe, relevant que la France a connu ces dernières années une recrudescence des sentiments antisémites et anti-israéliens.

La médaille George Wise a  été remise au Premier ministre français « en reconnaissance de son rôle exemplaire de dirigeant et d’homme d’État, de sa détermination courageuse pour lutter contre les manifestations de l’antisémitisme et du racisme en France, y compris sa dénonciation publique du phénomène de l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme, pour son rôle dans la promotion des relations franco-israéliennes et ses sentiments chaleureux d’amitié envers Israël et le peuple juif ».

Manuel Valls s’est pour sa part déclaré ému et honoré de l’attribution de cette médaille. Il a insisté sur la coopération scientifique et culturelle entre les deux pays, et le rôle central de l’UTA à cet égard, qui trouve son expression dans ses liens privilégiés avec une série d’institutions universitaires françaises, comme Sciences Po, la Sorbonne ou Polytechnique. Il a souligné leurs valeurs communes, en particulier l’indépendance de l’Académie : « En me remettant cette médaille, vous saluez la France et la coopération entre votre université et les centres universitaires français. L’Université de Tel-Aviv est le pont scientifique majeur entre la France et Israël. Nous avons beaucoup à apprendre de votre université. Votre approche interdisciplinaire, votre volonté  de promouvoir l’innovation et les liens entre la recherche et l’industrie constituent pour nous une source d’inspiration ».

« Quand on s’attaque aux Juifs, on s’attaque à la France et à la civilisation »

Il a par ailleurs vivement critiqué le mouvement de boycott contre Israël : « Je formule le vœu que la coopération se renforce entre les professeurs, les chercheurs et les étudiants de nos deux pays. Cette invitation constitue la plus forte et la plus sincère des réponses à ceux qui prônent le boycott. Comment peut-on se dire démocrate et éclairé et en même temps appeler au boycott de la culture et de l’éducation ? Boycotter c’est couper les ponts, alors que les nations doivent se parler et dialoguer. Derrière le boycott il y a la détestation de l’Etat d’Israël et la haine des Juifs dans leur ensemble. La France ne cessera jamais de se battre pour le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité« .

A la veille de sa réunion prévue aujourd’hui  avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il a déclaré que son rôle était de mener un sincère dialogue avec Israël et encourager le dialogue entre elle et les Palestiniens. « Il n’y aura jamais de paix sans négociations. La France s’engage pleinement à une solution durable équitable pour les deux parties ». Selon lui les stratégies de paix aujourd’hui au Moyen-Orient doivent s’appuyer sur l’éducation, la recherche et les liens économiques. La France et l’Europe sont en mesure d’accompagner Israël dans ce processus.

« Ce retour à l’université restera pour moi un souvenir émouvant, témoignage de cette belle relation entre nos deux pays, et reconnaissance de mon combat personnel, le combat d’une vie contre l’antisémitisme. Quand on s’attaque aux Juifs, on s’attaque à la France et à la civilisation » a-t-il conclu.

Sur la photo de gauche à droite: François Heilbronn, président des Amis français de l’Université de Tel-Aviv, le Prof. Joseph Klafter, président de l’Université de Tel-Aviv, le Prof. Jacob Frenkel, président du Conseil des Gouverneurs de l’Université, et le Premier ministre français, Manuel Valls. (Crédit Assaf Shilo)

Cet article a été publié sur http://coolisrael.fr/ sous le titre: « A l’Université de Tel-Aviv, Manuel Valls invite à la coopération franco-Israélienne« 

Israël est l’un des rares pays à être reconnu pour sa recherche médicale…

Israël innove dans la médecine numérique

Israël est l'un des rares pays à être reconnu pour sa recherche médicale.

La société américaine IBM Watson Health et Medtronics font équipe avec un hôpital israélien pour créer une société high-tech pour développer les innovations en médecine numérique

Le campus Rambam « Health Care » l’a annoncé dans un communiqué, le partenariat est appelé « MindUP ».

Ce projet est financé par des sociétés israéliennes de capital-risque « Pitango » et « Impact First », l’entreprise sera située à Haïfa.

L’idée est de fédérer plus de 40 start-ups dans les domaines suivant : La télémédecine, le nuage informatique, des capteurs de diagnostic portables et implantables et des systèmes de technologie de l’information pour les hôpitaux.

Une fois encore la recherche Israélienne marquera son excellence dans ces domaines.

Une femme candidate à la tête du Consistoire central…

Pour la première fois, une femme sera candidate à la présidence du Consistoire central, l’instance créée par Napoléon pour administrer la dimension cultuelle du judaïsme en France. Son président sortant, Joël Mergui, 58 ans, sollicitera un troisième mandat d’affilée de quatre ans, le 19 juin. Il sera concurrencé par Evelyne Gougenheim, administratrice du Consistoire de Paris depuis sept ans.

« Il y a des femmes administratrices dans les consistoires régionaux, quelques femmes présidentes de communautés, rien ne s’oppose à ce qu’une femme préside le Consistoire central », fait valoir cette gérante de galerie de 60 ans. Les consistoires gèrent les affaires religieuses (casherout, mariages, divorces, conversions…) et fédèrent quelque quatre cents synagogues, sachant qu’un nombre substantiel de communautés ne leur sont pas rattachées, qu’elles relèvent ou non d’un autre courant du judaïsme (loubavitch, libéral, ultra-orthodoxe, massorti…).

Cette « première » semble avoir provoqué quelques crispations parmi le collège électoral, composé de quelque 350 personnes (dirigeants de consistoires, de communautés, rabbins…), A SUIVRE !!…
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/05/25/une-femme-candidate-a-la-tete-du-consistoire-central_4926132_1653130.html#5cy1ivYs43yo0r0c.99

Spécial Lag Baomer

Suivant les sources rabbiniques, le 33e jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée.

Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se couper les cheveux, de se raser la barbe, d’écouter de la musique, etc. Le 33e jour du Omer où « l’épidémie s’est arrêtée » est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir.

Rabbi Shimon Bar Yohaï

Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération.

Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien. C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah.

Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher, avec son fils Rabbi Eléazar, dans une caverne pendant treize ans et où il étudia la Torah.

Après la mort de l’empereur romain, les Sages envoyèrent une délégation à Rome et choisirent Rabbi Chimon bar Yo’hai pour la conduire. En arrivant à Rome, ils apprirent que la fille de l’Empereur romain était atteinte d’une grave maladie et que personne ne pouvait la guérir. Après quelques jours de traitement, la princesse fut guérie par Rabbi Chimon bar Yo’hai. L’Empereur désirant se montrer reconnaissant, lui proposa de choisir la chose la plus précieuse du trésor romain. Rabbi Chimon y trouva les décrets relatifs aux persécutions ordonnées contre les Juifs. Il les demanda en récompense de ses services. C’est ainsi qu’il réussit à écarter le danger qui planait sur les Juifs à cette époque.

Rabbi Chimon bar Yo’haï mourut à Mérone, un petit village près de Safed, en Israël. Nombreux sont ceux qui se rendent chaque année à Lag Baomer (le 18 Iyar), anniversaire de sa mort, en pèlerinage sur son tombeau, où ils allument des bougies et récitent des prières.

Une étude pionnière de l’Université de Tel-Aviv fournit des indices pour la datation des textes bibliques…

Selon une étude interdisciplinaire menée sous la direction du Prof. Israel Finkelstein du Département d’archéologie et des anciennes civilisations du Proche Orient de l’Université de Tel-Aviv et du Prof. Eliezer Piasetzky de l’Ecole de physique et d’astronomie, le haut niveau généralisé d’alphabétisation du royaume de Juda au 7e siècle av. JC, avant la destruction du Premier Temple, fournit un contexte plausible pour la compilation de la première version des œuvres bibliques clé, du Deutéronome au deuxième Livre des Rois.

LettresARADL’étude, publiée dans la prestigieuse revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), est basée sur l’analyse informatisée de 16 inscriptions trouvées sur le site du fort de Tel Arad, montrant qu’elles ont été écrites par au moins six auteurs différents.

Les chercheurs ont longtemps débattu de la question de savoir quelle partie de la Bible hébraïque a été composée avant la première destruction de Jérusalem et du royaume de Juda en 586 av. JC. La plupart s’accordent sur le fait qu’ils ont été écrits à partir du 7e siècle avant notre ère, mais la date exacte de leur compilation reste en suspens.

La nouvelle étude de l’Université de Tel-Aviv suggère qu’un niveau généralisé d’alphabétisation était nécessaire pour une entreprise de cette envergure et fournit des preuves empiriques de cette éducation dans les derniers jours du royaume de Juda. « Le moment de la composition de la masse critique des textes bibliques fait l’objet de discussions animées entre les chercheurs » a déclaré le Prof. Finkelstein. « Mais pour répondre à cela, il faut poser une question plus large: quel était le taux d’alphabétisation en Judée à la fin de la période du Premier Temple ? Et plus tard, sous la domination perse? »

Au moins 6 auteurs différents

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont examiné 16 des lettres d’Arad, ostraca (morceaux de poterie portant des inscriptions à l’encre) déterrées sur le site de Tel Arad dans les années soixante, à l’aide de nouvelles technologies de pointe de traitement d’image et d’apprentissage automatique.

Finkelstein« Tel Arad était une forteresse militaire située dans une zone périphérique du royaume de Judée, d’une superficie d’environ deux hectares, dans laquelle étaient stationnés 20 à 30 soldats », explique le doctorant Barak Sober.  » Les inscriptions que nous avons étudiées datent d’une brève période de la dernière phase de la vie de la forteresse, à la veille de la destruction du royaume de Juda. Une partie de ces lettres sont adressées à Elyashiv Ben Ishay, intendant du fort. Elles sont de nature logistique et traitent d’instructions pour des mouvements de troupes et de la fourniture de farine, de vin et d’huile aux unités militaires de la région. La thèse d’origine était que les soldats étaient analphabètes, et que les écritures et la correspondance de tous les habitants du fort étaient réalisées par un scribe. Nous avons émis une autre hypothèse, selon laquelle les inscriptions ont été écrites par différents officiers de la citadelle, représentants d’une large population alphabétisée « .

eli piasetsky« Nous avons décidé d’examiner la question de l’alphabétisation empiriquement, à partir de méthode de traitement de l’image et d’apprentissage automatique, domaines qui servent aujourd’hui à l’identification et l’analyse des manuscrits et des lettres autographes. Le grand défi était d’adapter ces technologies modernes à des ostraca âgées de 2600 ans. Après beaucoup d’efforts, nous avons pu créer un algorithme qui sait comparer des caractères et distinguer s’ils ont été écrits par des mains différentes. Puis nous avons mis au point un mécanisme statistique pour évaluer nos résultats. Nous avons déterminé avec un haut taux de certitude statistique que les 16 inscriptions étudiées, les plus longues parmi celles trouvées à Tel Arad ont été écrites par au moins six auteurs différents ».

« Cela signifie que le commandant du fort, le responsable de l’entrepôt et même son adjoint, savaient lire et écrire. Si sur 16 inscriptions trouvées dans un petit avant-poste périphérique de 20 à 30 soldats, on trouve des preuves de six personnes alphabétisées, on peut en tirer des conclusions sur le niveau d’alphabétisation de l’ensemble de la société ».

Un Etat organisé, avec des écoles, des enseignants et un système éducatif développé

« Dans la Judée de la fin du premier Temple, les gens s’écrivaient « , commente le Prof. Piasetzky. « Nous estimons d’après les enquêtes archéologiques que la Judée de l’époque comptait environ 100 000 personnes. Nous savons maintenant qu’un nombre important d’entre elles étaient alphabétisées. Il ne s’agit pas d’une poignée de scribes qui vivaient à Jérusalem et composaient des textes administratifs et religieux à usage limité. Le royaume de Juda à la veille de sa destruction était un Etat organisé, probablement avec des écoles, des enseignants et un système éducatif développé. Le fait est que même dans des avant-postes militaires périphériques comme Arad, Lakish et d’autres, les ordres étaient donnés par écrit. L’alphabétisation existait à tous les niveaux des systèmes administratif, militaire et sacerdotale de Juda. La lecture et l’écriture n’était pas limités à une élite restreinte ».

« Le contenu des lettres nous apprend que l’alphabétisation s’est infiltrée dans les couches inférieures de l’administration militaire du royaume » commente le Prof. Finkelstein. Si l’on projette ces données sur les autres régions de Judée ainsi qu’à l’administration civile et aux prêtres, on obtient un niveau d’alphabétisation évident, qui peut servir de toile de fond à la rédaction des textes bibliques « .

« Après la chute de Juda, il faut attendre jusqu’au deuxième siècle avant JC pour retrouver le même niveau de production d’inscriptions hébraïques et de preuves d’alphabétisation généralisée, ce qui réduit les chances de la compilation d’une littérature biblique importante à Jérusalem entre 586 et 200 BCE.  »

Cette recherche interdisciplinaire dirigée par les Prof. Finkelstein et Piasetsky a été réalisée par les doctorants Shira Faigenbaum-Golovin, Arie Shaus et Barak Sober, sous la supervision des Prof. Eli Turkel et David Levin du Département de mathématiques appliquées de l’Université de Tel-Aviv. Y ont également collaboré les Prof. Nadav Na’aman du Département d’histoire d’Israël et Benjamin Sass du Département d’archéologie et des anciennes cultures du Proche-Orient.

 

Cet article a été publié sur CoolIsrael sous le titre: « Une étude de l’Université de Tel-Aviv fournit des indices sur la datation des textes bibliques« , le 15.4.2016.

Pessah…la fête du passage, de la transmission, de la famille, de la générosité…par Haïm Korsia

« Que celui qui a faim vienne et mange ». C’est ce que nous affirmons au tout début de la soirée pascale. Et il ne s’agit pas de se contenter de donner à manger à l’indigent comme nous pouvons le faire tout au long de l’année, il nous faut vivre cette invitation comme l’exigence de partager notre table, notre famille, notre bonheur. Il importe que tous ensemble, dans la grande famille du judaïsme, et même plus largement, nous évoquions avec joie le « passage », la libération symbolique du peuple hébreu, comme une démonstration, renouvelée chaque année, de la faculté que nous avons de sortir de nos enfermements, de quelque nature qu’ils soient.

 

Nous allons à Pessah, au cours du Seder, nous remémorer et raconter à nos enfants ce que fut l’exode, le départ d’Egypte, le passage miraculeux de la mer rouge, la longue pérégrination dans les pas de Moïse à travers le désert, l’approche du Sinaï, les Tables de la Loi, les doutes, l’arrivée aux rives du Jourdain, dans « le pays où ruissellent le lait et le miel »…Nous allons évoquer aussi l’histoire de nos familles, de leurs pérégrinations, faire la chronique des évènements qui les ont marquées, et rappeler la mémoire de ceux qui les ont forgées.

 

Il n’est pas neutre que Pessah puisse s’écrire, en hébreu « la bouche qui raconte », Pé Sah. Car c’est bien de la nature du récit, de la façon que nous avons d’envisager et de rapporter notre histoire, l’histoire, que la réalité prend sa forme. Dites à un enfant que ce qui lui arrive est grave et il s’effondrera en pleurs. Dites lui qu’il est grand et qu’il va surmonter sa douleur ou ses difficultés, et il affrontera vaillamment l’adversité. Et il en va de même avec un adulte, comme avec un peuple ou avec une nation. Avec toutes les précautions à prendre autour du film de Roberto Benigni, « la vie est belle » et de la représentation qu’il donne de l’horreur de la Shoah, nous pouvons en retirer l’enseignement qu’il existe toujours, même dans les situations les plus affligées, une forme d’espérance qui vient de la façon de raconter l’histoire.

 

Et la force du peuple juif, c’est de ne jamais dépeindre son destin de manière doloriste, mais de continuer, quelles que soient les circonstances, à porter l’espérance et la joie, qui sont notre marque. Oui, nos ancêtres ont été esclaves. Oui, ils ont même été idolâtres. Mais malgré cela, au pied du Sinaï, ils ont su se retrouver, comme un seul homme, et recevoir le message universel qui leur était transmis, dans les Tables de la Loi, pour qu’ils le mettent en pratique et qu’ils en deviennent les porte voix dans le monde.

 

Notre époque peut se raconter dans la souffrance et elle peut se vivre dans l’Esperance. C’est à ce choix que nous pousse la fête de Pessah. Le judaïsme français a toujours porté en lui la force de croire en son avenir et en sa vocation. Que cette fête de la Délivrance soit celle de la Libération complète et voit l’avènement d’un temps de fraternité et de bonheur.

 

Pessah Cacher vesameah !

 

Haïm Korsia

Grand Rabbin de France

Membre de l’Institut

Gâteau de Pessah : Bouscoutou, génoise aux amandes puis petits biscuits aux amandes sans farine et sans gluten

Voici la recette incontournable du Gâteau de Pessah : Boucoutou, génoise aux amandes sans farine et sans gluten pour le petit dejeuner pendant Pessah :

http://piroulie.canalblog.com/archives/2008/04/10/8642071.html

Egalement, voici la recette des Petits biscuits aux amandes et à la fécule pour Pessah, sans farine, sans gluten :

http://piroulie.canalblog.com/archives/2011/04/17/20897464.html

…Comme un troupeau sans berger, par Joël Mergui

MERGUI2

L’une des questions les plus aigues qui se posent aujourd’hui à notre communauté est celle de sa gouvernance. Comme toute collectivité digne de ce nom, les structures du judaïsme ont besoin d’être dirigées par des hommes et des femmes animés du « feu sacré », guidés par une éthique et une vision, dotés d’un esprit de dévouement « au nom du Ciel – Lechem Chamaïm » mis au service d’une cause commune : le maintien et le développement de la vie juive sous toutes ses formes.

Cette gouvernance doit nécessairement se renouveler, se réincarner à chaque époque sous des visages nouveaux et des méthodes nouvelles pour faire face aux réalités et aux besoins du moment.

Mais notre diaspora est confrontée aujourd’hui à plusieurs phénomènes qui, en se conjuguant, sont venus perturber le cycle naturel de renouvellement de notre leadership :

  • Après la génération des « pionniers » de la reconstruction d’après-guerre du judaïsme français est venue « l’armée » des continuateurs formés à l’ombre des géants qui ont fini par se « retirer des affaires » ou faire leur Alya, couronnement de toute une vie de militantisme au service des autres. Phénomène qui n’a cessé de s’amplifier pour atteindre son paroxysme avec la vague d’émigration actuelle vers Israël qui touche principalement le noyau dur de la communauté, au sein duquel se trouvent de nombreux leaders associatifs dont le remplacement est loin d’être assuré.
  • La « conscience communautaire » d’aujourd’hui n’est pas aussi développée que celle de la génération des bâtisseurs qui ont baigné dans l’époque glorieuse du sionisme et du bouillonnement idéologico-politique pré- et post-soixante-huitard.
  • Mais la cause principale de ce déclin de l’engagement personnel est sans doute à chercher dans le cycle du développement d’une collectivité comme la nôtre dont la phase de refondation des années 50, 60 et 70, fut marquée par l’enthousiasme des commencements à une époque où tout était à reconstruire. Il suffisait à une poignée de rescapés de la Shoah ou de rapatriés d’Afrique du Nord de se retrouver au milieu de la désolation de l’après-guerre pour se galvaniser mutuellement, entamer les chantiers de la renaissance du judaïsme français et relever les défis de la structuration des banlieues et des provinces d’où ont bourgeonné, comme une efflorescence printanière, des centaines de synagogues, associations, écoles, mouvements de jeunesse et commerces cacher en tout genre.

Mais aujourd’hui, cinquante ans après l’épopée de ce « far-west » judéo-français, que reste-t-il de cette énergie créative, de ce débordement de générosité des fondateurs ? Certes, l’engagement altruiste et le militantisme pour les mille et une causes du judaïsme existent toujours. Mais, reconnaissons-le, la crise du leadership dont on parle si souvent n’est pas un vain mot, les rangs des volontaires au sein de la vie juive se sont clairsemés, la vitalité de certains mouvements de jeunesse, principal vivier du militantisme juif d’autrefois, n’est plus ce qu’elle était.

Le rôle du continuateur est de toute évidence moins exaltant que celui du pionnier : poursuivre le fonctionnement de structures associatives bien huilées n’entraîne pas la même adhésion euphorisante que les challenges des mises en chantiers ex nihilo qui s’imposaient à nos pères fondateurs.

Une grande partie des jeunes Juifs d’aujourd’hui ont effectivement grandi, depuis leur naissance, trouvant une « table dressée », avec tous les services et commodités communautaires et familiales disponibles. Cela les a peut-être amenés à se contenter de tendre la main et de consommer sans ressentir le besoin de reproduire à leur tour le geste nourricier en faveur des autres.

Il nous faut donc trouver le langage adéquat pour sensibiliser et former de nouveaux animateurs « portés par leur cœur », qui s’attacheront à reprendre le flambeau transmis par les anciens et à inscrire leur action dans la durée. C’est dans cette exigence de continuité que réside « l’héroïsme » de la responsabilité qui nous rend comptables des besoins des Juifs d’aujourd’hui et nous fait un devoir d’anticiper ceux de leur postérité.

Au vu des centaines de communautés qui lui sont affiliées et de ses innombrables services centralisés et décentralisés offerts à tous les publics, le Consistoire représente de loin la plus grande réserve d’acteurs bénévoles et professionnels du judaïsme européen, ce qui, loin de nous endormir sur nos lauriers, nous fait obligation de former, d’impliquer, d’encadrer, de soutenir et de renouveler les effectifs de ces militants hors pair qui sont à la fois le cœur et la colonne vertébrale de la vie juive organisée.

Au-delà du don d’argent qui constitue l’un des piliers de la solidarité juive, le don de soi, à travers le volontariat du service communautaire, représente le summum de la bienfaisance.

Le rav Léon Ashkénazi z.l. présentait les travailleurs communautaires d’aujourd’hui comme les Lévites des temps modernes, soulignant ainsi le caractère sacré du sacerdoce de tous ceux qui, inspirés par la grâce divine et le souci du prochain, se mettent au service de leurs frères juifs sous la seule bannière de l’Amour d’Israël.

Nous avons là quelques arguments forts pour toucher le cœur de notre jeunesse et de tous ceux qui, quel que soit leur âge, sont animés du désir de donner, dans le but de répondre à l’impérieuse nécessité de la relève des cadres et de la bonne gouvernance de notre peuple.

Espérons que cet appel nécessaire au volontariat suscitera quelques vocations dans nos communautés, répondant ainsi à la supplique de Moïse de ne jamais « laisser l’assemblée de D-ieu comme un troupeau sans berger ».

Toulouse : l’oubli est la pire des souffrances, par Joël Mergui

L’oubli est la pire des souffrances pour une famille endeuillée.

Il y a bientôt 4 ans, Arié, Gabriel et Jonathan Sandler ainsi que Myriam Monsonégo étaient froidement exécutés dans la cour de l’école Ozar Hatorah à Toulouse par un djihadiste plein de haine des Juifs et de la France.

Depuis cette tragédie du 19 mars 2012, notre pays et notre communauté ont été frappés par de terribles attentats. Leur seul point commun est d’avoir été prémédités et perpétrés par des Français pétris d’idéologie antisémite et antidémocratique barbare et meurtrière au profit d’une mafia du crime djiahdiste organisée.

Ce qui s’est passé à Toulouse a marqué les esprits et stupéfait les consciences.

Acte de terreur annonciateur du pire, il donnait à voir toute l’horreur de l’islamisme radical dans sa démesure meurtrière et sa logique de destruction.

Abattre sauvagement l’enfance sans l’ombre d’un doute ni d’un regret, a fait resurgir de la mémoire des parents et de nos mémoires d’autres scènes de violence où, par le passé, la vie d’enfants juifs pourchassés, massacrés et celle de millions d’innocents martyrisés n’ont pas compté pour que le monde se mobilise pour les sauver.

Un jeune rabbin et trois petits enfants juifs sont morts à Toulouse qui ne demandaient qu’à vivre et à faire vivre la Torah.

Aujourd’hui le monde libre a identifié ses ennemis et pris conscience de l’extrême dangerosité de la menace antisémite pour la survie des sociétés démocratiques. L’innocence et la grâce de l’enfance ont payé le prix fort de cette prise de conscience à retardement.

Nous ressentons tous spontanément que Toulouse possède un statut à part parmi tous les actes de terreurs islamistes perpétrés jusqu’ici. Moins parce qu’il inaugure une série d’attentats que nous espérons la plus courte possible, que parce qu’il nous glace par sa sauvagerie gratuite, par le déni total de ce qui constitue pour nous des évidences : la valeur de la vie, la préservation de l’enfance, l’innocence et la grâce de bambins dans la cour d’une école et l’amour d’un père.

« Inhumain » est le mot qui vient à l’esprit quand les valeurs suprêmes ne constituent plus un sanctuaire ni un rempart. La cruauté, la haine et le mal nous apparaissent alors avec effroi comme insondables, sans limite, absolu.

Il n’en est rien pourtant, si nous le voulons.

Arié, Gabriel, Jonathan Sandler et Myriam Monsonégo continuent et doivent continuer de vivre dans nos cœurs et nos mémoires avec toute la grâce qui fut la leur, fauchée en pleine vie. Leur souvenir est notre réponse au néant, notre refus d’un absolu du mal sans espoir.

La mémoire est notre rempart et la limite que nous opposons à la haine et à la mort.

Nous sommes avec vous, familles endeuillées.

Paris Netanya, inauguration de 3 sifrei Torah en mémoire des victimes de l’Hypercacher…

Un peu plus d’un an est passé depuis le terrible attentat terroriste du supermarché HyperCacher, attaque qui a coûté la vie à François-Michel Saada, Philippe Braham, Yoav Hattab et Yohan Cohen. victimes-hyper-cacher2

Symbole de la solidarité des Juifs d’Israël avec les Juifs français, lundi 22 février presque simultanément à Paris et à Netanya, trois sifré Torah ont été offerts à la communauté juive française en mémoire des victimes de l’attentat de l’HyperCacher.

C’est en présence du Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim, du Président du Consistoire Joël Mergui et des familles endeuillées que l’intronisation de deux sifré Torah s’est déroulée au Beth Haya Mouchka. L’un des deux est destiné à la synagogue Ohel Yossef de Pantin, dont le frère de Philippe Braham est le rabbin.
A Netanya, c’est en présence de la famille Cohen, du ministre Uri Hacohen, du Rabbin de Netanya le rav Nacash, du Rabbin Laurent Berros et de René Taieb représentant le député-maire de Sarcelles que s’est tenue l’inauguration du sepher Tora en mémoire de Yohan Cohen et de toutes les victimes de l’attentat de l’Hypercacher.

Source : Consistoire, la lettre des communautés juives

Une cérémonie commémorative s’est tenue  lundi 22/02 à l’école Haya Mouchka Bais, dans le 19ème arrondissement de Paris, non loin du site de l’attaque.

Des Rabbins, des personnalités publiques, des dignitaires religieux et les familles des victimes se réuniront pour une « Hachnasat Sefer Torah » (Inauguration d’un rouleau de la Torah) de deux nouveaux rouleaux de la Torah.
Les rouleaux ont été offerts par des Juifs d’Israël, ils seront placés dans une synagogue de la communauté française.
De nombreux israéliens ont participé à l’écriture des sifrei Torah dont des rabbins et de hauts responsables gouvernementaux, tels que le président israélien, le Premier ministre, le ministre de la Défense et d’autres.
Lors de la cérémonie, une bénédiction du Premier ministre Binyamin Netanyahou pour les Juifs de France sera projeté.

Source: tribunejuive.info

 

Communiqué du Consistoire

Communiqué

Le Consistoire félicite vivement le Conseil de Paris pour la motion votée mardi dernier condamnant notamment le boycott envers Israël et les appels à participer à ce boycott qui sont relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien et s’opposant publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations.
Le mouvement BDS, déjà condamné à plusieurs reprises par les tribunaux français du fait du caractère illégal de ses actions, fait partie de la mouvance antisioniste dont les plus hautes autorités de l’Etat reconnaissent désormais qu’elle n’est qu’une forme déguisée de l’antisémitisme.

La France et les juifs, des cibles privilégiées par Joël Mergui

En s’attaquant à la France qui lutte militairement contre le djihadisme, en ciblant la plus importante communauté juive d’Europe et en créant volontairement un amalgame pernicieux avec la communauté musulmane républicaine, les djihadistes ont cherché à démontrer qu’ils avaient, selon eux, le pouvoir de détruire notre monde, un monde moderne, libre et tolérant, où la fraternité constitue un horizon de sens à l’inverse de l’exclusion.

Depuis les attentats de Toulouse, de l’Hypercacher et maintenant les attaques au couteau à Marseille – confirmant tous le caractère antisémite de la guerre djihadiste contre la démocratie -, la question m’est sans cesse posée de savoir si les Juifs sont inquiets au point de renforcer encore davantage l’alya.

Je ne sais pas si, dans un tel contexte, il s’agit de la meilleure question à poser. Qui ne le serait pas en devenant les cibles privilégiés – par balles ou au couteau – des djihadistes qui nous détestent autant qu’ils détestent la France et la laïcité ? Pour autant la menace physique n’est pas le seul sujet d’inquiétude, la preuve en est que c’est en Israël que les Juifs français s’expatrient, pays à très haut risque d’attentats et menacé de destruction massive. Citoyens français de longue date, les Juifs français sont surtout inquiets pour leur pays, pour ses valeurs universalistes de plus en plus exposées aux tentatives et aux tentations de désunion créées et entretenues par les djihadistes. L’inquiétude des Juifs français est d’autant plus légitime que l’objectif de ces fanatiques est de morceler la communauté nationale en autant de petites communautés que d’origines différentes, de cultes ou d’opinions, pour mieux les diviser et ainsi briser l’unité nationale.

Nous n’avons pas oublié les cris de « morts aux juifs » dans les rues de Paris en Juillet 2014 et les manifestations anti-israéliennes soutenues par des irresponsables politiques ou associatifs qui font souvent le jeu des terroristes et des antisémites. Nous n’avons pas oublié non plus les discours qui prétendaient opposer dos à dos notre communauté à la communauté musulmane comme s’il existait entre elles une lutte communautaire du type dérive sectaire ou religieuse ! Or, non seulement les faits démentent ce type de raisonnement facile, mais cette perception de la réalité fait le jeu des terroristes. En effet, non seulement elle méconnait des différences majeures mais elle amalgame aussi à tort tous les musulmans à des djihadistes, par définition anti-républicains et anti-démocrates. En introduisant un doute, elle néglige les vrais problèmes et les vrais ennemis.Ce manque de discernement ne peut qu’inquiéter davantage les Juifs français qui se sentent encore plus isolés et incompris. De fait, si les enjeux et problèmes dépassent largement les Juifs et concernent toute la nation, les Juifs ont le triste privilège – malgré leur entière reconnaissance – de devoir étudier et prier sous haute protection militaire, comme ils sont les seuls, en pleine démocratie, à devoir s’imposer de choisir, à Marseille, entre la kippa ou la vie !

Si les djihadistes haïssent les Juifs, ils haïssent presque tout autant la laïcité, or c’est la France qui l’incarne le mieux et le plus ! Outre qu’à leurs yeux elle refuse de donner aux religions une place prépondérante dans le débat public – et plus encore à la leur, dont se revendique le djihadisme fabriqué sur mesure par et pour des criminels -, la laïcité a pour eux le tort d’être acceptée et admise par les Français et tous les cultes comme une évidence. L’évidence que l’État doit être neutre en matière de religions, comme inversement celles-ci doivent l’être dans les affaires de l’État qui concerne l’ensemble des citoyens et pas seulement les croyants !

Partant du constat de la détestation des djihadistes pour la laïcité, certains professent la radicalisation des règles laïques comme réponse à l’islamisme radical. Or, ce faisant, ils dénaturent non seulement l’essence de la laïcité, mais ils manquent complètement leur objectif et ne pénalisent en définitive que les Juifs ! La raison en est que, de tous les cultes, seul le Judaïsme requiert un rapport particulier au temps, à l’espace, à l’alimentation, au corps, ou à l’organisation sociale et familiale. Par conséquent, une radicalisation de la laïcité dans la pratique du culte n’impacterait véritablement que les Juifs !

De tous les cultes qui composent la diversité culturelle et religieuse de notre pays, le Judaïsme est le seul qui soit ainsi exposé à un triple défi : la menace antisémite, l’expatriation vers des pays où il est plus facile d’être Juifs, et l’effritement de la solidarité nationale au moment où la menace concerne désormais tout le monde et pas seulement les Juifs, premières victimes de la haine djihadiste.

Ce triple défi, c’est certes d’abord aux Juifs français de le relever, mais c’est aussi à la France, pays des Droits de l’Homme et terre de laïcité, de comprendre que le Judaïsme français doit pouvoir continuer d’exister comme culte vivant et que les Juifs français doivent pouvoir pleinement vivre comme des Juifs français.

Si nos valeurs républicaines et démocratiques doivent constituer notre plus petit dénominateur commun pour vivre ensemble, le consensus sur la préservation du Judaïsme et la sécurité des Juifs doit rester le plus petit dénominateur commun de la solidarité nationale, sous peine de donner raison à ceux qui croient pouvoir détruire la France laïque et fraternelle.

La France perdrait son âme et son combat contre l’obscurantisme, si un jour les Juifs français devaient devenir les « marranes, » du XXIème siècle, en étant obligés de se convertir en porteurs de casquette ou en « hipster » pour échapper aux poignards fanatiques de la haine antisémite.

Joël Mergui Président du Consistoire