Horrifié par la barbarie qui a conduit à la mort atroce du prêtre Jacques Hamel, le Consistoire condamne avec la plus grande fermeté l’attentat commis ce matin, pendant la célébration de la messe, dans une église de Saint-Etienne du Rouvray, en Normandie.
C’est aujourd’hui l’Eglise catholique qui est visée, mais aussi la France toute entière qui est touchée et porte le deuil.
Une nouvelle fois, des djihadistes, ennemis de la République et de la démocratie, ont tenté de mettre à mal les fondements de notre société : la douceur de vivre à la française à Nice le 14 juillet, la jeunesse insouciante le 13 novembre dernier, les journalistes et les juifs en janvier 2015, les militaires et les enfants juifs en 2012.
Le Consistoire – Union des Communautés Juives de France – présente ses plus sincères condoléances aux autorités catholiques de France et souhaite un prompt rétablissement à la personne blessée dont le pronostic vital serait toujours engagé.
Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia et le Président du Consistoire, Joël Mergui, appellent toutes les synagogues à réciter ce Chabbat, après la lecture de la Torah, les psaumes 91 – 130 et 121, à respecter une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, avant de lire la prière pour la République.
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Au nom des victimes du djihadisme, par Joël Mergui…
Rédigé au lendemain de l’attentat du 14 Juillet pour le journal Information Juive de Juillet/Août, cet éditorial du Président, n’a pu prendre en compte la cruelle exécution du prêtre Jacques Hamel par des barbares agissant au nom de la même idéologie mortifère islamiste qui venait de tuer 84 personnes à Nice.
84 vies volées, des dizaines de blessés marqués dans leur chair, des familles hantées à tout jamais : tel est le terrible bilan humain de l’attentat islamiste perpétré à Nice, le 14 juillet, qui ne doit hélas rien au hasard ni à la folie d’un homme seul. Personne n’ignore plus désormais que c’est tout autant notre mode de vie que nos valeurs républicaines que les nouveaux barbares s’acharnent à vouloir détruire.
En semant la mort sur la Côte d’Azur, symbole de la douceur de vivre à la française, le jour même de la Fête nationale, les promoteurs de haine visaient l’esprit et la réalité de la nation des Droits de l’Homme avec, en ligne de mire, toutes les démocraties. Celles-ci du reste ne s’y trompent plus et, d’attentat en attentat, ont enfin pris la mesure du risque mondial de l’islamisme qui, – par la terreur, le fanatisme et le refus de l’éducation, asservit des populations entières en prenant D.ieu en otage, autant que pour prétexte.
Nos populations sont-elles assez conscientes du risque majeur qu’elles courent ? Sont-elles assez armées politiquement et intellectuellement pour lutter contre la perversité des discours et des méthodes d’ennemis qui combattent sur plusieurs fronts, avec des stratégies et des moyens adaptés ? Après des siècles de guerres et d’horreurs, nous avons appris la Paix et courageusement fait le difficile pari de la démocratie. Éduqués dans ses vertus et bénéficiant de tous ses bienfaits, nous répugnons désormais à la violence, au désordre et au chaos. Généreusement universalistes, nous n’hésitons pas à accorder, parfois angéliquement, les mêmes droits, la fraternité, l’égalité et la liberté à nos pires ennemis qui en refusent – par définition -, tous les devoirs.
Notre haut degré de conscience morale, l’universalité de notre modèle sociétal nous honorent, tout en faisant de nous des cibles d’autant plus privilégiées que nos sociétés ont longtemps refusé de voir la réalité du mal en face. La peur de l’amalgame, la mauvaise conscience du démocrate au passé colonial nous ont paralysé et fait perdre 10 ans de lutte contre le terrorisme islamiste. Or, il est fondamental de montrer aux terroristes, comme au reste du monde, que le choix de la démocratie n’est pas un aveu de faiblesse mais au contraire une force, à la condition bien sûr d’être unis et soudés pour la défense de nos valeurs.
Les morts et les blessés de Nice, de Paris, de Bruxelles, de Copenhague, des États-Unis ou d’Israël nous exhortent à nous mobiliser dans l’urgence et l’impérieuse nécessité d’une tolérance zéro contre tout ce qui porte atteinte à notre mode de vie libre et paisible découlant des principes démocratiques qui unissent et structurent le monde libre.
Comme les États-Unis ou Israël, dont la population est aussi touchée par ce nouveau type de guerre non conventionnelle à l’échelle mondiale, notre pays est entré en résistance contre l’islamisme, ce nouveau fléau négateur des Droits de l’Homme comme l’était hier le nazisme. Tout nous indique, à moins d’être dangereusement aveugle, que si personne ne s’oppose à eux, les islamistes entreprendront non seulement d’anéantir tous les Juifs et l’État juif, parce qu’ils sont antisémites, mais aussi toutes nos sociétés démocratiques parce qu’ils sont djihadistes et redoutablement impérialistes.
Signe des temps, c’est désormais vers Israël – régulièrement délégitimé par les antisionistes donneurs de leçons – que se tournent désormais tous les regards en quête d’expertise en matière de sécurité. Une sécurité dont l’exigence, jusqu’à peu, condamnait sans examen Israël et les israéliens pour leur intransigeance jugée à tort outrancière et antidémocratique. Or, à la différence de nos grandes et vieilles nations, ce jeune et petit pays démocratique est menacé depuis sa création par son voisinage hostile. D’Israël, seule démocratie du Moyen- Orient, il faut pourtant tirer un enseignement bien plus capital et essentiel que sa seule capacité à se défendre et à empêcher ses ennemis de le détruire et de commettre sur son sol des actes terroristes de grande ampleur.
Pragmatique, victime d’innombrables massacres des innocents tout au long de son histoire millénaire, le peuple d’Israël ne peut se permettre de s’apitoyer sur les supposés « malheurs » des bourreaux. Ce petit pays – sûr de lui et jamais dominateur, qui va jusqu’à inclure dans son parlement des députés qui jurent publiquement sa perte, est indiscutablement une vraie démocratie. Plus que la sécurité, Israël incarne l’exemple d’une démocratie sans faiblesse, celle d’un État de droit fort, sûr de sa légitimité et capable de protéger sa population autant que défendre ses valeurs comme toute vraie société démocratique.
Notre conception démocratique de l’Homme et de sa vie en société dépend de notre détermination à mettre en pratique nos idéaux et à préférer les actes aux belles paroles. Pour éviter que Nice ne devienne qu’un nom perdu dans une longue litanie de villes martyres, nous devons prendre toute la mesure des enjeux auxquels la haine djihadiste nous expose et adapter en conséquence nos comportements individuels, nos choix collectifs et nos alliances internationales pour mieux combattre l’islamisme et défendre nos vies, nos sociétés et nos valeurs démocratiques.
(Extrait d’Information Juive n°362)
Message de rappel communautaire pour votre sécurité…
Au lendemain de l’attentat terroriste tragique qui a endeuillé la ville de Nice hier soir, il est important pour tous les membres de la communauté de suivre les consignes de sécurité qui vous ont été communiqués de manière permanente.
1- Sans être paranoïaque, soyez toujours attentif à votre environnement. En particulier, au vu de l’utilisation d’un véhicule bélier par le terroriste, soyez particulièrement attentif à tout mouvement suspect de véhicules autour de vous.
2- Lorsque vous entrez et sortez de la Synagogue ou d’autres lieux communautaires, ne vous attardez pas devant ces lieux, dispersez vous rapidement.
3- Signalez tout acte suspect aux membres du bureau et ou aux autorités.
SVP Redoublez de vigilance sans tomber dans une angoisse exagérée.
Communiqué du Grand Rabbin de France…
Le Grand Rabbin de France, le Président du Consistoire et l’ensemble des communautés juives de France partagent le deuil national, en hommage aux victimes décédées hier soir à Nice, alors qu’elles étaient venues célébrer la fête nationale du 14 juillet et les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ils demandent à toutes les synagogues de réciter demain matin, après la lecture de la Torah, les psaumes 91 – 130 et 121, ainsi que de réaffirmer notre attachement et notre solidarité à la France, en récitant la Prière pour la République récemment modifiée. (voir ci dessous).
Ils présentent leurs condoléances les plus attristées à toutes les familles des victimes et prient pour le rétablissement rapide et complet de tous les blessés.
Prière pour la République : Dieu Eternel, Créateur et Maître de l’univers, la force et la puissance t’appartiennent, par Toi seul tout s’élève et tout s’affermit, bénis et protège la République Française et le Peuple Français. Amen Eclaire ceux qui président aux destinées de l’Etat afin qu’ils fassent régner dans notre pays, la Paix et la Justice. Amen
Que la France vive heureuse et prospère qu’elle soit forte et grande par l’union et la concorde et conserve son rang glorieux au sein des nations. Amen Que la France, berceau des Droits de l’Homme défende en tout lieu et en tout temps le droit et la liberté. Amen
Que l’Eternel accorde sa protection et sa bénédiction à nos forces de l’ordre et à nos soldats qui s’engagent, dans notre pays et partout dans le monde, pour défendre la France et ses valeurs. Les forces morales, le courage et la ténacité qui les animent sont notre honneur. Amen
Accueille favorablement nos vœux, que les paroles de nos lèvres et les sentiments de notre cœur, trouvent grâce devant Toi, Ô Eternel, notre Créateur et notre Libérateur. Amen
Nice : symbole de la France et des valeurs du 14 juillet…
Edito de Joël Mergui, Président du Consistoire.
J’ai exprimé ce matin ma douleur et ma vive émotion à l’annonce du bilan provisoire de l’attentat commis à Nice cette nuit : 84 morts, parmi lesquels des enfants, 18 personnes en urgence absolue et des dizaines de blessés.
Nice, cette ville de beauté et dynamisme à la française, a été touchée par le terrorisme islamiste et, avec elle, toute la France, le 14 Juillet, un jour d’unité et de festivités populaires, symbole de la fraternité démocratique et des valeurs républicaines.
La planification d’un « moyen non conventionnel de destruction », le détournement d’un camion en arme de guerre, indiquent une fois encore que les ennemis de la démocratie ne reculeront devant rien pour semer la mort, le chaos et la terreur, avec pour seul objectif d’imposer leur vision djihadiste du monde.
Plus que jamais l’urgence est à la tolérance zéro contre tout ce qui touche ou porte atteinte à notre mode de vie, nos choix démocratiques et au message universel de paix et d’harmonie qui unissent et structurent le monde libre.
La France incarne les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Son modèle et son Peuple sont à ce titre considérés comme des cibles privilégiées. Il est fondamental de montrer aux terroristes que le choix de la démocratie n’est pas un aveu de faiblesse.
Comme les États-Unis ou Israël, dont la population est également touchée par ce nouveau type de guerre non conventionnelle à l’échelle mondiale, notre pays est entré en résistance contre l’Islamisme, ce nouveau fléau négateur des Droits de l’Homme comme l’était hier le nazisme.
Le drame de ce 14 juillet renforce notre soutien et le juste hommage que la nation avait rendu, le matin même, à ses forces armées et de sécurité qui oeuvrent au quotidien sur notre sol, depuis les premiers attentats, pour la défense de nos valeurs.
Notre conception démocratique de l’Homme et de la vie en société dépend aujourd’hui aussi de notre détermination internationale à mettre en pratique nos idéaux.
Les paroles doivent désormais devenir des actes et nous devons, unanimement, toujours refuser la moindre concession aux terroristes djihadistes de tous les pays et les condamner partout sans hésitation.
Les alliances contractées entre tous les États démocratiques luttant contre l’islamisme doivent être à la mesure des enjeux auxquels la haine djihadiste nous expose.
J’exprime, une fois encore, aux parents et familles endeuillées nos douloureuses condoléances et souhaite aux blessés un rétablissement sans séquelles avec une pensée particulière pour celles et ceux qui luttent actuellement contre la mort.
Elie Wiesel, prix Nobel de la paix et voix majeure de la mémoire de la Shoah est mort, il avait 87 ans…
L’écrivain et philosophe Elie Wiesel est décédé a t-on appris ce samedi motzé shabbat.
Né le 30 septembre 1928 en Roumanie, Elie, de son vrai prénom Eliezer a été déporté au camps d’Auschwitz-Birkenau puis Buchenwald. Il en sort vivant et consacrera une partie de son œuvre à l’étude de la Shoah.
Elie Wiesel écrit en yiddish, en français et en anglais. C’est en 1986, qu’il reçoit le prix Nobel de la paix. Il fonde par ailleurs avec son épouse la Fondation Elie Wiesel pour l’humanité. Durant plus de deux décennies, cette Fondation lutte pour la mémoire de l’Holocauste et contre l’indifférence, l’intolérance et l’injustice.
Pour l’anecdote, en 2006, le premier ministre israélien Ehud Olmert propose à Elie Wiesel le poste de président de l’Etat d’Israël pour remplacer Moshé Katsav. Evidement il a refusé cette proposition disant qu’il n’était qu’un écrivain.
Elie Wiesel avait 87ans.
Barouh Dayan Haemet.
Nécrologie : Rescapé de la Shoah, il a souvent dénoncé la responsabilité des dirigeants qui « savaient » le sort des juifs déportés, notamment Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill. En 1979, le président américain Jimmy Carter lui avait montré les photos prises, fin 1942, par des avions militaires américains survolant Auschwitz.
Au cours de sa vie, il s’est engagé pour de multiples causes car il avait « fait un vœu » après la guerre :
« Que toujours, partout où un être humain serait persécuté, je ne demeurerai pas silencieux. »
Souvenirs de déportation
Né le 30 septembre 1928 à Sighet, en Roumanie (alors Transylvanie), Elie Wiesel est déporté à 15 ans à Auschwitz-Birkenau, en Pologne occupée par les nazis. Sa mère et sa plus jeune sœur sont assassinées dans ce camp. Son père meurt devant lui à Buchenwald (Allemagne) où ils ont ensuite été transférés.
A sa sortie en 1945, il est recueilli en France par l’œuvre juive de secours aux enfants (OSE) et y vit jusqu’en 1956. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient journaliste et écrivain. Le romancier François Mauriac préface son premier roman La nuit (1958), basé sur ses souvenirs de déportation. Cet ouvrage sera suivi d’une quinzaine d’autres (en français, en anglais, en hébreu et en yiddish), de trois pièces de théâtre et de nombreux essais.
Refus de présider Israël
Citoyen américain depuis 1963, Elie Wiesel a longtemps occupé la chaire en Sciences humaines de l’Université de Boston et partagé sa vie entre les Etats-Unis, la France et Israël. En 2006, Elie Wiesel a refusé la présidence de l’Etat hébreu arguant qu’il n’était « qu’un écrivain ».
En France, Elie Wiesel a été décoré en 1984 de la Légion d’honneur, avant d’être fait Grand officier en 1990, puis Grand-croix en 2001. Il a également reçu la médaille d’or du Congrès américain pour son travail à la tête de l’Holocaust Memorial Council des Etats-Unis. Il est par ailleurs chevalier commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique.
Lâche assassinat à son domicile d’Hallel adolescente de 13 ans…En ce Chabbat une pensée pour cet ange, paix à son âme !!!
Elle s’appelait Hallel, elle avait 13 ans, elle a été sauvagement poignardée hier jeudi, dans son lit, par un palestinien de 17 ans, à KIryat Arba. Le terroriste a été abattu…
Une mère israélienne prient sur le cercueil de sa fille de 13 ans poignardée dans son sommeil le matin-même par un Palestinien, le 30 juin 2016 dans la colonie de Kiryat Arba en Cisjordanie occupée…C’est bien au-delà de ce que nos cœurs peuvent supporter…
Un Palestinien a tué à coups de couteaux jeudi une adolescente israélo-américaine de 13 ans qui dormait chez elle dans une colonie de Cisjordanie occupée, avant d’être abattu par des gardes.
Quelques heures plus tard, à Netanya près de Tel-Aviv, un autre Palestinien originaire de Tulkarem en Cisjordanie a blessé à coups de couteau un homme et une femme avant d’être tué par un passant, a indiqué la police.
Alors que des violences meurtrières secouent Israël, Jérusalem et les territoires palestiniens depuis octobre, l’attaque de jeudi est la première à l’intérieur d’une colonie contre des civils israéliens depuis l’assassinat de Dafna Meïr, une infirmière de 38 ans tuée en présence de ses six enfants dans la colonie d’Otniel en janvier.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé un meurtre « horrible » de même que « les appels à la violence » qui poussent selon lui à ce genre d’attaque.
Le département d’Etat a affirmé que l’adolescente détenait la nationalité américaine, condamnant « un acte brutal de terrorisme inexcusable ».
Le Palestinien s’est infiltré le matin dans la colonie de Kyriat Arba près de Hébron, dans le sud du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Il a pénétré dans la maison de Hallel Yaffa Ariel qui y dormait seule, selon l’armée et les médias.
Poignardée une dizaine de fois dans son lit, elle a été transportée dans un état critique dans un hôpital de Jérusalem où elle est décédée.
Des gardes sont arrivés dans la maison et ont tiré sur l’assaillant qui a gravement blessé l’un d’eux avant d’être tué, a précisé l’armée.
Celle-ci a diffusé une photographie de la chambre de la jeune fille, qu’elle partageait avec ses sœurs de 10 et 4 ans, montrant le sol et son lit recouverts de sang.
– ‘Un terroriste a assassiné ma fille’ –
« Ma fille dormait tranquillement, calme, heureuse, quand un terroriste est venu et l’a assassinée », a lancé sa mère, Rina Ariel.
Alors qu’il recevait les condoléances à la maison, son père a déclaré à l’AFP que sa fille avait dormi tard le soir après avoir participé à un spectacle de danse et qu’il se rendait à la maison pour la réveiller quand il a appris la nouvelle de l’attaque.
« Au début, j’ai pensé que tout allait bien se passer mais au fond de mon cœur j’ai senti qu’elle n’était plus en vie », a dit Amichai Ariel, 59 ans.
Le ministère de la Santé palestinien a identifié l’assaillant comme Mohammad Nasser Taraïra, 19 ans, originaire de Bani Naïm, un village proche de Hébron. Son père a été arrêté par l’armée, selon des sources palestiniennes.
Après des consultations avec son ministre de la Défense Avigdor Lieberman, M. Netanyahu a annoncé le bouclage de Bani Naïm, la révocation des permis de travail pour les membres de la famille Taraïra et le début de la procédure pour détruire sa maison. Des mesures habituellement prises après ces attaques.
« Le meurtre horrible d’une jeune fille dans son lit met en évidence le caractère sanglant et inhumain des terroristes auxquels nous faisons face, et qui sont poussés par les appels à la violence », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué.
Il a dit attendre de la direction palestinienne qu’elle condamne « clairement » le meurtre et prenne des « mesures immédiates pour mettre fin à l’incitation à la violence ».
– Condamnations Paris et de l’UE –
La France a « condamné un odieux assassinat » et exprimé sa « profonde inquiétude face à la poursuite des violences et actes terroristes ». L’Union européenne a souligné qu’il « ne peut y avoir de justification pour de tels actes de terreur ».
Depuis le 1er octobre, les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 212 Palestiniens, 33 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l’AFP.
La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon Israël. Des dizaines d’autres ont été tués lors de heurts. Nombre des attaques ont été commises au couteau par des individus isolés et d’autres ont été perpétrées à la voiture bélier ou à l’arme à feu.
Une adolescente israélienne est morte dans une attaque au couteau ce jeudi dans une colonie de Cisjordanie. Elle a succombé à ses blessures peu de temps après son transfert dans un hôpital de Jérusalem, la capitale israëlienne.
«Après s’être infiltré dans la communauté (ndlr. de Kyriat Arba), un terroriste est entré dans une maison et a poignardé une adolescente dans sa chambre», a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. Des gardes de sécurité sont arrivés sur place, ont tiré sur l’attaquant qui a réussi à blesser l’un d’eux au couteau avant d’être tué. Le garde, âgé de 31 ans, est grièvement blessé, selon les services de secours israéliens.
L’armée a affirmé que la jeune fille était âgée de 13 ans, alors que les services de secours israéliens avaient indiqué plus tôt qu’elle avait 15 ans. Selon les médias israéliens, la jeune fille, identifiée comme Alel Yafa Ariel, a été poignardée alors qu’elle dormait dans son lit.
Le ministère de la Santé palestinien a identifié le Palestinien auteur de l’attaque, qui a été tué par les gardes de sécurité de Kyriat Arba, comme Mohammad Nasser Tarayra, âgé de 19 ans, et originaire de Bani Naïm, un village palestinien proche de Hébron.
Réélection de Joël Mergui à la tête du Consistoire…
Les électrices et les électeurs composant l’assemblée générale du Consistoire Central, Union des communautés juives de France, ont choisi de réélire à une confortable majorité (79%) le président Joël Mergui à la tête de l’institution juive qui représente le Judaïsme français.
Les représentants élus des communautés de métropole et d’Outre mer s’étaient déplacés nombreux ce dimanche 19 juin à Paris pour cette importante élection en raison du contexte national difficile que nous connaissons.
Réélu et ému, Joël Mergui procède actuellement au premier discours de sa nouvelle mandature en remerciant l’assemblée pour sa confiance et sa mobilisation ainsi que la candidate Evelyne Gouguenheim.
» La force de notre institution est d’accueillir tous les juifs, quels qu’ils soient et de ne pas sectoriser, ni morceler la communauté surtout à un moment où notre liberté et notre sécurité sont menacées. Nous ne laisserons personne décider pour nous de notre destin.
Notre responsabilité est de continuer de lutter et de faire exister une vie juive dynamique, engagée et active. Ce tournant historique de notre communauté nous allons l’accompagner, car c’est notre responsabilité collective et solidaire. (…) la France regarde attentivement la façon dont nous nous mobilisons et les réponses que nous apportons à tout ce qui touche notre communauté Israël et la communauté nationale. »
Avant d’être rejoint par le Grand Rabbin de France pour clore ensemble l’assemblée générale, Joël Mergui a appelé à une minute de silence en mémoire des deux policiers assassinés et l’assistance a ensuite spontanément entonné la Marseillaise en leur honneur.
Hommage du consistoire…
Le Consistoire Central – Union des communautés juives de France – s’associe à l’hommage de la Nation rendu à ses deux policiers assassinés par un terroriste se revendiquant de Daesh.
L’ assassinat de Jessica Schneider et de Jean-Baptiste Salvaing, intervenu à leur domicile, marque une nouvelle étape dans l’horreur et dans l’atteinte aux valeurs fondamentales de notre République.
L’indignation saisit l’ensemble de la communauté juive française face à la succession des actes terroristes meurtriers qui viennent, sur plusieurs continents, ôter la vie à de jeunes femmes et hommes promis à une belle existence au sein de nos démocraties.
La conscience se révolte devant une telle barbarie. Plus que jamais, toutes les composantes de la communauté nationale doivent être unies pour résister et repousser toutes les formes de menaces qui se font jour à l’intérieur comme à l’extérieur de notre territoire.
Samedi matin, lors de la prière, tous les fidèles réciteront dans nos synagogues, avec une ferveur particulière, la prière pour la République que nous lisons chaque Chabbat.
Discours de François Heilbronn lors de la remise de la médaille George Wise à Manuel Valls à l’Université de Tel-Aviv
Voici le discours prononcé par François Heilbronn, président de l’Association des Amis français de l’Université de Tel-Aviv, lors de la remise de la médaille George Wise, plus haute distinction de l’Université de Tel-Aviv, au Premier Ministre français Manuel Valls le dimanche 22 mai, à l’occasion du 60e anniversaire de l’Université.
Monsieur le Premier Ministre, Cher Manuel Valls
Monsieur le Président de l’Université de Tel-Aviv, Cher Professeur Joseph Klafter
Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs de l’Université de Tel-Aviv, cher Professeur Jacob Frenkel
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Chère Audrey Azoulay
Monsieur le Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, chargé des Relations avec le Parlement, Cher Jean-Marie Le Guen
Madame la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, chargée du Numérique, Madame Axelle Lemaire
Madame et Monsieur les ambassadeurs d’Israël en France et de France en Israël, Chère Aliza Bin Noun, Cher Patrick Maisonnave
Messieurs les sénateurs, députés et maires
Mesdames et Messieurs les membres de la délégation française du Premier Ministre
Mesdames et Messieurs les Présidents d’organisations juives et amies d’Israël
Mesdames et Messieurs les Professeurs
Mesdames et Messieurs les amis français de l’université de Tel-Aviv,
Chers Gouverneurs, Chers étudiants, Chers amis
Monsieur le Premier Ministre, Il y a 181 ans, un de nos plus grands poètes français revenait d’Orient. Ce républicain et démocrate dans l’âme, futur Ministre des Affaires étrangères de la seconde République, Alphonse de Lamartine, nous rapportait son « Voyage en Orient ». Sur les hauteurs du Mont-Carmel non loin d’ici, il écrivait en 1835 :
« Un tel pays, repeuplé d’une nation neuve et juive, cultivé et arrosé par des mains intelligentes,… – un tel pays, dis-je, serait encore la terre de promission aujourd’hui, si la Providence lui rendait un peuple, et la politique du repos et de la liberté”
Et nous vous accueillons ce jour en Israël, redevenue cette « terre de promission », comme l’avait si clairement imaginé Lamartine. Cette « terre de promission ! » Oui, par sa recherche scientifique, ses innovations, ses écrivains, ses musiciens, ses cinéastes et ses entreprises innovantes dans tous les secteurs de pointe.
Israël redevenue cette nouvelle Terre promise, de la Science et de la Culture, grâce à la qualité de son système universitaire, dont l’Université de Tel-Aviv est un des fleurons.
Et c’est à l’Université de Tel-Aviv, dont nous fêtons les 60 ans ces jours-ci, que nous vous accueillons. Cette jeune université est devenue en 60 ans, la toute première université d’Israël en nombre d’étudiants mais surtout en nombre de brevets déposés et se situant dans les trente premières mondiales. Parmi les toutes premières dans de nombreux domaines comme la nanotechnologie, la biologie, la cybersécurité, l’informatique, le management et même la musique et le cinéma.
L’université de Tel-Aviv est aussi l’expression vibrante de partenariats universitaires et scientifiques avec la France. Depuis plus de 10 ans déjà, il existe un partenariat d’échanges d’étudiants, de professeurs et d’organisation de colloques avec Sciences Po. Plus de 50 étudiants israéliens étudient en ce moment à Sciences Po et près de 10 étudiants de Sciences Po sont ici à l’Université de Tel-Aviv. Nous avons aussi des partenariats avec la Sorbonne, l’INALCO, Polytechnique, l’ESPCI. Un laboratoire commun en informatique avec le CNRS, dénommé FILOFOCS.
Comme vous pouvez ainsi le constater, un des ponts du savoir et de l’échange avec la France est ici à l’Université de Tel-Aviv. C’est une réponse vivante et constructive aux appels délétères et illégaux du boycott d’Israël.
Cette université ouverte sur le monde accueille plus de 1.500 étudiants de tous les pays. Cette université de tolérance compte plus de 2.000 étudiants arabes israéliens.
Monsieur le Premier Ministre, vous accueillir ce jour en Israël, à l’Université de Tel-Aviv pour participer à la remise qui vous sera faite de la plus haute distinction de l’université est à la fois un privilège et une joie.
Parmi tous les Premiers ministres de la France, vous êtes un des très rares à avoir exprimé avec force et constance votre soutien au peuple juif, au mouvement sioniste et à Israël.
Dans des moments particulièrement éprouvants pour notre pays, la France, vous avez su être aux côtés de vos concitoyens juifs, victimes une fois de plus de la haine antisémite meurtrière.
A Toulouse, à Paris vous avez été aux côtés des Juifs assassinés et de leurs familles. Assassinés par d’autres citoyens français, pour le simple fait d’être juifs. Vous avez été là aux moments tragiques, mais aussi un des rares responsables politiques français présent aux commémorations des assassinats de Toulouse.
Vous êtes le premier Premier Ministre de la France et le premier responsable politique français de haut rang à avoir déclaré à plusieurs reprises :
« Il y a l’antisémitisme et il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël.»
Et vous l’avez inlassablement répété malgré les nombreuses critiques, venant souvent de votre propre majorité.
Et vous même avez été victime d’une attaque antisémite lancée par un ancien Président du Conseil Constitutionnel.
Cette lucidité dans le combat contre l’antisémitisme, vous l’avez aussi prouvé en faisant interdire les spectacles du propagandiste antisémite Dieudonné Mbala Mbala.
Vous n’avez pas hésité non plus à faire interdire et réprimer les soi-disant manifestations de soutien à Gaza en juillet 2014, devenues très rapidement des manifestations antisémites violentes.
Vous avez également agi concrètement contre ce fléau en donnant enfin des moyens d’action à la DILCRA pour lutter à la fois contre le racisme et l’antisémitisme et en y nommant un 3 préfet talentueux, lucide et courageux, Gilles Clavreul. Cette mobilisation, après 15 ans pratiquement d’inaction commence à porter ses fruits, et pour la première fois sur les douze derniers mois les actes antisémites et racistes sont en forte baisse en France.
Enfin vous êtes un vrai ami d’Israël. Vous n’êtes pas de ces ministres, qui une fois devenu ministre ou Premier ministre s’empresse d’oublier qu’il fut un ami d’Israël.
Je me souviens de vous lors de votre campagne pour les primaires en 2011, dans un meeting à la Mutualité. Vous aviez tenu à nous lire le début de la déclaration de l’indépendance de l’Etat d’Israël, en nous déclarant que c’était pour vous une des plus belles déclarations politiques que vous connaissiez.
Et plus récemment, vous n’avez pas hésité à prendre vos distances avec le vote inique de la France à l’UNESCO, niant 3.000 ans d’histoire juive et 2.000 ans d’histoire chrétienne à Jérusalem.
80 ans après le début du Front Populaire, vous vous inscrivez dans les pas d’un autre très grand Premier ministre socialiste, Léon Blum.
Léon Blum déclara en 1922 « Nous les socialistes français nous vous aiderons de tout notre pouvoir, parce que le sionisme se concilie avec le socialisme international,…Jaurès aimerait votre œuvre, elle est socialiste car populaire, juste et humaine ».
En 1926, il devient Président de l’Union Sioniste Française.
Et juste avant de mourir, il écrit le 1er février 1950, ce texte admirable, que vous connaissez :
« Juif français, né en France d’une longue suite d’aïeux français, ne parlant que la langue de mon pays, nourri principalement de sa culture, m’étant refusé à le quitter à l’heure où j’y courais le plus de dangers, je participe de toute mon âme à l’effort admirable miraculeusement transporté du plan du rêve au plan de la réalité historique qui assure désormais; une patrie digne, égale et libre à tous les juifs qui n’ont pas eu, comme moi, la bonne fortune de la trouver dans leur pays natal… Je m’en suis toujours senti et je m’en sens plus que jamais solidaire. »
Vous inscrivant ainsi dans les pas de Lamartine et de Blum, vous avez soutenu et soutenez ce rêve devenu réalité. Nous sommes heureux, nous les amis français de l’Université de Tel-Aviv qu’en ce jour, la toute première université de cette « terre de promission », de cette terre d’Israël, l’Université de Tel-Aviv vous décerne sa plus haute distinction, la médaille Georges Wise.
Et je laisse maintenant la parole au Professeur Jacob Frenkel, ancien Gouverneur de la Banque d’Israël et Président du Conseil des Gouverneurs de l’Université de Tel-Aviv.
Je vous remercie,
François Heilbronn
Président des amis français de l’université de Tel-Aviv
Manuel Valls à l’Université de Tel-Aviv : » L’invitation à la coopération universitaire est la meilleure réponse au boycott d’Israël »
Le Premier Ministre français, Manuel Valls était hier dimanche 22 mai à l’Université de Tel-Aviv, à l’occasion du 60e anniversaire de l’Université. Il y a reçu la médaille Georges Wise, la plus haute distinction de l’UTA, des mains du Prof. Joseph Klafter, président de l’Université, du Prof. Jacob Frenkel, président du Conseil des Gouverneurs et du Prof. François Heilbronn, président de l’Association des Amis français de l’Université, en présence de l’ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave et de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin Nun. Après un discours dans lequel il a vivement dénoncé le mouvement de boycott contre Israël, le Premier ministre, à la tête d’une importante délégation officielle, dont la ministre de la Culture Audrey Azoulay, a dialogué avec une dizaine d’étudiants de l’Université.
Faisaient également partie de la délégation de nombreux députés et élus français, des représentants des organisations juives ainsi que Serge et Baete Klarsfeld, qui ont consacré leur vie à la poursuite des anciens criminels nazis.
Rappelant les mesures prises en France par le Premier Ministre contre le racisme et l’antisémitisme, le Prof. François Heilbronn a souligné que Manuel Valls était « un vrai ami d’Israël, à l’encontre de ceux qui, après avoir été élus oublient qu’ils l’ont été ».
« L’Université de Tel-Aviv est le pont scientifique majeur entre la France et Israel »
Le Prof. Jacob Frenkel a déclaré que l’Université était très honorée de la visite du Premier Ministre, « qui reflète les liens de longue durée en Israël et la France et général, et l’Université de Tel-Aviv et les universités françaises en particulier. Nous vous admirons pour votre courage et vos principes, et vous remercions pour votre lutte contre l’antisémitisme et le boycott d’Israël, et votre soutien aux Juifs de France », a-t-il ajouté. » A l’Université de Tel-Aviv, nous croyons dans l’excellence, la tolérance, l’ouverture, l’innovation, le dialogue, et ce sont également les valeurs de la France ».
Le Prof. Joseph Klafter, a de plus mis en garde contre les nuages orageux qui se font jour en Europe, relevant que la France a connu ces dernières années une recrudescence des sentiments antisémites et anti-israéliens.
La médaille George Wise a été remise au Premier ministre français « en reconnaissance de son rôle exemplaire de dirigeant et d’homme d’État, de sa détermination courageuse pour lutter contre les manifestations de l’antisémitisme et du racisme en France, y compris sa dénonciation publique du phénomène de l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme, pour son rôle dans la promotion des relations franco-israéliennes et ses sentiments chaleureux d’amitié envers Israël et le peuple juif ».
Manuel Valls s’est pour sa part déclaré ému et honoré de l’attribution de cette médaille. Il a insisté sur la coopération scientifique et culturelle entre les deux pays, et le rôle central de l’UTA à cet égard, qui trouve son expression dans ses liens privilégiés avec une série d’institutions universitaires françaises, comme Sciences Po, la Sorbonne ou Polytechnique. Il a souligné leurs valeurs communes, en particulier l’indépendance de l’Académie : « En me remettant cette médaille, vous saluez la France et la coopération entre votre université et les centres universitaires français. L’Université de Tel-Aviv est le pont scientifique majeur entre la France et Israël. Nous avons beaucoup à apprendre de votre université. Votre approche interdisciplinaire, votre volonté de promouvoir l’innovation et les liens entre la recherche et l’industrie constituent pour nous une source d’inspiration ».
« Quand on s’attaque aux Juifs, on s’attaque à la France et à la civilisation »
Il a par ailleurs vivement critiqué le mouvement de boycott contre Israël : « Je formule le vœu que la coopération se renforce entre les professeurs, les chercheurs et les étudiants de nos deux pays. Cette invitation constitue la plus forte et la plus sincère des réponses à ceux qui prônent le boycott. Comment peut-on se dire démocrate et éclairé et en même temps appeler au boycott de la culture et de l’éducation ? Boycotter c’est couper les ponts, alors que les nations doivent se parler et dialoguer. Derrière le boycott il y a la détestation de l’Etat d’Israël et la haine des Juifs dans leur ensemble. La France ne cessera jamais de se battre pour le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité« .
A la veille de sa réunion prévue aujourd’hui avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il a déclaré que son rôle était de mener un sincère dialogue avec Israël et encourager le dialogue entre elle et les Palestiniens. « Il n’y aura jamais de paix sans négociations. La France s’engage pleinement à une solution durable équitable pour les deux parties ». Selon lui les stratégies de paix aujourd’hui au Moyen-Orient doivent s’appuyer sur l’éducation, la recherche et les liens économiques. La France et l’Europe sont en mesure d’accompagner Israël dans ce processus.
« Ce retour à l’université restera pour moi un souvenir émouvant, témoignage de cette belle relation entre nos deux pays, et reconnaissance de mon combat personnel, le combat d’une vie contre l’antisémitisme. Quand on s’attaque aux Juifs, on s’attaque à la France et à la civilisation » a-t-il conclu.
Sur la photo de gauche à droite: François Heilbronn, président des Amis français de l’Université de Tel-Aviv, le Prof. Joseph Klafter, président de l’Université de Tel-Aviv, le Prof. Jacob Frenkel, président du Conseil des Gouverneurs de l’Université, et le Premier ministre français, Manuel Valls. (Crédit Assaf Shilo)
Cet article a été publié sur http://coolisrael.fr/ sous le titre: « A l’Université de Tel-Aviv, Manuel Valls invite à la coopération franco-Israélienne«
Israël est l’un des rares pays à être reconnu pour sa recherche médicale…
Israël innove dans la médecine numérique
Le campus Rambam « Health Care » l’a annoncé dans un communiqué, le partenariat est appelé « MindUP ».
Ce projet est financé par des sociétés israéliennes de capital-risque « Pitango » et « Impact First », l’entreprise sera située à Haïfa.
L’idée est de fédérer plus de 40 start-ups dans les domaines suivant : La télémédecine, le nuage informatique, des capteurs de diagnostic portables et implantables et des systèmes de technologie de l’information pour les hôpitaux.
Une fois encore la recherche Israélienne marquera son excellence dans ces domaines.
Une femme candidate à la tête du Consistoire central…
Pour la première fois, une femme sera candidate à la présidence du Consistoire central, l’instance créée par Napoléon pour administrer la dimension cultuelle du judaïsme en France. Son président sortant, Joël Mergui, 58 ans, sollicitera un troisième mandat d’affilée de quatre ans, le 19 juin. Il sera concurrencé par Evelyne Gougenheim, administratrice du Consistoire de Paris depuis sept ans.
« Il y a des femmes administratrices dans les consistoires régionaux, quelques femmes présidentes de communautés, rien ne s’oppose à ce qu’une femme préside le Consistoire central », fait valoir cette gérante de galerie de 60 ans. Les consistoires gèrent les affaires religieuses (casherout, mariages, divorces, conversions…) et fédèrent quelque quatre cents synagogues, sachant qu’un nombre substantiel de communautés ne leur sont pas rattachées, qu’elles relèvent ou non d’un autre courant du judaïsme (loubavitch, libéral, ultra-orthodoxe, massorti…).
Cette « première » semble avoir provoqué quelques crispations parmi le collège électoral, composé de quelque 350 personnes (dirigeants de consistoires, de communautés, rabbins…), A SUIVRE !!…
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/05/25/une-femme-candidate-a-la-tete-du-consistoire-central_4926132_1653130.html#5cy1ivYs43yo0r0c.99
Une étude pionnière de l’Université de Tel-Aviv fournit des indices pour la datation des textes bibliques…
Selon une étude interdisciplinaire menée sous la direction du Prof. Israel Finkelstein du Département d’archéologie et des anciennes civilisations du Proche Orient de l’Université de Tel-Aviv et du Prof. Eliezer Piasetzky de l’Ecole de physique et d’astronomie, le haut niveau généralisé d’alphabétisation du royaume de Juda au 7e siècle av. JC, avant la destruction du Premier Temple, fournit un contexte plausible pour la compilation de la première version des œuvres bibliques clé, du Deutéronome au deuxième Livre des Rois.
L’étude, publiée dans la prestigieuse revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), est basée sur l’analyse informatisée de 16 inscriptions trouvées sur le site du fort de Tel Arad, montrant qu’elles ont été écrites par au moins six auteurs différents.
Les chercheurs ont longtemps débattu de la question de savoir quelle partie de la Bible hébraïque a été composée avant la première destruction de Jérusalem et du royaume de Juda en 586 av. JC. La plupart s’accordent sur le fait qu’ils ont été écrits à partir du 7e siècle avant notre ère, mais la date exacte de leur compilation reste en suspens.
La nouvelle étude de l’Université de Tel-Aviv suggère qu’un niveau généralisé d’alphabétisation était nécessaire pour une entreprise de cette envergure et fournit des preuves empiriques de cette éducation dans les derniers jours du royaume de Juda. « Le moment de la composition de la masse critique des textes bibliques fait l’objet de discussions animées entre les chercheurs » a déclaré le Prof. Finkelstein. « Mais pour répondre à cela, il faut poser une question plus large: quel était le taux d’alphabétisation en Judée à la fin de la période du Premier Temple ? Et plus tard, sous la domination perse? »
Au moins 6 auteurs différents
Pour répondre à cette question, les chercheurs ont examiné 16 des lettres d’Arad, ostraca (morceaux de poterie portant des inscriptions à l’encre) déterrées sur le site de Tel Arad dans les années soixante, à l’aide de nouvelles technologies de pointe de traitement d’image et d’apprentissage automatique.
« Tel Arad était une forteresse militaire située dans une zone périphérique du royaume de Judée, d’une superficie d’environ deux hectares, dans laquelle étaient stationnés 20 à 30 soldats », explique le doctorant Barak Sober. » Les inscriptions que nous avons étudiées datent d’une brève période de la dernière phase de la vie de la forteresse, à la veille de la destruction du royaume de Juda. Une partie de ces lettres sont adressées à Elyashiv Ben Ishay, intendant du fort. Elles sont de nature logistique et traitent d’instructions pour des mouvements de troupes et de la fourniture de farine, de vin et d’huile aux unités militaires de la région. La thèse d’origine était que les soldats étaient analphabètes, et que les écritures et la correspondance de tous les habitants du fort étaient réalisées par un scribe. Nous avons émis une autre hypothèse, selon laquelle les inscriptions ont été écrites par différents officiers de la citadelle, représentants d’une large population alphabétisée « .
« Nous avons décidé d’examiner la question de l’alphabétisation empiriquement, à partir de méthode de traitement de l’image et d’apprentissage automatique, domaines qui servent aujourd’hui à l’identification et l’analyse des manuscrits et des lettres autographes. Le grand défi était d’adapter ces technologies modernes à des ostraca âgées de 2600 ans. Après beaucoup d’efforts, nous avons pu créer un algorithme qui sait comparer des caractères et distinguer s’ils ont été écrits par des mains différentes. Puis nous avons mis au point un mécanisme statistique pour évaluer nos résultats. Nous avons déterminé avec un haut taux de certitude statistique que les 16 inscriptions étudiées, les plus longues parmi celles trouvées à Tel Arad ont été écrites par au moins six auteurs différents ».
« Cela signifie que le commandant du fort, le responsable de l’entrepôt et même son adjoint, savaient lire et écrire. Si sur 16 inscriptions trouvées dans un petit avant-poste périphérique de 20 à 30 soldats, on trouve des preuves de six personnes alphabétisées, on peut en tirer des conclusions sur le niveau d’alphabétisation de l’ensemble de la société ».
Un Etat organisé, avec des écoles, des enseignants et un système éducatif développé
« Dans la Judée de la fin du premier Temple, les gens s’écrivaient « , commente le Prof. Piasetzky. « Nous estimons d’après les enquêtes archéologiques que la Judée de l’époque comptait environ 100 000 personnes. Nous savons maintenant qu’un nombre important d’entre elles étaient alphabétisées. Il ne s’agit pas d’une poignée de scribes qui vivaient à Jérusalem et composaient des textes administratifs et religieux à usage limité. Le royaume de Juda à la veille de sa destruction était un Etat organisé, probablement avec des écoles, des enseignants et un système éducatif développé. Le fait est que même dans des avant-postes militaires périphériques comme Arad, Lakish et d’autres, les ordres étaient donnés par écrit. L’alphabétisation existait à tous les niveaux des systèmes administratif, militaire et sacerdotale de Juda. La lecture et l’écriture n’était pas limités à une élite restreinte ».
« Le contenu des lettres nous apprend que l’alphabétisation s’est infiltrée dans les couches inférieures de l’administration militaire du royaume » commente le Prof. Finkelstein. Si l’on projette ces données sur les autres régions de Judée ainsi qu’à l’administration civile et aux prêtres, on obtient un niveau d’alphabétisation évident, qui peut servir de toile de fond à la rédaction des textes bibliques « .
« Après la chute de Juda, il faut attendre jusqu’au deuxième siècle avant JC pour retrouver le même niveau de production d’inscriptions hébraïques et de preuves d’alphabétisation généralisée, ce qui réduit les chances de la compilation d’une littérature biblique importante à Jérusalem entre 586 et 200 BCE. »
Cette recherche interdisciplinaire dirigée par les Prof. Finkelstein et Piasetsky a été réalisée par les doctorants Shira Faigenbaum-Golovin, Arie Shaus et Barak Sober, sous la supervision des Prof. Eli Turkel et David Levin du Département de mathématiques appliquées de l’Université de Tel-Aviv. Y ont également collaboré les Prof. Nadav Na’aman du Département d’histoire d’Israël et Benjamin Sass du Département d’archéologie et des anciennes cultures du Proche-Orient.
Cet article a été publié sur CoolIsrael sous le titre: « Une étude de l’Université de Tel-Aviv fournit des indices sur la datation des textes bibliques« , le 15.4.2016.
Pessah…la fête du passage, de la transmission, de la famille, de la générosité…par Haïm Korsia
« Que celui qui a faim vienne et mange ». C’est ce que nous affirmons au tout début de la soirée pascale. Et il ne s’agit pas de se contenter de donner à manger à l’indigent comme nous pouvons le faire tout au long de l’année, il nous faut vivre cette invitation comme l’exigence de partager notre table, notre famille, notre bonheur. Il importe que tous ensemble, dans la grande famille du judaïsme, et même plus largement, nous évoquions avec joie le « passage », la libération symbolique du peuple hébreu, comme une démonstration, renouvelée chaque année, de la faculté que nous avons de sortir de nos enfermements, de quelque nature qu’ils soient.
Nous allons à Pessah, au cours du Seder, nous remémorer et raconter à nos enfants ce que fut l’exode, le départ d’Egypte, le passage miraculeux de la mer rouge, la longue pérégrination dans les pas de Moïse à travers le désert, l’approche du Sinaï, les Tables de la Loi, les doutes, l’arrivée aux rives du Jourdain, dans « le pays où ruissellent le lait et le miel »…Nous allons évoquer aussi l’histoire de nos familles, de leurs pérégrinations, faire la chronique des évènements qui les ont marquées, et rappeler la mémoire de ceux qui les ont forgées.
Il n’est pas neutre que Pessah puisse s’écrire, en hébreu « la bouche qui raconte », Pé Sah. Car c’est bien de la nature du récit, de la façon que nous avons d’envisager et de rapporter notre histoire, l’histoire, que la réalité prend sa forme. Dites à un enfant que ce qui lui arrive est grave et il s’effondrera en pleurs. Dites lui qu’il est grand et qu’il va surmonter sa douleur ou ses difficultés, et il affrontera vaillamment l’adversité. Et il en va de même avec un adulte, comme avec un peuple ou avec une nation. Avec toutes les précautions à prendre autour du film de Roberto Benigni, « la vie est belle » et de la représentation qu’il donne de l’horreur de la Shoah, nous pouvons en retirer l’enseignement qu’il existe toujours, même dans les situations les plus affligées, une forme d’espérance qui vient de la façon de raconter l’histoire.
Et la force du peuple juif, c’est de ne jamais dépeindre son destin de manière doloriste, mais de continuer, quelles que soient les circonstances, à porter l’espérance et la joie, qui sont notre marque. Oui, nos ancêtres ont été esclaves. Oui, ils ont même été idolâtres. Mais malgré cela, au pied du Sinaï, ils ont su se retrouver, comme un seul homme, et recevoir le message universel qui leur était transmis, dans les Tables de la Loi, pour qu’ils le mettent en pratique et qu’ils en deviennent les porte voix dans le monde.
Notre époque peut se raconter dans la souffrance et elle peut se vivre dans l’Esperance. C’est à ce choix que nous pousse la fête de Pessah. Le judaïsme français a toujours porté en lui la force de croire en son avenir et en sa vocation. Que cette fête de la Délivrance soit celle de la Libération complète et voit l’avènement d’un temps de fraternité et de bonheur.
Pessah Cacher vesameah !
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
Membre de l’Institut