Discours en hommage à Jeanine Devaux

CEREMONIE INTERRELIGIEUSE DU 8 MAI 2015 – SUCY EN BRIE

HOMMAGE A JEANINE DEVAUX

INTRODUCTION

2015 marque, de manière encore plus solennelle, le 70ᵉ anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme. Il y a 70 ans, que le 7 mai 1945, était signée à Reims la reddition inconditionnelle de toutes les forces allemandes.

Chaque tradition religieuse nous dira en quoi cette libération est porteuse d’espoir et à quoi nous sommes appelés aujourd’hui pour honorer la mémoire de ceux qui ont combattus et pour honorer la mémoire de tous ceux qui sont morts à cause de l’arbitraire du régime nazi.

2015 est aussi l’année où nous avons perdu une amie, Jeanine Devaux. Nous voulons en ce jour honorer la mémoire de cette grande dame que fut Jeannine.

De cette grande dame qui tous les ans, le 8 mai, se trouvait là au milieu de nous.

De cette grande dame qui a créé le groupe d’Amitié Judéo Chrétienne à Sucy.

REPERES BIOGRAPHIQUES

Jeanine est née en 1922. Elle avait 20 ans lorsqu’elle a été le témoin à Coeully-Champigny de l’arrestation de son amie Dora. C’est à ce moment que la « question juive » comme elle dit « est entrée dans ma vie ».

Jeanine est restée totalement incroyante jusqu’à l’âge de 26 ans. Elle date sa conversion du 7 mai 1948. A travers un article du journal Combat parlant de la Citadelle de Saint Exupéry, elle prend conscience que « Dieu ne s’atteint pas, il se propose ».

Un peu plus tard Jeanine lit l’Evangile de Matthieu, elle est saisie par le chapitre 5 et elle découvre les « Béatitudes ». « Bienheureux, bienheureux… ».

C’est ainsi que le 13 août 1949 elle est baptisée à Paris avec ses deux filles.

En juillet 1978, 30 ans après sa conversion, elle participe à un voyage organisé en Pologne par Télérama et se rend à Auschwitz.

En 1990 elle rejoint l’association CŒUR (Comité Œcuménique d’Unité Chrétienne) et participera à Yad Vashem à Jérusalem avec 70 personnes à la démarche de repentance envers le peuple juif.

En avril 1992, Jeanine participe avec les enfants de déportés au « Train de la mémoire, 50 ans après le premier convoi vers Auschwitz.

En 1994 elle crée avec Raphy Marciano le Groupe d’Amitié Judéo Chrétienne du Val de Marne dont elle cédera la présidence en 1999 à François Lerossignol

En 2003 elle fait le voyage à Auschwitz avec le Père Emile Shoufani.

C’est ainsi que Mr Poirier, maire de Sucy en Brie pourra accueillir en septembre 2003, dans la salle des fêtes archicomble celui que l’on surnomme «  le curé de Nazareth ». [1]

En janvier 2015, le jour des vœux interreligieux, nous l’avons entouré pour lui dire au revoir. Elle quittait Sucy en Brie pour rejoindre son fils à Lyon.

Puis le 18 février 2015, Jeanine nous a quitté. Elle nous a quitté l’année du 70ième anniversaire de la libération de la France et l’année du 50ième anniversaire de la déclaration « Nostra Aetate ».

HOMMAGE A JEANINE

Suite à son décès de nombreux témoignages sont parvenues à l’AJC du Val de Marne. Nous ne pouvons pas tous les citer. J’en ai extrait quelques-uns.

  • Jeanine appartient à cette magnifique minorité des grands esprits. Elle a compris très tôt dans sa vie, la cruauté insoutenable de la persécution contre ses amis et voisins juifs.

Au lendemain de la libération, elle a été de ceux et celles qui considéraient que la lutte pour les valeurs, pour la résistance, ne s’achevait pas avec la libération des territoires. Il fallait faire en sorte que les fantômes de la haine, des soupçons, du mépris et de l’humiliation ne reviennent pas salir la conscience de notre démocratie.

Il ne s’agissait pas seulement pour Jeanine d’un devoir civique, d’une mission patriotique, d’un engagement national, il s’agissait aussi et surtout pour cette grande dame d’intelligence, de sensibilité et de compassion, de bâtir, après des siècles d’incompréhension, de méfiance et d’antagonisme, une passerelle entre les deux grandes religions du livre, le Christianisme et le Judaïsme.

Ce fut l’origine de l’Amitié judéo chrétienne du Val de Marne à Sucy. Des croyants juifs et chrétiens se sont rencontrés pour explorer ensemble, les fondements de leur héritage spirituel commun et pour réfléchir ensemble aux voies d’avenir dans lequel il y aurait place pour toutes les confessions dans la tolérance mutuelle, dans le respect réciproque et dans la conscience d’un héritage commun. [2]

  • Jeanine est partie, c’est une merveilleuse femme de bien, investie totalement dans le dialogue et le souci de rapprocher, de faire comprendre. Femme volontaire et convaincue, de celles qui font avancer les idées, sûres de leurs convictions, n’ayant aucune crainte de s’exposer. Qu’elle continue à nous apporter là où elle se trouve, son soutien dans la période si rude et pénible que nous traversons. [3]
  • Aujourd’hui le Groupe de Sucy est le premier en nombre d’adhérents de tous les groupes d’AJCF, avec des personnalités, juives et chrétiennes qui débattent de questions fondamentales de société. Judaïsme et Christianisme apportent ainsi, de façon précieuse, ensemble, leur pierre dans la construction d’un vivre ensemble qui est loin d’être achevé [4]
  • Ainsi nous pouvons dire : Heureuse est-tu Jeanine, dès à présent, tu te reposes de tes travaux et l’Amitié judéo-chrétienne du Val de Marne, ton œuvre, continue.
  • Plus qu’un souvenir, Jeanine est pour nous une petite flamme qui brille dans les rencontres qui existent et se poursuivent grâce à sa ténacité et sa générosité. Pour nous elle est présente, figure vivante de l’AJCF [5]
  • De Jeanine je ne dirai rien que nous savons tous. Je vous propose seulement de lever les yeux vers les deux étoiles de sa vie : l’étoile de David et l’étoile de Bethléem. Oui nous l’affirmons aujourd’hui : « Tout au long de ta longue vie, tu as marché en Sa présence sur la terre des vivants. »[6]

De tout cela Jeanine nous te disons merci et remercions le Tout puissant d’avoir croisé ta route.

Pierre Girard                                                                                                       Président du Groupe AJC du Val de Marne.

 

[1] http://www.leparisien.fr/val-de-marne/le-cure-de-nazareth-porte-son-message-de-paix-a-08-09-2003-2004371646.php

[2] Raphy Marciano, texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

[3] Un ami juif de l’Association Davar

[4] Bruno Charmet, Directeur de l’Amitié Judéo Chrétienne de France

[5] Gaby Barbier texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

[6] François Lerossignol, texte lu lors de la messe in memoriam du 17 mars 2015

Discours prononcé par notre Président à l’occasion de la commémoration du 8 mai 1945

Discours de Raphy Marciano à Sucy-en-Brie le  8 Mai 2015 
Le 8 mai 1945, les armées allemandes capitulaient
inconditionnellement après plus de 5 ans  de guerre d’in conflit
international terrifiant.
Dans les rues de Paris, Londres, New-York, Moscou on chantait
et on dansait célébrant la fin d’une conflagration, meurtrière ou
l’humanité à risquer de sombrer dans la tyrannie d’une
prétendue « race des seigneurs ».
Mais en même temps le monde découvrait horrifié, l’existence
de l’innommable, de l’indicible : l’intolérable vérité des camps
d’extermination, lieu de destructions des millions d’êtres
humains. Pour vaincre ce monstre totalitaire des millions de
combattants et résistants ont fait le sacrifice de leurs vies.
Le prix de la liberté retrouvée a été très élevé.
70 ans plus tard  où en sommes-nous ??

En ce début d’un 21 siècle incertain et inquiétant, nous n’avons
le droit, ni à la complaisance, ni à l’amnésie, les sociétés libres
sont menacées par des forces ténébreuses, les forces de la
terreur, du fanatisme, de la haine, frappant partout dans la
planète en orient et en occident au nord et au sud. A Paris et
Jérusalem, à New-York et à Tunis.

Personne n’est à l’abri des apôtres de la violence mortifère, au
nom d’une prétendue foi et d’un supposé idéal. La France a été
durement touché cette année par ces forces dévastatrices, certes
nous n’avons plus à faire aux armées toutes puissantes, des
grands empire totalitaires, ce ne sont plus les légions du 3ème
Reich qui envahissent notre continent et notre patrie.
Mais la terreur a déclaré la guerre à la civilisation.
C’est une vérité que nous avons hésité très longtemps, trop
longtemps, à reconnaître, mais qui aujourd’hui est acceptée par
les opinions publiques et par les gouvernants du monde
civilisé.

Nous ne pouvons plus célébrer le 8 mai comme le temps, d’un
retour définitif et heureux à la liberté, comme la disparition des
peurs et des menaces, auprès des monuments aux morts des
guerres pour la liberté de la France.
Nous devons tous, citoyens de ce grand et beau pays, de toutes
origines et confessions, Chrétiennes, Musulmanes, Juives,
croyants et incroyants, unir nos efforts pour défendre cette
civilisation de liberté que nous aimons,  et dans laquelle nous croyons.

Il serait naïf d’ignorer ou de minorer les épreuves auxquelles sont confrontés aujourd’hui 70 ans après la fin de la guerre, les sociétés libres.
La peur serait pour nous une mauvaise conseillère.
Bien au contraire, nous devons reprendre le flambeau de la
France libre et de la résistance. Le flambeau de ces hommes et
de ces femmes qui ont refusé résolument la résignation devant
la fatalité d’une soumission à l’occupation totalitaire nazi.
Dans le sillage de leur magnifique héritage moral, nous devons
tous, unis et solidaires réaffirmer, notre refus de nous
soumettre aux forces ténébreuses qui veulent plonger nos
sociétés dans le désarroi, et la dévastation.

Cette union de tous les citoyens n’est pas négative, il ne s’agit
pas seulement de s’opposer aux adversaires de la liberté.
Mais, réaffirmer les valeurs positives communes nous
rassemblent :
– La France des droits de l’homme et des citoyens.
– Le refus de toute haine raciale, ethnique ou national.
– L’égalité de tous, hommes et femmes devants la Loi.
– La liberté de conscience qui permet à chaque personne de
professer une religion, ou une doctrine philosophique sans
être inquiéter pour ces idées.
– Et aussi ce qui est particulièrement menacé et qui doit être
au cœur de notre combat.
– La pleine et entière liberté d’expression.
Cette liberté est bâillonnée, voire anéantie dans de nombreuses
contrés de la planète.
Nous avons le bonheur de vivre dans une société ou la liberté
d’expression est une réalité…
Ensemble nous devons défendre cette liberté contre tous ceux
qui voudrait la détruire au nom de l’idéologie.

Chrétiens, Juifs, Musulmans sommes des enfants de cette
République qui partageons pleinement et entièrement les
valeurs qui ont donné naissance à notre Nation.
Notre foi n’est pas opposée à notre fidélité aux principes de la
République. Au contraire
Ces principes qui nous permettent à tous de vivre ensemble
dans le respect mutuel.
Pour construire ensemble la société de l’avenir.
Tel est le message que continue à nous dire, année après année,
le 8 mai 45.
Ce jour ou un continent entier a retrouvé une liberté perdue.
A nous de poursuivre cette grandiose aventure.

Raphy Marciano

Discours des communautés chrétiennes pour le 8 mai par Philippe Jospin

Madame le Maire, Mesdames et Messieurs les élus, chers amis,

Il me revient le redoutable honneur de prendre la parole au nom des communautés chrétiennes de Sucy. Je ne sais pas si je mesure bien l’ampleur de ma responsabilité, en cet instant.
8 mai 1945 – 8 mai 2015.
Soixante dixième anniversaire de la fin de la guerre en Europe, 70ème anniversaire de  la victoire.
Amère victoire qui arrive après que des dizaines de millions de combattants et de victimes civiles des bombardements soient morts. La France a elle-même perdu       200 000 soldats, près de 20 000 étaient maghrébins.
Après que des millions de juifs aient été victimes de cette abomination que fut l’holocauste. Après que des milliers de tsiganes, d’homosexuels, de résistants aient été victimes des camps de concentration.
Amère victoire qui a vu notre pays dévasté par la guerre et sa population épuisée après 5 ans d’occupation.
Amère victoire mais victoire qui mettait un terme à cette guerre de 30 ans, franco-allemande,commencée en septembre 1914.
Amère victoire, mais victoire qui portait en elle-même l’obligation de la réconciliation entre la France et l’Allemagne et aussi l’obligation de la réconciliation entre français eux-mêmes.
Cet anniversaire du 8 mai 1945 réveille en moi un certain nombre de souvenirs à tout jamais gravés dans ma mémoire.
Pendant la guerre, ma famille habitait un quartier populaire du 11ème arrondissement.
Je me souviens avoir vu, dans notre rue, un autobus de la RATP dans lequel des personnes étaient forcées de monter par la police française. Nous savions bien qu’il s’agissait de personnes juives et je me rappelle ma mère dire : « les pauvres gens ». J’avais alors assisté à un épisode de ce que l’on appellera, plus tard : »la rafle du Vel D’hiv  » en 1942.

Plus tard, en 1945, à l’école primaire j’ai eu des petits camarades de classe qui s’appelaient Cohen, Eskénazi, Goldestein (à l’époque l’usage du prénom n’avait pas cours) et d’autres. J’ai appris qu’ils étaient juifs. Ces jeunes garçons étaient orphelins, pupilles de la Nation.
L’un d’entre eux nous racontait avoir été caché dans une poubelle par une personne courageuse,
pour ne pas être emporté avec ses parents vers on ne savait quelle destination. Puis ce jeune enfant, 4 ans, a été pris en charge par des personnes de bonne volonté et jamais dénoncé. Il est devenu un copain d’école.
Plus tard encore, j’ai appris que deux villes d’Europe avaient été proclamées « Justes parmi les nations » par le mémorial Yad Vashem et que l’une d’elles se trouvait en France : Le Chambon sur Lignon. Vingt-cinq de ses habitants ont eux-mêmes été proclamées « Justes parmi les nations ».
Là, sur cette terre huguenote du nord des Cévennes, des centaines de personnes juives ont été accueillies, cachées, sauvées par des chrétiens qui, au péril de leur vie, ont mis en pratique ce Commandement essentiel des Evangiles : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Bien sûr, il y eut bien d’autres personnes en France qui ont eu ce courage. Je ne vous ai donné ces exemples que parce que je les connais bien.
Dans la nuit de l’occupation, tous ces français, du onzième arrondissement, du Chambon et d’ailleurs ont fait briller la lumière de la fraternité.
Ils ont résisté, ils ont sauvé l’honneur de la France. Nous leur devons une reconnaissance et un respect infini.
Réconciliation et Résistance : ce sont bien là les messages essentiels du 8 mai.
Aujourd’hui, à une époque où un vent mauvais souffle sur notre pays, le vent mauvais du racisme, de l’antisémitisme, du rejet de l’autre au motif qu’il est différent,               A une époque où des personnes juives sont assassinées à Toulouse ou à Vincennes au motif qu’elles sont juives, à une époque où la communauté catholique de Villejuif a fait l’objet d’un projet d’attaque dont les résultats auraient été dramatiques, au motif qu’il s’agissait de chrétiens, à une époque où, en conséquence, des mosquées sont dégradées, à une époque où des sépultures sont profanées, à une époque où nous sommes tous, sans exception, menacés parce que nous sommes français et républicains, par des barbares qui voudraient nous imposer une idéologie mortifère
qui n’a d’égale que celle du nazisme,
Nous avons, nous chrétiens, le devoir absolu de résister.
Résister à la tentation du repli communautaire et du repli identitaire,                 Résister à la méfiance vis-à-vis de l’autre,                                                          Résister à la tentation de la peur de l’autre,
Nous avons le devoir de nous réconcilier.
De nous réconcilier toujours avec nos frères, quelle que soit leur religion. L’appel lancé
par Mgr PONTIER, président de la Conférence des évêques de France, puis par Haïm KORSIA, Grand Rabin de France et enfin par Dalil BOUBAKEUR, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, est, à cet égard, exemplaire : soyons tous, plus que jamais, les gardiens de nos frères.
Nous avons ainsi  le devoir de, toujours davantage, développer la coopération et  la solidarité entre nos communautés.
Nous avons le devoir d’amener les jeunes de nos différentes communautés à se rencontrer pour se mieux connaître, pour comprendre les spécificités de leurs religions dans le respect mutuel et en pleine lumière. En pleine lumière car de l’obscurité nait l’obscurantisme.
Résistance et réconciliation. Voici, pour nous, chrétiens, les deux messages du 8 mai.
N’oublions jamais, à cet égard, l’exemple qui nous a été donné par Jeanine Devaux.
Antoine de Saint Exupéry a écrit : « l’Amour de Dieu a fait de l’espérance une vertu ». Que nos communautés soient toujours et toujours porteuses d’espérance pour nos compatriotes, d’espérance dans une société où chacun se sentira libre, où chacun sera traité de façon égale et où chacun pourra vivre la fraternité.
Je vous remercie de votre attention.

Philippe Jospin

Le Consistoire présent pour inaugurer la nouvelle plaque en mémoire d’Ilan Halimi…

Mardi 5 mai, le Ministre de l’Intérieur, le Président du Consistoire, le Grand Rabbin de France, le Président de la communauté juive de Bagneux, le Président du CCJ 92 ainsi que 150 personnes, politiques, élus ou simples citoyens sont venus inaugurer la nouvelle plaque commémorative en mémoire d’Ilan Halimi.

Tué en 2006 par le gang des barbares, l’affaire d’Ilan Halimi avait ébranlé la communauté nationale et bien plus encore, la communauté juive. Dégradée le week-end dernier, la stèle dédiée au jeune homme a été remplacée à l’identique et dévoilée hier soir au centre-ville de Bagneux.

Dans son allocution, Bernard Cazeneuve a notamment affirmé avec force qu’ « aucun acte, aucune agression, aucune profanation, aucune menace meurtrière ne doivent rester impunies » et il a aussi rappelé qu’une enquête pour « dégradation volontaire » était actuellement en cours « pour identifier les auteurs de cet acte abject ».

Le Maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, à l’initiative de ce rassemblement, a quant à elle fait part de sa « colère » et de son « indignation » et a conclu son discours par un émouvant « Bagneux n’oublie pas ».

Soirée de Lag Baomer, un grand MERCI aux membres de la communauté…

Hier soir, à l’occasion de la belle fête de Lag Baomer, nous tenons particulièrement à remercier tous les membres de la communauté de Sucy qui ont participés en famille, dans une ambiance joyeuse et détendue, au repas  » à l’israélienne » au centre Beth- Hillel de Sucy en Brie.

Cela a été l’occasion également, de fêter dignement la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yoraï, marqué par un excellent cours de notre Rabbin et par une très belle vente de magnifiques bougies acquises par de nombreux et généreux donateurs.

Encore un grand merci à tous les participants ainsi qu’aux membres du Bureau d’ECJS et à l’équipe d’organisateurs (Jo Z, Michel B, Gilles Z, et Patrick A ) qui espèrent vous retrouver encore plus nombreux à la prochaine rencontre familiale, au Centre Beth-Hillel de Sucy en Brie. Une mention particulière pour Eric F. et Benjamin S. pour leur aide précieuse aux barbecues, Bravo 🙂 🙂 !!!

A très bientôt, Kol Touv.

 

Séisme au Népal : Israël envoie une équipe de sauveteurs

équipe-de-sauveteurs-israéliens

Quelques heures après le puissant séisme survenu au Népal, le plus destructeur depuis 1934, Israël a dépêché sur place plusieurs avions composés d’aide de première urgence ainsi que d’équipes de secours et de sauveteurs. L’un des objectifs est de mettre en place un hôpital de campagne dans la capitale.

Rappelons qu’un puissant séisme de magnitude 7,8 a touché le Népal samedi, provoquant notamment l’effondrement de la tour historique de Dharhara dans la capitale. Katmandou, la capitale, a d’ailleurs été très touchée par ce séisme, qui a fait pour l’heure plus de 4 000 victimes. A peine remis du séisme de samedi, le Népal a été victime hier matin d’une réplique de magnitude 6,7. Dans l’Everest, où le séisme a déclenché une avalanche, de nombreux décès ont été confirmés et le bilan pourrait s’alourdir. D’autant que la réplique d’hier matin a provoqué de nouvelles avalanches. Des personnes ont aussi trouvé la mort dans des secousses au nord de l’Inde, en Chine, dans la région du Tibet ainsi qu’au Bangladesh.

Le Président israélien Reuven Rivlin ainsi que le Premier ministre Benjamin Netanyahou ont envoyé leurs condoléances au peuple népalais tout en assurant que l’État d’Israël “apporterait l’aide demandée”. Le ministère des Affaires étrangères, l’armée israélienne, et des organisations humanitaires israéliennes telles que ZAKA, Hatzalah ou encore une équipe de secouristes et d’urgentistes du Magen David Adom, seront tous impliqués dans les opérations de sauvetage au Népal. L’équipe d’intervention d’IsraAID est également en route vers les zones touchées. Ses efforts se concentreront sur l’aide médicale, la distribution de produits alimentaires et non alimentaires ainsi que la protection des enfants (Si vous souhaitez faire une donation à IsraAID cliquez ici et n’hésitez pas à partager le lien). Plus de 200 soldats et officiers de l’armée israélienne, spécialisés dans les situations de crise, ainsi que des médecins et infirmiers militaires prendront part aux recherches et aux sauvetages. Enfin, l’Ambassadeur d’Israël au Népal M. Yaron Meir et son personnel sont également mobilisés afin de coordonner les efforts sur le terrain, bien que l’Ambassade d’Israël ait été sérieusement touchée par le séisme.

La mission israélienne au Népal vise également à sauver et rapatrier les nombreux Israéliens présents sur place. Le Népal est un pays prisé par les touristes israéliens et environ 2.000 Israéliens se trouvaient sur place au moment du séisme. Dès que les ressortissants israéliens auront été regroupés, un avion spécialement affrété sera chargé de les rapatrier. Le centre communautaire juif “Beit Chabad” de Katmandou a également ouvert ses portes aux rescapés et blessés. Plusieurs bébés, nés de mères porteuses népalaises, qui appartiennent à des couples israéliens et qui se trouvaient pris au piège dans la capitale dans des conditions précaires, ont été rapatriés vers l’État d’Israël. Ce matin, le premier avion de l’armée israélienne transportant des rescapés israéliens a atterri sur une base militaire en Israël.

Rappelons que le gouvernement israélien, l’armée israélienne et les agences humanitaires d’Israël sont toujours parmi les premiers à envoyer des fournitures, une aide de première urgence et des experts dans les régions frappées par des catastrophes graves (comme les tremblements de terre, les tsunamis, les attaques terroristes, les accidents d’avion, etc.)

La SNCF séduite par la technologie israélienne…

La SNCF a signé un partenariat stratégique avec Smart Transportation .
Le groupe cherche des solutions face à ses nouveaux concurrents.

La SNCF sera-t-elle la prochaine entreprise tricolore à faire l’acquisition d’une pépite de la Silicon Wadi, la Silicon Valley israélienne ? A l’heure où l’opérateur public ferroviaire français accélère son virage dans le numérique et la mobilité, il prend en tout cas très au sérieux l’innovation technologique made in Israël. Témoin, la signature lundi d’un « partenariat stratégique » avec Smart Transportation, l’accélérateur israélien lancé l’hiver dernier, sous l’égide de l’université de Tel-Aviv, de l’initiative gouvernementale « Fuel Choices » et de la communauté locale des transports intelligents, EcoMotion.

« C’est une véritable opportunité d’accès aux start-up et aux technologies israéliennes les plus prometteuses », explique aux « Echos » Mathias Emmerich, le directeur général délégué performance SNCF mobilités. Avec 18 autres dirigeants du groupe, il a fait le déplacement à Tel-Aviv, à l’occasion du troisième événement annuel d’EcoMotion. Une nouvelle démonstration de la volonté de l’opérateur ferroviaire public de devenir un leader du voyage de « porte à porte » et « de renforcer l’innovation numérique » dans l’ensemble de ses unités.

Parmi les membres de cette « task force » figurent Yves Tyrode, le nouveau « chief digital officer » de la SCNF, ou encore Laurent Kocher, le directeur marketing, innovation et services de Keolis. Car, en matière de transports intelligents, l’Etat hébreu a beaucoup à offrir, comme en témoignent ces success-stories que sont le GPS communautaire Waze, cédé en juin 2013 pour de 1 milliard de dollars à Google, la solution anticollision Mobileye, introduite sur le Nyse l’été dernier, l’app Get Taxi, concurrent d’Uber, ou encore Moovit, le « Waze » des transports en commun dans lequel a investi Keolis en début d’année.

Avec une dotation de 25.000 dollars par projet, Smart Transportation, qui doit incuber 10 jeunes pousses par an, s’est hissé parmi les trois accélérateurs de référence sur le plan mondial, aux côtés de Start-upbootcamp (basé à Berlin) et de Techstars à Detroit.

« C’est la première fois que la SNCF soutient un accélérateur à l’étranger. L’enjeu, c’est de trouver ici des solutions « out of the box » notamment dans l’économie de partage », précise Mathias Emmerich. Et, ajoute-t-il : « C’est plus logique que nous le fassions à Tel-Aviv plutôt qu’en Californie, où personne ne nous attend comme acteur de transport traditionnel. »

S’adapter au défi de l’innovation

Le groupe français n’en est pas à son coup d’essai en Israël. En 2012, il avait pris une participation de 20 % dans DAN North, filiale de l’opérateur de transport urbain par bus DAN, chargé du premier projet de Bus Rapid Transit dans la métropole de Haïfa. L’année suivante, la SNCF avait annoncé un partenariat stratégique pour la modernisation des chemins de fer israéliens, lors du voyage de François Hollande en Israël.

« C’est dans la foulée de ces projets que l’on a eu l’idée d’approcher EcoMotion, une communauté spécialisée sur nos marchés », pointe Julie Reiner, directrice au pôle fusions-acquisitions et, par ailleurs, responsable du groupe en Israël. Selon le banquier-conseil de l’opérateur ferroviaire en Israël, Gilles Darmon, de Lavi Capital, la SNCF est «  un exemple à suivre » pour les grandes entreprises tricolores. Selon lui, « prendre part dans un délai aussi bref à l’écosystème israélien, cela montre que la SNCF a su à s’adapter au défi de l’innovation, et est en train de réussir son pari ».

Source : Nathalie Hamou, Les Echos Correspondante à Tel-Aviv

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150428/lec2_industrie_et_services/02133898730-la-sncf-fait-son-shopping-dans-la-silicon-wadi-israelienne-1114955.php?mtHeqcaI5ET0TjZa.99

Pour fêter Yom Haatsmaout « repas à l’Israélienne » en mode décontracté à Sucy…!!!

Voici quelques photos prises à l’occasion de Yom Haatsmaout dans notre Centre Beth -Hillel à Sucy, qui prouvent qu’avec un peu de bonne volonté et quelques merguez (!), la communauté est toujours heureuse de se retrouver pour passer un excellent moment convivial et décontracté.

A bientôt en famille pour la prochaine fois……!!

Le Grand Rabbin de France à la rencontre des musulmans…

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M. Haim KORSIA, Grand Rabbin de France, a effectué mercredi 15 avril 2015 une visite d’amitié à la Grande Mosquée de Paris. Il a été accueilli par le Recteur Dalil BOUBAKEUR, président du CFCM ; Amar LASFAR, président de L’UOIF ; Anouar KBIBECH, président du RMF ; Ahmet OGRAS, président des musulmans turcs du CCMTF.
Cette visite qui s’inscrit dans la longue tradition d’amitié entre les juifs et les musulmans de France fut l’occasion de renouer les liens forts qui unissent les deux communautés malgré les tensions liées à l’actualité nationale et internationale.
Un déjeuner a suivi cette rencontre auquel étaient conviés Gérard DELBAUFFE le Général de la Flamme du Souvenir Français, d’Abdelkader ARBI, aumônier général musulman des Armées et de son homologue israélite le Rabbin Joël Jonas… et d’autres personnalités engagées dans le dialogue judéo-musulman, notamment le Rabbin Michel SERFATY, Président de l’AJMF (Amitiés judéo-musulmanes), le professeur Bernard KANOVITCH ainsi que Jean-Claude LALOU de la Fraternité d’Abraham et M. Djelloul SEDDIKI, directeur de l’Institut de théologie Al-Ghazali.
Dans son allocution de bienvenue, le Recteur Dalil BOUBAKEUR, a mis l’accent sur « l’importance de cette rencontre pour donner un nouvel élan à la relation ancienne et fraternelle entre Juifs et Musulmans en France. Un devoir citoyen dans le contexte actuel. »
 « C’est une rencontre de partage, de solidarité, dans ce lieu, la GMP, qui a protégé les juifs pendant l’occupation allemande, a déclaré le Grand Rabbin lors de cette rencontre. La présence aujourd’hui avec nous des présidents du Souvenirs Français et des aumôniers israélites et musulmans des Armées est un message d’espérance à l’ensemble de la Nation. Nous devons Juifs et Musulmans être les gardiens de la présence de l’autre dans la société sur tous les sujets de partage et de convivialité. C’est la France qui nous unit. Nous devons ensemble défendre une vision humaniste et plurielle de la société. »
Les échanges ont également porté sur le développement des rencontres entre imams et rabbins ainsi que la coopération dans la formation des cadres religieux afin de permettre aux étudiants des deux communautés religieuses de mieux connaître l’autre dans sa foi et sa culture.

Maladies cardiaques: dattes et jus de grenade conseillés par une étude israélienne

En plus des dattes et de la grenade, les haricots rouges, les poires ou les pommes seraient bons pour réduire le cholestérol…

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Consommer de manière régulière un verre de jus de grenade et trois dattes contribuerait à réduire les risques d’attaque cardiaque, selon une récente étude israélienne. Le tandem fruité serait ainsi un allié de poids pour lutter contre les maladies cardiaques, du fait de sa richesse en antioxydants polyphénoliques, des agents qui limitent l’oxydation du corps et protègent les cellules du cholestérol.

Le cocktail réduit le cholestérol artériel

Menée par le professeur Aviram, l’étude, parue dans la revue Food & Function s’appuie sur une analyse de cellules artérielles de souris à fort taux de cholestérol. Après ingestion du cocktail, le stress oxydant aurait été réduit de 33% sur les parois des artères des rongeurs, et leur cholestérol artériel aurait, lui, été abaissé de 28%.

Le Parisien rappelle d’ailleurs que les bienfaits du jus de grenade sont connus depuis longtemps. Outre ses vertus limitant les risques cardiaques, le fruit permettrait également d’inhiber les cellules cancéreuses.

Manger régulièrement des cacahuètes réduirait la mortalité cardiovasculaire

Par ailleurs, les flocons d’avoine, la farine d’avoine, les haricots rouges, les poires, les pommes, l’orge, les aliments riches en oméga 3 (saumon, maquereau, truite de rivière, etc.), les amandes et les noix constituent aussi des apports non négligeables pour lutter contre le cholestérol précise le quotidien. Alors à bon entendeur….

Source : Tribune juive.info

Un « Ice Bucket Challenge » nouvelle génération pour lutter contre l’antisémitisme en Europe

 

Une organisation juive européenne a publié un appel aux non-juifs européens afin qu’ils enfilent une kippa et se filment en marchant dans la rue, dans le but de lutter contre l’antisémitisme…

Rabbin Menachem Margolin

Le Rabbin Menachem Margolin de l’Association juive européenne basée à Bruxelles a lancé cet appel dans une vidéo mise en ligne cette semaine.

S’inspirant du succès de l’Ice Bucket Challenge l’an dernier (qui visait à se verser un sceau d’eau glacée devant les caméras), il demande à chacun de tourner sa vidéo et de nommer 5 autres personnes…Ceux qui refusent le challenge devront donner 20€ à son association.

Selon Margolin, la campagne va montrer « que la majorité des européens ne sont pas antisémites. »

« L’idée est d’avoir autant de non-juifs que possible portant une kippa ou une étoile de David afin de ne plus faire partie de ma majorité silencieuse » a expliqué le Rabbin.

Quand un Juif verra que « son voisin s’identifie avec lui, il se sentira plus en sécurité peut-on entendre dans la vidéo.

« Cela ne prend qu’une minute… Il suffit même de ne marcher que 10 mètres dans son quartier et de dire à la fin « j’ai accepté le défit de sensibilisation à la lutte contre l’antisémitisme… Je nomme 5 personnes pour ce même défi ». »

Source : Par Elinor Cohen-Aouat – JSSNews

Et voici notre nouveau mobilier…livré et installé !!!

En direct d’Israël où il a été fabriqué, en voguant de Tel Aviv jusqu’à Rotterdam, puis en camion du Havre à Sucy en Brie, voici l’arrivée de notre mobilier dans son container de 40 pieds qui nous a résisté pendant 25mn pour l’ouvrir pour enfin voir les premières pièces du puzzle prendre place dans notre Synagogue Beth-Hillel à Sucy en Brie.

Le résultat est magnifique, c’est l’aboutissement d’une belle collaboration de plusieurs mois avec le Kibboutz Lavi, mené sans relâche par notre Président Raphy Marciano, et ce jusqu’à la signature du solde à la livraison…!!!

Soyez nombreux ce Chabbat à venir inaugurer votre place et votre nouveau casier, et pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, n’oubliez pas d’envoyer votre don de 300€ à l’ordre d’ECJS, Cour de la Recette, 94370 Sucy en Brie. Merci !!!

Chabbat Chalom.

La France sans les Juifs ? Par Joël Mergui

Joël Mergui_nb

Avant les attentats de janvier dernier, l’inquiétude de la communauté juive était déjà palpable et le malaise de la société civile vis à vis des juifs – soupçonnés d’être un brin « paranoïaques » -, était bien réelle. Aujourd’hui, les faits tragiques ont confirmé les craintes et étendu le désarroi des juifs français à la majorité des européens. Le danger est bien réel et s’il cible prioritairement tous les juifs, il vise l’ensemble des sociétés démocratiques. Pour autant, une question se pose aux juifs – ou leur est posée – et résonne d’un écho particulier au sein de la seule communauté juive d’Europe à s’être renforcée après-guerre, par l’arrivée massive des réfugiés juifs qui ont fait confiance en la France. Aujourd’hui, compte-tenu des événements, les juifs sont-ils à nouveau indésirables ? Doivent-ils quitter leur pays une nouvelle fois ?

Face à ces interrogations, les responsables communautaires sont questionnés et s’interrogent eux-mêmes sur la manière d’envisager dorénavant l’avenir : avec optimisme ou pessimisme ?

A examiner la liste qui s’allonge des victimes juives assassinées par des terroristes antisémites, il est facile d’être pessimiste. Il serait même presque évident de devoir l’être, à considérer la haine dont nous sommes de nouveau l’objet et la cible. Et pourtant, à regarder la dignité et le courage tranquille de nos jeunes, le dynamisme de nos communautés, la sérénité et la responsabilité des familles face aux événements, il me semble au contraire que nous avons le devoir de lutter contre le pessimisme et le défaitisme ambiants. Face à l’adversité, même cruelle, nous avons le devoir de ne pas renoncer, le devoir de ne pas faiblir ni succomber à la peur, parce qu’il nous appartient d’entretenir le feu du Judaïsme français et la flamme de notre identité. Il en va certes du sens de nos responsabilités individuelles et collectives, mais aussi de la crédibilité de nos engagements.

Pendant des années, nous avons mis en garde contre l’irresponsabilité de l’indifférence, contre le risque mal pesé de la contagion négative générée par les mots et les actes antisémites et antisionistes. Avec la grande manifestation solidaire du 11 janvier, qui témoigne qu’enfin la société prend conscience de la menace terroriste, nous savons – pour avoir été à l’avant-poste du combat qui s’engage -, que le pessimisme nous ferait baisser les bras. Nous qui avons appelé au réveil des consciences et au sursaut démocratique, nous savons que nous ne pouvons pas nous contenter de susciter seulement l’espérance sans agir.

Notre optimisme n’est pas chose aisée mais il est intimement lié au Judaïsme, au fait que nous croyons à la force de l’exemplarité, à la contagion cette fois positive des mots et des actes qui nous parviennent au travers des témoignages de sympathie et de solidarité de toute la France, de tous les cultes, cultures et catégories socio-professionnelles. Parce que cet élan de solidarité s’inscrit dans l’histoire en marche, le moment de vérité est venu pour tous – et aussi pour les juifs – de sortir du mutisme, de la réserve pour affirmer encore plus clairement sa solidarité, son engagement, son identité.

La lutte contre l’antisémitisme a été décrétée « Grande cause nationale, » le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur ont témoigné à la face du monde leur solidarité avec leurs concitoyens juifs, en condamnant systématiquement tous les actes antisémites, sans exclure la faute des adolescents de Sarre-Union. Il est de notre devoir citoyen de croire au pouvoir des mots et à la force de la fraternité.

Déclarer publiquement du plus haut sommet de l’État que « La France sans les juifs de France, n’est pas la France, » c’est permettre que des langues enfin se délient positivement et que des tabous se brisent. Oui, les Juifs ont contribué à bâtir depuis des siècles la France, ses valeurs, ses succès. Ils ont porté haut son renom parmi les nations et ont combattu en son nom jusqu’à tomber, pour beaucoup, au champ d’honneur. Comme dans toute histoire d’amour, les preuves d’amour existent dans les deux sens et sont nécessaires. Aussi, tant que la France adoptera les mesures indispensables de prévention, de répression, de sécurisation de nos écoles, lieux de culte et de cultures ; tant qu’elle accompagnera nos projets tout en veillant à l’exercice sans entrave de notre liberté de conscience, nous aurons le devoir juif et citoyen de résister au pessimisme, de combattre l’islamisme radical et de continuer de construire l’avenir.

Si la France a, envers nous, un devoir de vigilance et de sécurité, nous avons nous envers la France, un devoir de lucidité et de reconnaissance. Pour autant, partir ou rester sont des choix personnels qui se respectent et que personne n’a le droit de juger. Devenir un Français de l’étranger, un juif de la communauté française en Israël, ou vivre comme citoyen français son Judaïsme en France, ce qui importe c’est de perpétuer nos valeurs, c’est d’agir toujours, sans renoncer à nos choix citoyens ni à notre identité juive. Là est l’essentiel, pour mieux lutter contre ce fléau du 21e siècle qui veut tuer partout des juifs et éteindre la flamme de la liberté. Il y a 70 ans en Europe, résistants et Justes ont dû dépasser leur pessimisme, aller au-delà de l’espérance, pour agir et ainsi rebâtir la démocratie où nous vivons. A notre tour, devant la menace d’un projet de mort qui veut instaurer un monde de terreur sans juif, nous devons porter notre projet de vie et construire le monde de valeurs que nous voulons laisser à nos enfants. Où que nous habitions, l’essentiel finalement est toujours ce qui nous habite.

Déménagement de notre ancien mobilier…et installation provisoire !!!

Historique de notre ancien mobilier à la Synagogue de Sucy-en-Brie

Beaucoup d’entre nous ont éprouvé un pincement au cœur, et un sentiment de tristesse lors du déménagement du mobilier de notre Synagogue. Nous nous étions attachés « affectivement » à ces bancs robustes, lourds – parfois inconfortables… mais quel symbole ?

En effet, nous avions 12 ans auparavant à l’ouverture de notre Beth Hillel, Cour de la Recette à Sucy, cherché un mobilier synagogue complet et l’idée historique, fut de rechercher dans les Communautés d’Alsace Lorraine. Très vite, le Président du Consistoire du Haut-Rhin portait à notre connaissance, le petit village de Ste Marie aux Mines, ancien bourg habité par une majorité de juifs bucherons et menuisiers. Ces derniers se sont attelés à fabriquer eux-mêmes leur mobilier et le résultat fut merveilleux, des bancs avec leur casier, une Teva modulable, un Hekhal majestueux.

Tout ce mobilier fut conçu, travaillé, dessiné et réalisé en 1892.

Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, la Communauté Juive de Sainte-Marie aux Mines, subissait la tragédie de l’Histoire, qui commença de traverser une lente agonie.

Lors de notre première visite, nous avons été accueillis par les filles de l’ancien Grand Rabbin Swartz, elles étaient émues et rassurées « vous allez en installant le mobilier de notre Synagogue, lui redonner une nouvelle vie. Quelle joie pour nous ».

…et c’est ainsi que la Communauté Juive de Sucy s’est honorée en installant à nouveau pour une nouvelle page d’Histoire la Synagogue de Sainte-Marie aux Mines.

Si ces bancs, ce Hekhal, cette Teva, ce magnifique rideau brodé d’or, pouvaient parler, ils nous raconteraient la belle et grande Histoire de nos aînés, leurs peines et leurs joies, les pages de lumière et d’ombre.

Aujourd’hui, nous passons le relais à une autre Synagogue dont nous avons pu vérifier la vitalité et le dynamisme.Je dirais « mission accomplie ».

Et une fois le mobilier installé dans un autre lieu, alors…l’esprit des « bucherons-menuisiers juifs » de Sainte-Marie aux Mines continuera de nous habiter  à Sucy-En-Brie.

Raphy Marciano

Président

Disparition de Mme Jeanine Devaux fondatrice du Groupe d’Amitié Judéo-Chrétienne du Val-de-Marne

Chers amis,

Nous vous avions annoncé une célébration à la mémoire de Jeanine Devaux. Cette célébration aura lieu le mardi 17 mars Chapelle Sainte Bernadette 6 avenue du Fort, Sucy en Brie (en face du Simply Market)

Elle commencera à 18h30 par une Messe suivie à 19h30 d’échange et de témoignages.

Tous les amis de Jeanine, de la Paroisse, de Sucy-en-Brie, d’ailleurs et de  toutes confessions, y sont invités.

Bien amicalement.

Le bureau du Groupe AJCF Val-de-Marne

Chers amis,

Actuellement à Jérusalem, d’où j’apprends avec une infinie tristesse et une profonde émotion, la disparition de notre amie Jeanine Devaux.

C’est au nom des membres de la Communauté Juive de Sucy et de notre Rabbin, que nous présentons nos sincères condoléances à la famille et aux enfants.

Je me propose de vous adresser ultérieurement, un texte à la mémoire de Jeanine Devaux, à laquelle j’étais profondément attaché et avec qui nous avons partagé un monde de foi et de valeur.

Nous perdons, Chrétiens et Juifs, une grande dame qui a honoré le peuple chrétien, mais aussi la Communauté Juive de Sucy.

Raphy Marciano